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Portraits de nos Poilus de 14/18 et Hambye 1940/1944

Portrait des combattants de 14/18 de mon village 50450 Hambye. Evénements à la libération et pendant l'occupation allemande à Hambye, Saint-Denis-le-Gast, Gavray.

Les " CAHIERS DE GUERRE" 14 /18

 « Les cahiers de la guerre 14/18»
La première guerre mondiale fut des années terribles pour nos soldats envoyés sur le front et pour leurs familles vivant au village dans l’angoisse.

C’est pourquoi à l’attention des descendants furent suggérés « des cahiers de guerre » où seraient inscrits tous les noms des hommes mobilisés de la commune , ceux des tués, des blessés, des prisonniers, des disparus...Les noms aussi de ceux qui sont décorés et reçoivent une citation à l’ordre du jour. Le « cahier de guerre » mentionnerait également les réquisitions, les secours apportés aux réfugiés, les quêtes faites pour venir en aide à nos soldats. Cet ouvrage imprimé ferait ainsi passer à la postérité les noms des héros obscurs dont les descendants auront le droit d’être fiers. Pour perpétrer les actes d’héroïsme de la guerre il a été décidé en 1916 de mettre en marge des actes de décès de l'Etat-Civil, ceux tombés au Champ d’Honneur, la mention :  «  Mort Pour La France », MPLF. Cette mention en marge est absente dans les registres de l’Etat-Civil de Hambye comme dans toute autre commune.
Nos aînés s’interrogeaient : « Que faire pour que demeure impérissable le souvenir de la Grande Guerre dans nos plus modestes villages ?
Aujourd’hui je contribue sur « Geneanet » à faire le portrait de tous les soldats de Hambye « Morts Pour La France », j’en ai relevé 123 natifs alors que nous avons 98 noms gravés sur le monument aux morts. Certains absents figurent sur le monument aux morts du lieu de leur résidence le 2 août  1914. 

D’autres sont oubliés ou non reconnus MPLF, ils ne figurent pas sur notre monument aux morts, il s’agit de : Victor LEMAZURIER MPLF le 28 mai 1920 en Orient à Bozanti (Cilicie).
Joseph LENGRONNE  le 25 avril 1918, serait MPLF à Tourville. André GODREUIL 20 sept 1916  MPLF à Mouilly (Meuse) transcrit Hambye. Oscar GOSSE MPLF le 23 avril 1917 Loivre  (Marne) transcrit Hambye. Édouard LEMIERE 25 mars 1916  à Hambye non reconnu MPLF Albert QUESNEL 19 juin 1929 non reconnu MPLF mais une pension de veuve de guerre est allouée à sa mère.

J’ai choisi un relevé par année de guerre.

Pour les cinq mois de l’année 1914 ils sont 37 soldats morts pour la France, les blessés et les prisonniers sont nombreux. Pour 1915 je dénombre 45 soldats , peu de prisonniers, beaucoup de malades et de blessés. En 1916 ils sont 13 soldats, en 1917 13 soldats et 1918 15 soldats. 
J’ai observé que nos Poilus au cours des trois dernières années  se battaient bien et étaient mieux commandés, ils étaient jeunes et vaillants, souvent ils sont cités pour leur courage et leur sang froid avec attribution de la Croix de guerre et la médaille militaire.
Pour les 123 natifs, j’ai retracé leur parcours sur le front, ainsi l’histoire de chacun me fait « revivre » et revisiter les différentes batailles et la vie terrifiante dans les tranchées. Le but recherché également, pour ceux que cet événement intéresse, est de susciter aujourd’hui la curiosité des descendants, les amener à sortir des photos , des correspondances, des témoignages et compléter ainsi leur fiche portrait.
Il est intéressant de lire cette référence à la loi et de constater à Hambye que les tombes des soldats inhumés sont respectées, même celles de famille portant la mention d’un fils ou plusieurs, gravés sur la pierre tombale ou sur une plaque, les Lefranc par exemple.
Selon deux lois du 2 juillet et du 29 décembre 1915 donnant droit à la sépulture perpétuelle aux soldats morts pour la France, il est stipulé, à l’intention des communes, que si le mort pour la France se trouve dans une sépulture qui doit être déplacée, il doit être impérativement inhumé dans un autre lieu du cimetière. Le souvenir français est habilité à se substituer aux communes ou aux familles défaillantes pour l’entretien des tombes de soldats morts pour la France et de ceux qui furent décorés de la Légion d’honneur à titre militaire.

