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Portraits de nos Poilus de 14/18 et Hambye 1940/1944

Portrait des combattants de 14/18 de mon village 50450 Hambye. Evénements à la libération et pendant l'occupation allemande à Hambye, Saint-Denis-le-Gast, Gavray.

Emile DOLLEY grand blessé de la guerre de 14/18 Chevalier de la Légion d'Honneur

DOLLEY Émile, Alphonse, Joseph cl. 1904 Combattant de 14/18 225éme RI

Grièvement blessé le 9/09/1914 lors de la bataille des frontières.

C’est au village de la Croix David que naît Émile le 13 mars 1884. Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration d’Édouard, Clement Dolley, 28 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Marie,Désirée Crouin 25 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules née Menuisier.

D’abord dispensé comme fils unique de femme veuve, il est incorporé au 136éme Régiment d’infanterie de Saint-Lô à compter du 8 octobre 1905, il part en disponibilité le 18 septembre 1906 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils blond foncé, Yeux gris clair, front ordinaire, nez petit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 163 cm.

Il se marie à Hambye le 14/11/1912 avec Lucie,Marie Renouf née le 10 mars 1884 au village des Buis, ils habitent au village de la Croix en 1914. Lucie décède à Percy le 3 décembre 1985, elle a 91 ans.

Affecté au 225 éme Régiment d’Infanterie de Cherbourg le 15 février 1912, il arrive au corps à la mobilisation générale le 4 août 1914, il part dans les Ardennes belges.

Le Régiment quitte Cherbourg le 10 août à destination de Laon puis débarque à le Châtelet le 12 août. Il s’engage le 23 août à 6 heures à Oizy puis à Magimont. A 23 H précises les Allemands attaquent avec une violence inouïe, nos pertes sont nombreuses, le Régiment doit battre en retraite.. C’est la bataille des frontières !

Le Régiment s’engage en direction de Tourteron et de Attigny, le 225éme Ri s’organise à Monteyreux , nous sommes le 9 septembre et depuis le 4 nous nous heurtons aux forces supérieures en nombre et en armes de l’ennemi. Notre avant-garde tombe sous un feu très violent de mousquetons, de mitrailleuses et d’artillerie qui oblige tout le régiment à battre de nouveau en retraite, Mailly, Villers-Herbisse, Fére-champenoise… C’est la bataille de la Marne !

Dans ce chaos nos pertes sont lourdes,(elles se comptent par milliers) , le commandant du Régiment , le Lieutenant-Colonel Fournier, est tué et ils sont nombreux les morts, les blessés, parmi les soldats disparus nous listons Doley (avec un seul L) en fait Émile est «  grièvement blessé en allant secourir un camarade.. ». C’est dans la liste des blessés que nous aurions du le trouver. Il est évacué immédiatement à l’arrière, il est soigné à Poitiers. Là, est-ce la gangrène ? Il est amputé de la jambe droite. La Gangrène en a tué des jeunes soldats vigoureux seulement par un manque de soins appropriés et des transports longs et inadaptés, les quatre mois de guerre de l’année 1914 sont une hécatombe.

Le 2 septembre 1914 arrivent en renfort 500 hommes de troupe puis le 11 septembre 150 fantassins supplémentaires ce qui signifie l'importance des pertes.

Le 18 juin 1915 la commission de reforme de Poitiers le classe N°1 avec qualification renouvelable pour plaie par éclats d’obus à la fesse et à la cuisse droite.

Il est proposé suivant la décision ministérielle du 27 octobre 1915 par la commission spéciale de Rennes, à une pension définitive de 80 % le 10 octobre 1919 pour amputation de la jambe droite. C’est à Poitiers, en 1915, qu’il fut amputé et renvoyé de là dans ses foyers.

Une pension définitive de 100 % lui est attribuée par la Commission de Réforme de Rouen le 27/09/1937 pour : 1/ amputation de la jambe droite 85 %. 2/ Algies du moignon 15 % / in-appareillage 5 % .

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 27/10/1915, soit 14 mois de guerre dont deux semaines sur le front et 13 mois d’hôpital.

Il a 31 ans.

Il est titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec palme. Cité à l’ordre de la Division le 22 juin 1919 : «  Brave soldat dévoué, blessé grièvement le 9 septembre 1914 en cherchant à porter secours à un camarade blessé « Extrait du J.O. du 20 juillet 1919

Le 15 juillet 1938 il est chevalier de la légion d’Honneur. La France se montre reconnaissante, cette année là, pour ses grands blessés de guerre, les vivants commencent à se faire rares.

Il est promu Officier de la légion d’honneur, à titre posthume, le 31 décembre 1956.

Il décède à Hambye le 31 août 1956. (La semaine du décès de mon père, 43 ans)

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