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Portraits de nos Poilus de 14/18 et Hambye 1940/1944

Portrait des combattants de 14/18 de mon village 50450 Hambye. Evénements à la libération et pendant l'occupation allemande à Hambye, Saint-Denis-le-Gast, Gavray.

Louis Gazengel soldat de 14/18 Chevalier de la Légion d'Honneur

Louis GAZENGEL classe 1907 
Chevalier de la Légion d’Honneur
Combattant de 14/18
Curé de Saint-Denis-le-Gast 1938/1963

L’abbé Louis Gazengel arrive le 31 décembre 1938 comme curé de Saint-Denis-le-Gast. Il est né le 23 septembre 1887 à Virey , il est ordonné Prêtre en décembre 1912, il est vicaire à Fermanville de 1913 à 1920.
Il fut mobilisé en février 1915, blessé 3 fois, réformé en décembre 1918 par suite d'une blessure grave à l’épaule droite, décoré de la croix de guerre et titulaire de la médaille militaire « 3 citations ».
Vicaire à saint-Sauveur le Vicomte de 1920 à 1928, Curé à Etienville de 1926 à 1938.

Louis, Isidore, Eugène Gazengel voit le jour au village du Bois Roussel à Virey le 3 novembre 1887, fils de Isidore, Cultivateur et de Marie Launay.
Ecclésiastique, il est domicilié à Carentan, élève du Grand Séminaire transféré de Coutances en cette ville suite à la séparation de l’Église et de l’État.

Louis Gazengel est exempté au conseil de révision de 1909 pour « faiblesse générale ».  Il ne fait pas de service militaire. 
Le 15 janvier 1913, jeune prêtre , il est nommé vicaire à Fermanville.

Mais devant l’hécatombe de août 1914, lors de la bataille des frontières, l’Armée à besoin  d’hommes et Louis est appelé et déclaré bon pour le service armé le 24 décembre 1914
Il est affecté au 94éme Régiment d’Infanterie, arrive au corps le 22 février 1915, après une longue formation part aux armées le 6 septembre 1915.
Au front, il tombe malade et est évacué le 5 octobre 1915, reprends sa place aux armées le 17 janvier 1916. Il sera à nouveau évacué le 25 septembre 1916.
Passe au 277 éme Régiment d’Infanterie le 6 mars 1917 .
Proposé pour la Réforme avec gratification renouvelable le 23 décembre 1918 par la commission de reforme de Saint-Lô :" Pour raideur très sévère de l’épaule droite avec limitation de ses mouvements dans un angle défavorable suite de fracas de l’épaule par éclat d’obus. »    

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front bas, nez moyen, menton rond, visage ovale. Taille 156 cm .  Degré d’instruction : Sait lire, écrire et compter

Il va passer de longs mois dans les tranchées , et sa conduite est exemplaire. Lors de la bataille de la Somme en septembre 1916 il recevra la Croix de guerre et la Médaille militaire.Il faisait une claire matinée d'automne quand les chasseurs des 8' et 16e bataillons et les fantassins des 94e, 151e et 162e régiments d'infanterie s'élancèrent hors des tranchées et marchèrent sur Rancourt. D'un seul élan, le cimetière et toute la partie de Rancourt située à l'ouest de la route, c'est-à-dire les quatre cinquièmes du village, furent conquis.Malheureusement, à droite et à gauche, le succès ne fut ni aussi rapide, ni aussi complet.A droite, des mitrailleuses et des tirailleurs bavarois, essaimés dans les trous d'obus et dans de vieux emplacements de batteries, enrayèrent l'attaque du 94e régiment d'infanterie et des éléments du 6e Corps d'Armée qui étaient en liaison vers Bouchavesnes.
Au soir du 25 septembre , le bilan est lourd 25 Officiers sont tués ou blessés ils sont tous nominés dans le J.M.O....Par contre 1200 hommes de troupe sont tués, blessés ou disparus sans la mention d’un nom. 
Louis Gazengel fait partir des blessés
Nous lisons sur sa fiche matricule :
«Blessé le 25 septembre 1916 à Rancourt plaie de la cuisse gauche par balle. »
Toujours dans la Somme au cours de l’offensive allemande il sera à nouveau grièvement blessé le 5 avril 1918 à Ailly à deux reprises "plaie à l’épaule droite et plaie à la tête coté gauche par éclat d’obus. »

Cela lui vaudra les citations et décorations suivantes : 

-ordre N° 425 du 1 octobre 1916
«Brancardier de compagnie , le 25 septembre 1916 a été blessé en allant rechercher en plein jour et sous un intense bombardement plusieurs camarades restés entre les lignes ».

- Ordre n°255 du 14 mai 1918 du Corps d’armée.
« Modèle de brancardier , dévoué et modeste, ayant la plus haute conception du devoir . Blessé grièvement par deux fois dans la journée du 5 avril 1918 a fait preuve de courage et de la plus grande abnégation en insistant pour ne recevoir des soins qu’après les autres blessés ; »

- Médaille militaire ordre n°11704 « D » du 21 mars 1919
« Soldat brancardier dont la bravoure et le dévouement se sont manifestés en maintes circonstances a été très grièvement blessé le 5 avril 1918 pendant les opérations offensives devant Sauvillers-Mongival »
Croix de guerre avec palme, étoiles de bronze et de vermeil » 

Le bilan du 5 avril à Ailly  : le 277éme RI décompte :
17 tués 73 blessés ( dont Louis Gazengel dûment listé)

Il Ne peut oublier cet image du front...
 « A chaque pas, sur le bord du chemin, dans les trous, des cadavres gisaient, horribles, noircis, gonflés, mutilés par d'affreuses blessures ; çà et là des membres détachés, des têtes, ajoutaient encore au tragique du tableau.Le sol était couvert de matériel de guerre en quantité énorme : fusils, mitrailleuses, caisses et bandes de cartouches, grenades, outils, havresacs, capotes, casques, bérets, gisaient éparpillés dans un désordre navrant ... »
Démobilisé le 20 juillet 1919 il rejoint sa paroisse de Fermanville .
Il recevra sa nomination comme Curé de Saint-Denis-le-Gast le 31 décembre 1938.

En 1961, toujours Curé de Saint-Denis-le-Gast, il lui sera remis la Légion d’Honneur pour son comportement admirable pendant la Grande Guerre, il s’est conduit en véritable héros.

Il quitte Saint-Denis-le-Gast le 30 juin 1963 pour Vaudrimesnil, Il est nommé Aumônier.

Il décède le 24 avril 1971, il avait 84ans.

Il sera inhumé dans le cimetière de Saint-Denis-le-Gast.

 

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