M P L F 1914 Hambye

37 Poilus tués en cinq mois

 

ALLIX Jude 6 novembre à Saint-Sauveur d’Arras 136éme Régiment d’Infanterie

-AUBREE Joseph 14 septembre à Brimont (Marne) 36éme RI MPLF Courcy

BEAUFILS Archange 30 aout à Tourteron (Ardennes) 336éme RI

BERAULT Georges 15 déc à St-Pol-sur-Ternoise (P.de C.) 25émeRI. MPLF Montabot et Hambye

BOSQUET Octave 30 octobre à Fougères (Hôpital)

BURNEL Lucien 28 octobre à Hambye ( Convalescent d’une pleurésie)102éme RI. Non reconnu Mort Pour La France, son nom gravé sur le monument aux morts de Hambye

COLASSE Ludovic 17 décembre à Blangy-les-Arras 136éme RI

CUNEGONDE Emmanuel 2 octobre à Maricourt (Somme) 45éme RI

DELAUNEY Jules 22 aout à Châtelet 36éme RI

DOLLEY Édouard 15 septembre à Reims ( Hôpital) 136éme RI

DOLLEY Jules 17 septembre à Neuvillette ( Marne) 36éme RI

DOUVILLE Charles 1er septembre à Toges-Champaubert-Montmirail 25éme RI

-FEUILLET Gustave 24 octobre à Blangy-les-Arras 136éme RI MPLF St Denis-le-Gast

FRAS Henri 10 octobre à Chalon-sur-Marne (Hôpital) 136éme RI. Non reconnu Mort Pour La France, son nom bien gravé sur le monument aux morts de Hambye.

GARDIN Charles 9 septembre à Charleville (Marne) 2éme RI

GARDIN Joseph 15 septembre à Brimont (Marne) 36éme RI

GUIOT Albert 7 septembre à Champcenest (Seine et Marne) 47éme RI

-HUAULT Albert 28 décembre à Neuilly sur Seine ( Hôpital) 2éme RI Non mentionné sur le monument aux morts de Hambye MPLF Chèrencé-le-Héron, La Baleine

LEBUCHER Marcel 16 septembre à Sillery (Marne) 136éme RI

LECLERC Georges 8 septembre à Sommesous (Marne) 136éme RI

LECORNET Émile 5 octobre à Arras (Hôpital blessures de guerre) 136éme RI

LECONTE Cénéric 24 octobre à Blangy-les-Arras 136éme RI.

LEFEVRE Auguste 30 aout à Tourteron (Ardennes) 336éme RI

LEFEVRE Joseph 29 aout à Chevenges (Ardennes) 202éme RI

LEFRANC Louis16 décembre à Blangy-les -Arras 136éme RI

LEFRANC Stanislas 17 décembre à Blangy-les-Arras 136éme RI

LEHODEY Émile 28 novembre à Lignereuil (P.de C .) Hôpital 136éme RI

LEHODEY Ernest 9 septembre à Doulains (Marne) 36éme RI

LEMARE Émile 8 septembre à Sommesous (Marne) 336éme RI

LESAULNIER Jules 15 septembre à Sillery (Marne) 25éme RI

LETOUSEY René 4 octobre à Neuville-Vitasse(P. De C.) 136éme RI

LHULLIER Jules 24 novembre à Gardelegen (Hôpital Allemagne) 80éme RIT

METTE Jules 22 aout à Châtelet (Belgique) 36éme RI

PUISNEY Alfred 24 octobre à Blangy-les-Arras 136éme RI

QUESNEL Armand 22 aout à Charleroi 85éme RI

RIVIÈRE Alexandre 14 septembre à Mailly (Marne) 136éme RI

-VOISIN Jules 29 octobre à Chalon-sur-Marne (Hôpital) 336éme RI MPLF Cametours.

ALLIX Jude Ernest classe 1903 Combattant de 14/18 136° RI matricule 154 Mort pour la France le 6/11/1914 à Saint-Sauveur d’Arras (P.de C.) C’est au village de la Richardiére que naît Jude, Ernest le 19 mai 1883 Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration d’Édouard, Théodore Allix 38 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Augustine, Olympe Grente 30 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules née Menuisier.

Incorporé au 14° Régiment de Hussards à compter du 16 novembre 1904, Brigadier le 29 septembre 1906, il part en disponibilité le 24 avril 1907 avec un certificat de bonne conduite. Son signalement est : Cheveux et sourcils bruns, Yeux bruns, front étroit, nez relevé, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 164 cm.

Il se marie à Hambye le 17 mai 1911 avec Eugénie, Victorine Lehodey née le 29 juin 1885, ils habitent au village de la Richardiére en 1914. Affecté au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô le 15 février 1913, il arrive au corps à la mobilisation générale le 12 août 1914, il part dans les Ardennes belges. Il bat en retraite vers le sud se positionne en Artois avec le 136° RI. Il est tué à l’ennemi par balle à la poitrine le 6 novembre 1914 à Saint Sauveur d’Arras. Son corps est inhumé à Notre-Dame de Lorette ( Pas- de Calais) Nécropole Nationale. Sa campagne contre l’Allemagne est du 12/08/1914 au 9/11/1914, soit 3 mois de guerre. Il a 31 ans. Un secours de 150 francs est payé à sa veuve le 20 mai 1916 suivant la circulaire ministérielle de février 1915.

Il est titulaire de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec étoile d’argent. Cité à l’ordre de la Division : « Caporal brave et dévoué, tombé glorieusement pour la France le 6 novembre 1914 à son poste de combat devant Arras à Saint Sauveur » Extrait du J.O. du 20 juillet 1919

Sa fiche M.P.L.F. porte une date de décès erronée, il y a lieu de lire 6 novembre 1914 et non 1916

Aubrée Joseph Georges classe 1912 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 14 septembre 1914 à Brimont Au village de la Gaulnière, il naît le 28 février 1892 de Bon Victor 41 ans et de Célestine Armandine Lesouef 38 ans. Ils sont cultivateurs et s’installent sur une ferme à Courcy en 1910. D’abord ajourné pour un an en raison de faiblesse, il est incorporé au 36° R I de Caen à compter du 8 octobre 1913. Avec son régiment il participe le 22 août 1914 à la sanglante bataille des frontières en Belgique puis les Armées Française défaites se replient sur la Marne. C’est devant Reims, à Brimont, lors de cette retraite, que Joseph disparaît le 15 septembre 1914. Un avis officiel du Ministère de la Guerre déclarant sa mort est envoyé à sa famille le 24 janvier 1917, un secours de 150 francs est accordé au père du disparu le 31 mars 1917. Son décès sera fixé au 15/09/1914 par un jugement déclaratif du tribunal de Coutances le 15/6/ 1920 et transcrit sur les registres de la commune de Courcy le 15/07/1920. Aucune information n’a été transmise à Hambye, bien qu’il y soit né. Son nom n’est pas sur notre monument aux morts mais repris MPLF de Hambye sur « Genea 50 ». Sa dépouille fait partie de ses ossements rassemblés dans une Nécropole Nationale sans avoir répertorié son nom. Il est cette terre éparpillée de sang et de chair des champs de bataille de Champagne… Son nom est bien gravé sur la plaque à l’intérieur de l’église de Courcy. Je ne peux vérifier le monument aux morts de Courcy Ses parents se sont installés à Courcy en 1910. Il semblerait qu’ils soient décédés tous les deux, avant 1920. Ce qui explique que le Poilu Joseph Aubrée ait été oublié à Hambye il n’y avait plus de famille pour réclamer…. Obtenir de Courcy les actes de décès des parents, ainsi que l’acte du jugement rendu le 15 juin 1920 à Coutances et transcrit le 15 juillet 1920 à Courcy.

Funeste Brimont… Avec Charleroi, Douaumont, Neuville-Saint-Vaast et quelques autres sites, cette petite colline tranquille de la Marne appartient sans doute aux lieux où le 36e régiment d'infanterie fut le plus éprouvé. Du 13 au 17 septembre, selon un rapport rédigé par le lieutenant-colonel Bernard, commandant du 36e RI, pour tenter de déborder l'ennemi retranché dans le château de Brimont, la ferme de l'Espérance, le village de Bourgogne, positions organisées avec autant de soin que des ouvrages de sièges, les pertes vont atteindre 750 hommes*. De surcroît, lors de ces funestes journées, deux bataillons de la 10e brigade, un du 129e RI et un du 36e RI, vont être capturés**. A quoi ressemble le paysage que découvrent ces hommes le 13 septembre au matin ? L'historique du régiment du Havre nous décrit plus longuement ces lieux : "Un large glacis descend du village de Saint-Thierry jusqu'à la dépression du ruisseau des Fontaines, qu'empruntent le Canal de l'Aisne à la Marne et la voie ferrée de Laon à Reims. Cette dépression s'étrangle entre le pied du glacis, marqué par le village, le château de Courcy et le mamelon isolé de Brimont, dont les pentes sont couvertes de bois. Le Canal et la voie ferrée, en profonde tranchée, formant un obstacle qui n'est franchissable qu'en quelques point très espacés. La route de Courcy à Brimont franchit le Canal et la voie ferrée, puis traverse la Verrerie entre l'usine à droite et les maisons ouvrières à gauche ; elle monte ensuite à travers bois jusqu'au village de Brimont, situé sur la crête. A la sortie Nord de la Verrerie, un chemin se détache à droite, suit le pied du mamelon et conduit au Château de Brimont, situé dans le fond du vallon descendant du village de Brimont vers le sud et vers la dépression du Canal.

" Quatre-vingt seize ans plus tard, les lieux n'ont pas changé. Une fois sorti des petits pavillons qui bordent la sortie de Courcy, vous retrouvez les ponts franchis, le 13 septembre, par le 129e et l'emplacement de la Verrerie, aujourd'hui occupé par une petite cité ouvrière, construite en 1923. Le régiment du Havre s'y retranchera pendant cinq jours, avant de subir une contre-attaque allemande qui jettera la panique dans ses rangs. De même, vers le sud-est, on aperçoit toujours les bois de Soulains où le 36e se protégera tant bien que mal des bombardements de l'artillerie allemande et où de nombreux contre-attaques furent enrayées "à la baïonnette". Dans ce petit boqueteau, le 14 septembre au soir, le commandant Navel, du 2e bataillon, recevra l'ordre d'aller occuper le château de Brimont, situé un kilomètre plus au nord, et dont une tour se dresse encore. Il y sera rejoint vingt-quatre heures plus tard par le premier bataillon du 129e. Mais ceci est une autre histoire que nous allons découvrir. Rapport rédigé le 21 septembre 1914. ** Le bataillon du 36e est non comptabilisé dans les 750 hommes évoqués par Bernard. Un premier bilan établi à Chenay le 21 septembre 1914 fait état pour les hommes pris au piège du château de Brimont de huit officiers et 650 hommes de troupe (pour le 36e RI), et de neuf officiers et 800 hommes de troupe (pour le 129e RI). Pour le 36e RI, certaines études mentionnent des pertes globales du 13 au 17 septembre de 1 564 hommes de troupe et 22 officiers.

Beaufils Archange, Octave classe 1905 Combattant de 14/18 Matricule 763 Saint-Lô Mort Pour la France le 30/08/1914 à Tourteron. Fils de Jean, Antoine, Désiré Beaufils Cultivateur 37 ans et de Augustine Joséphine Puisney 37 ans, Archange naît au village de la Passelée le 9 septembre 1885. Il réside à Saint-Martin de Cenilly, il est Domestique, lorsqu’il part faire son service militaire à Saint-Lô au 136°e RI le 7 octobre 1906.

Sa mère est décédée. Il habite la Bocquetière lorsqu’il est rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 4 /08/1914. Avec le 136° il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, le 136° repasse dans les Ardennes, que Archange Beaufils disparaît à Tourteron le 30/08/1914, il est présumé tué à l’ennemi.

Son décès est fixé au 30/08/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 22/08/1920 suivant un jugement rendu par le Tribunal de Coutances le 20 août 1920. Un secours de 150 francs est accordé à l’épouse Marie Aimée Lemoine née à Notre-Dame de Cenilly le 11 mars 1884. Ils se sont mariés le 21 janvier 1909. Il avait 29 ans ce 30 août 1914

BERAULT Georges, Auguste classe 1909 Combattant de 14/18 25° RI Mort Pour La France le 15/12/1914 à St Pol-sur-Ternoise (P.de C.) matricule 585

C’est à Montabot, au village de l’Épine, que naît Georges le 4 octobre 1889 de Cyrille Bérault, 30 ans, Cultivateur, et de Louise, Anaïs Leterrier, 24 ans, Ménagère. Il est incorporé au 25° RI à Cherbourg le 4//10/1910, il est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1912. Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux gris, front bas, nez long, menton rond, visage ovale, taille : 158 cm.

Affecté au Régiment d’Infanterie de Cherbourg, il rejoint son Régiment le 3 août 1914 à la mobilisation générale. Il va vivre la bataille des frontières, la retraite sur la Marne avec son lot de tués, de blessés et de disparus. Il se trouve en Artois lorsqu’il tombe gravement malade, hospitalisé à l’Hôpital Temporaire de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de Calais). IL décède le 15 décembre 1914 suite à maladie contractée en service. Il est inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Pol-sur- Ternoise (Pas de Calais) tombe individuelle n°641, rang B15.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 3/08/1914 au 15/12/1914, soit 4 mois de guerre Il a 25 ans. Il figure sur le monument aux morts de Hambye et de Montabot. Acte de décès transcrit à Hambye le 16 novembre 1919

La lecture du JMO du 25° RI nous apprend le stationnement au sud d’Arras du Régiment avec chaque jour un nombre de 3 à 10 hommes évacués sans préciser le motif, les soldats sont dans des tranchées humides et glaciales et sous les bombardements sans cesse d’obus 77, du 105 allemands. C’est la guerre des tranchées.

Bosquet Octave Albéric classe 1903 combattant de 14/18 Mort Pour La France le 30/10/1914 à l’Hôpital de Fougères Matricule 167 recrutement Saint-Lô Il naît au village de la Beauficerie le 4 mars 1883 d’Alphonse Ferdinand 30 ans et d’Augustine, Marie Godreuil 29 ans, ils sont cultivateurs. Affecté au 10° Escadron du Train des Équipages à Fougères, il arrive au Corps, à la mobilisation générale, le 6 août 1914. Il décède le 30/10/1914 à l’Hôpital de Fougères suite de pneumonie, volvulus du colon pelvien, occlusion intestinale. Il sera déclaré M.P.L.F. avec la mention « maladie imputable au service » Il est inhumé au carré militaire de la ville de Fougères sépulture N° 5, rang 3 carré A. C’est bien en 1883 qu’il est né et non en 1887 comme repris à tort sur sa fiche de décès.

BURNEL Lucien, André, Ferdinand, classe 1911 14/18 102° RI Mort à Hambye le 28/10/1914 matricule 660 C’est au bourg de Hambye que naît Lucien le 21 juillet 1891 de Théodore Honoré, François Burnel, 32 ans, Boucher et de Marie, Françoise Rivière, 28 ans, Ménagère. Il est Boucher chez ses parents à Hambye Lorsqu’il est incorporé au 102° RI à Chartres le 9/10/1912, soldat de 1er classe le 30 mars 1913, Caporal le 9 novembre 1913 il part à la déclaration de la guerre dans les Ardennes. Son signalement est : Cheveux et sourcils blonds, Yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, bouche moyenne, menton rond, visage plein, taille : 172 cm. Il va vivre la bataille des frontières, la retraite sur la Marne avec son lot de tués, de blessés et de disparus. Il se trouve en Champagne lorsqu’il est évacué gravement malade, il est envoyé en convalescence chez lui à Hambye. Début octobre ? IL décède le 28 octobre 1914 suite d’une néphrite chronique consécutive à une pleurésie. Maladie non imputable au service, sa fiche matriculaire porte la mention : « Non Mort Pour La France ». Pourtant mobilisé depuis le 9 octobre 1912 il fait partie de l’Armée active, sa pleurésie date bien du front il est bien mort d’une maladie contagieuse qu’il a contracté dans les tranchées de la Champagne. Il mérite bien d’être porté sur le monument aux morts de Hambye : « Mort Pour La France ». Il est inhumé dans le cimetière de Hambye. Sa campagne contre l’Allemagne est du 2/08/1914 au 28/10/1914, soit 3 mois de guerre Il a 23 ans. Avec le 102° RI il a participé à la bataille des frontières et à la débâcle de l’Armée française….A quel moment il tomba malade ? Il est chez lui en convalescence à Hambye lorsqu’il meurt le 28 octobre.

Ainsi finissaient, malheureusement, les opérations des 3e et 4e Armées, autour de Virton. Elles constituent le panneau central du tragique triptyque, dont les volets s'appellent Charleroi et Morhange, et dont les couleurs de cendre et de sang demeurent enveloppées de mystère. Dans la violence du choc, les pertes avaient été extrêmement sérieuses; dans la nécessité du repli, des milliers de blessés durent être abandonnés ; à cause de la rapidité des événements, le nombre des prisonniers fut considérable. Considérable aussi celui des disparus

Colasse Ludovic Joseph Classe 1900 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 17/12/1914 à Blangy-les-Arras Matricule 376 recrutement de Saint-Lô 

Il naît au village de la Chaussée le 15 janvier 1880 son père est Marchand de chiffons il a 40 ans, sa mère Rosalie Eugénie Esnée a 31 ans elle est occupée au ménage. Ce métier de Marchand de Chiffons est celui de Ludovic lors de son incorporation en 1902 au 136° RI de Saint-Lô, il est orphelin de père et a bénéficié d’une année de sursis pour soutien de famille. Affecté au 136° il arrive au Corps, lors de la mobilisation générale, le 20 août 1914. Il fait partie du contingent de réservistes qui rejoint le front le 6 septembre 1914 sur la Marne. Son régiment se positionne devant Arras, la guerre des tranchées est commencée. En décembre au cours d’une de ces nombreuses offensives meurtrières, il disparaît à Blangy-les Arras, le 17 décembre 1914. Sur sa fiche nous lisons « tué à l’ennemi » le 17/12/1914. Un jugement déclaratif du tribunal de Coutances établit le 16/11/1920 et transcrit à Hambye le 27/11/1920 le confirme. Un secours de 150 francs a été versé à sa veuve le 20 décembre 1916 selon la circulaire du 15/02/1915.

Il s’est marié à Hambye le 1/09/1906 avec Angèle, Augustine Beaufils née le 17 février 1887 à Hambye. Celle-ci se remarie le 15 décembre 1920 à Octave Armand Hébert né à Lengronne le 27/02/1891.C’est un soldat de 14 du 2° zouave il va en Orient du 16/10/1917 au 15/01/1919. Ludovic allait avoir 35 ans. Nul lieu d’inhumation connu, il fait partie de cette terre et chair éparpillées en Artois et ses ossements sont rassemblés dans la Nécropole Nationale de Notre-Dame de Lorette avec ses milliers de soldats inconnus.

CUNEGONDE Emmanuel, Léon classe 1912 Combattant de 14/18 Matricule 536 45° RI M.P.L.F. le 2/10/1914 à Maricourt (Somme)

Fils de Thomas, Michel Cunégonde, 29 ans, Journalier agricole, Armandine, Mélanie Deshayes, 22 ans, ménagère naît au village de l’Eglise, Maupertuis, le 5 avril 1892. Il réside à Hambye, il est Domestique, lorsqu’il part faire son service militaire, il est incorporé au 45° RI en garnison à Laon le 9 octobre 1913.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux marron clair, front moyen, nez rectiligne, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 157 cm.

Le 2 août 1914 son régiment débarque à Mézières et se dirige à pied sur Orchamps à la rencontre de l’ennemi. Les premiers engagements se font à Namur, ils sont tellement violents que les pertes sont sévères et la retraite des troupes est ordonnée. A Péronne, le 25 septembre, dans des attaques pour ralentir l’envahisseur les pertes sont de : 5 tués, 28 blessés, 5 disparus. A Maricourt du 25 septembre au 2 octobre une bataille d’une semaine s’engage les pertes sont : 88 tués, 360 blessés, 148 disparus. Emmanuel Cunégonde est tué à l’ennemi, son nom est dûment listé parmi les morts du 2 octobre 1914. Il avait 22 ans. Un avis de décès est transcrit à Percy le 19 juin 1915. Nous n’avons nulle trace du lieu de son inhumation, il fait partie de ses milliers de soldats inconnus ensevelis dans une Nécropole Nationale de la Somme. Maricourt ?

Sa campagne est du 2/08/1914 au 2/10/1914 soit 2 mois sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye de Percy, et de la Colombe. La lecture du journal des opérations du 45° RI est instructive sur son parcours depuis la bataille des frontières à Charleroi, puis sa position sur la Marne et son soutien aux autres régiments dans les combats dans la Somme bloquant toute avancée allemande vers la mer. Emmanuel a vécu avec ses camarades de combat les premiers mois de la guerre avec courage, résistance et ils ont farouchement défendu la France. Ils méritent tous notre reconnaissance et notre respect. Emmanuel est mort sans avoir reçu la moindre médaille si ce n’est une demi-ligne sèche et brève sur son livret de matricule : « Tué à l’ennemi ». Au combat de Maricourt ce jour-là avec Emmanuel Cunégonde 89 tués, 360 blessés, 148 disparus.

Delauney Jules, Albert classe 1909 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 22/08/1914 à Châtelet. Matricule 921 recrutement Saint-Lo Fils de Émile, Alfred Delauney Cultivateur 35 ans et de Émilie, Aimée Mariette 27 ans, Ménagère naît au village de la Richardiére le 7 décembre 1889. Il réside au Guislain, il est orphelin de père il est Cultivateur et tient la ferme avec sa mère. Il part faire son service militaire à Caen au 36éme RI le 4 octobre 1910 et en revient le 25 septembre 1912 avec un certificat de bonne conduite. Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 3 /08/1914. Avec le 36éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, que Jules Delauney disparaît au Châtelet le 22 /08/1914. il est présumé tué à l’ennemi. Son décès est fixé au 22/08/1914 et transcrit sur les registres de la mairie du Guislain le 5/11/1920 suivant un jugement rendu par le Tribunal de Saint-Lô le 8 novembre 1920. Un secours de 150 francs est accordé à la mère suivant la circulaire ministérielle du 15/02/1915. Il avait 24 ans ce 22 août 1914. Son nom est porté sur le monument aux morts du Guislain et de Hambye

DOLLEY Édouard, Émile classe 1902 Combattant 14/18 M.P.L.F. le 15/09/1914 à Reims des suites de blessures de guerre Matricule 1064 Saint-Lo

C’est au village de la Pierre qu’il naît le 23 avril 1882, ses parents sont cultivateurs, Désiré, François Dolley a 26 ans, sa mère Marie, Eugénie Levilly a 25 ans. D’abord ajourné en 1903, puis en 1904 il est Domestique lorsqu’il est appelé à faire son service militaire au 136éme RI de Saint-Lô le 8 octobre 1905, il en est libéré le 13septembre 1906. Sur sa fiche matriculaire nous lisons : cheveux et sourcils blonds, yeux bleus gris, nez épaté, bouche grande, taille 157 cm…

Il se marie à Hambye le 29 janvier 1914 avec Florentine, Marie Dupré née à Percy 2/10/1877. Il est cultivateur, il s’est installé avec sa jeune femme sur une ferme de la Martinière. A la mobilisation générale, il rejoint son régiment le 11 août 1914 et participe à la « bataille des frontières » et c’est la débandade jusqu'à la Marne. C’est à Sillery, qu’il est grièvement blessé, il meurt le 15 septembre 1914 à l’Hôpital civil de Reims. Voir Bataille de Vitry-le-François du 5 au 13 septembre 1914. Il est inscrit au tableau spécial de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec étoile de bronze : « Brave soldat mortellement blessé à son poste de combat »

Un secours de 150 francs a été payé à sa veuve née Dupré le 13 mai 1916 en application de la circulaire ministérielle du 17/02/1915. Il a 32 ans, il est « tué à l’ennemi ». Pas trace d’un lieu d’inhumation nous supposons que sa dépouille repose à la Nécropole Nationale de Sillery ou dans le carré militaire 14/18 d’un cimetière de Reims.

DOLLEY Jules, Marie, Louis classe 1909 Combattant de 14/18 M.P.L.F.le 17 /09/1914 à Neuvillette Matricule 607 recrutement de Saint-Lo

Au village de la Foulerie naît le 14 décembre 1889 Jules Dolley ses parents sont cultivateurs Hyacinthe Honoré son père a 26 ans et sa mère Marie Caroline Lehaut a 20 ans. Il fait son service militaire au 36éme Régiment d’Infanterie à Caen du 4 octobre 1910 au 28 septembre 1912. Il est cultivateur et habite le village de la Foulerie. A la mobilisation générale il rejoint son Corps le 3 août 1914 et est dirigé immédiatement à la frontière belge pour arrêter les Allemands. Il va vivre l’enfer de la bataille avec son cortège de morts et de blessés. En bon ordre il retraite jusqu’à la Marne et fait face à l’ennemi qui recule à son tour. Nombreux sont les soldats disparus ou prisonniers lors de toutes les offensives et contre-offensives. L’ennemi est bloqué sur l’Aisne et commence alors la guerre des tranchées. A Neuvillette le 17 septembre 1914, lors d’une contre attaque Jules est tué à l’ennemi, il est signalé grièvement blessé il meurt au poste de secours. Nous ignorons le lieu où il est inhumé. « Les pertes globales pour les journées du 13, 14,15, 16 et 17 septembre sont de 1564 hommes de troupe.. » JMO du 36émeRI.

L’avis officiel de sa mort est transcrit à Hambye le 26 septembre 1917.Un secours de 150 francs a été payé au père le 27 novembre 1915. Jules a 24 ans.

Son arrière grand-père maternel est Pierre François Lehaut c’est celui également de Cécile, Jules Lehaut son père est le frère d’Orange Lehaut..

DOUVILLE Charles, Victor classe 1908 Combattant de 14/18 Mle 781 25éme RI M.P.L.F. le 1/9/1914 à la bataille de Montmirail.

Fils de Auguste, désiré Douville, 39 ans, Cultivateur, et de Delphine, Anastasie Douville, 38 ans, ménagère naît au village de la Blanquerie, La Baleine, le 11 juin 1888. Il réside à Hambye chez ses parents, Cultivateurs, village de la Beauficerie, lorsqu’il part faire son service militaire, il est incorporé au 25éme RI en garnison à Cherbourg le 8 octobre 1909, envoyé en disponibilité le 24 septembre 1911, il passe dans la réserve de l’armée active le 1/10/1911.

Son signalement est : Cheveux et sourcils bruns, yeux roux, front large, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage plein, taille 157 cm.

Affecté au 25éme RI, il rejoint son corps à la mobilisation générale le 3/08/1914.Avec le 25me il va connaître les premiers affrontements avec l’Allemand dans la bataille des frontières, à Charleroi et le chaos des troupes françaises en retraite jusqu’à la Marne. C’est lors de ce repli que disparaît Charles entre le 1er et le 12 septembre. Il est déclaré tué à l’ennemi le 1er septembre 1914 à Étages Champaubert Montmirail. Il avait 26 ans. Un jugement déclaratif du tribunal de Coutances du 17 juillet 1917 fixe son décès ce 1er septembre 1914, transcrit à Hambye le 5/08/1917. Un secours de 150 francs est payé au père le 08/05/1916 en application de la circulaire du 15/02/1915. Il a fallu au père adresser une réclamation pour obtenir ce petit pécule. Nous n’avons nulle trace du lieu de son inhumation, il fait partie de ses milliers de soldats inconnus ensevelis dans une Nécropole Nationale de Champagne. Sa campagne est du3/08/1914 au 12/09/1914 soit 1 mois et demi sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye et de La Baleine. 

La lecture du journal des opérations du 25éme RI est instructive sur son parcours depuis la bataille des frontières à Charleroi, puis le chaos vers la Marne. Charles a vécu avec ses camarades de combat les premiers mois de la guerre avec courage, résistance et ils ont farouchement défendu la France. Ils méritent tous notre reconnaissance et notre respect. Charles est mort sans avoir reçu la moindre médaille si ce n’est une demi-ligne sèche et brève sur son livret de matricule : « Tué à l’ennemi ». " 8 septembre. - Nous avons été faire le tour du village. L'affaire a été chaude; de nombreux cadavres restent encore à ensevelir. Cérémonie pour deux soldats du 228e. Nous admirons l'organisation défensive faite par les Allemands. Départ à 10 heures. Il fait chaud, Partout sur la route, des traces du combat. Une barricade faite par l'ennemi avec des animaux morts, bœufs, vaches, chevaux... Une batterie de 77 à droite de la route complètement anéantie. Nous poursuivons la marche vers le nord. Tous les villages sont déserts. Les mobiliers sortis des maisons, les fossés pleins de bouteilles de champagne vides, un grand nombre de bicyclettes brisées. Nous passons le Morin et gravissons le plateau de Montmirail. Tranchées boches, admirables abris pour mitrailleuses. Au loin, Montmirail qui brûle. Nous arrivons à Artonges. La compagnie cantonne hors du village, tant les odeurs y sont pestilentielles. Nuit calme. Vers 3 heures du matin, la pluie.

Feuillet Gustave, Georges, Léon classe 1908 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 24/10/1914 à Blangy-les-Arras Matricule 771 recrutement de Saint-Lô

Fils de Victor, Alphonse Feuillet, Domestique 28 ans et de Clémentine, Louise, Marie Leroyer 24 ans, Ménagère, Gustave naît au village de Beaufils le 26 avril 1888. Il est meunier apprenti lorsqu’il part faire son service militaire à Falaise au 5éme RI le 7 octobre 1909 et en revient le 24 septembre 1911 avec un certificat de bonne conduite.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps d’affectation à Saint-Lô le 3 /08/1914. Avec le 136éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud avec la bataille de la Marne. Les armées s’installent alors dans une guerre de position, des tranchées sont creusées et des offensives de part et d’autre s’engagent. C’est lors d’une contre attaque que Gustave Feuillet disparaît à Blangy-les-Arras le 24 /10/1914. (Même jour qu’Alfred Puisney) Son décès est fixé au 24/10/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Saint-Denis-le Gast le 30/10/1920 suivant un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Coutances le 24 octobre 1920. Rien ne dit sur la fiche matriculaire qu’un secours de 150 francs est accordé aux parents du jeune disparu.

Ses ossements se trouvent à la Nécropole Nationale de Blangy-les-Arras, il fait partie de cette terre et cette chair éparpillées sur le champ de bataille en Artois. Ce 24 octobre 1914 Gustave a 26 ans.

FRAS Henri, Octave classe 1905 combattant de 14/18 M. P. L. F. le 10/10/1914 à l’Hôpital Temporaire 3 Châlons-sur-Marne Matricule 1030 Recrutement de Saint-Lo.

Il naît au village de Beaufils le 25 février 1885 de Paul, Léon Fras, 28 ans et de Maria, Augustine Guillaume, 22 ans, ils sont cultivateurs. Incorporé au 136éme RI de Saint-Lô le 8 octobre 1906,il est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1908 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement: Cheveux et sourcils châtains, yeux bruns, front rond, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage long, taille 159 cm.

Classé dans la réserve il est affecté au 136éme RI de Saint-Lô, il arrive au Corps, à la mobilisation générale, le 4 août 1914. Lors de la retraite de Belgique sur la Marne, il tombe malade il séjourne à l’Hôpital Temporaire N°3 de Châlons-sur-Marne du 4 au 10 octobre 1914. Il décède le 10/10/1914 à l’Hôpital pour cachexie insuffisance cardiaque. Il sera déclaré Non Mort Pour La France. Il est inhumé au carré militaire de la ville de Châlons-sur-Marne, nous le supposons.

Un secours de 150 francs en application de la circulaire du 15 février 1915 est payé à sa veuve Léa Feuillet le 5 novembre 1915.Ils se sont mariés le 9 juin 1911. Elle est née au village de la Quesnée le 13/08/1887.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 10/10/1914 soit 2 mois.

Gardin Charles, Octave classe 1910 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 09 septembre 1914 à Charleville. Matricule 722 du recrutement de Saint-Lô

Fils de Stanislas, Jules Gardin Cultivateur 34 ans et de Séraphine, Maria Lechevrel 28 ans, Cultivatrice il voit le jour au village les Landes le 28 février 1890. Il est Domestique et Orphelin de père il est soutien de famille lorsqu’il part faire son service militaire à Granville au 2éme RI le 10 octobre 1911 et en revient le 8 novembre 1913 avec un certificat de bonne conduite.

Sur sa fiche matriculaire nous relevons le signalement suivant : Cheveux châtains, yeux verdâtres,…Taille 166 cm avec un renseignement physionomique complémentaire : Teint coloré, lobes des oreilles collés, oreilles écartées.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 3 /08/1914. Avec le 2éme RI il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, que Charles Gardin disparaît sur le champ de bataille de Charleville (Marne), il est présumé tué à l’ennemi antérieurement au 9 septembre 1914 et il y est inhumé. Son décès est fixé entre le 6 au 9 septembre par jugement déclaratif rendu le 19 novembre 1918 par le Tribunal de Coutances et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 6/12/1918. Il n’y a pas trace d’un secours de 150 francs accordé à la mère veuve.

Il avait 24 ans ce 9 septembre 1914

Gardin Joseph, Albert classe 1909 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 15/09/1914 à Brimont. Matricule 603 recrutement Saint-Lo

Fils de Louis, François Gardin Cultivateur 38 ans et de Armande, Argentine Girard 35 ans, Ménagère naît le 7 décembre 1889 au village de la Quesnèe, au bas de saint-Denis et de la Cave. Ce village n’existe plus aujourd’hui, toutes les maisons ont été rasées. Il est Domestique de ferme lors de son appel à accomplir son service militaire à Caen au 36éme RI, sa mère vient de mourir. Il arrive le 4 octobre 1910 et en revient le 25 septembre 1912 avec un certificat de bonne conduite. C’était un homme de 1 mètre 54, cheveux châtains, yeux gris, visage ovale…

Il vit à la Quesnèe à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 3 /08/1914. Avec le 36éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, que Joseph Gardin disparaît à Brimont le 15 /09/1914. (Avis officiel du Ministère de la Guerre n°6707 du 29 mars 1917) il est tué à l’ennemi.

Son décès est fixé au 15/09/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 5 avril 1920 suivant un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Coutances le 24 mars 1920. Un secours de 150 francs est accordé au père le 31 juillet 1917 suivant la circulaire ministérielle du 15/02/1915. Il avait 24 ans ce 15 septembre 1914.

Sa dépouille repose à la Nécropole Nationale de Sommepy-Tahure, tombe individuelle 32. Ce 15 septembre après une préparation d’Artillerie Lourde l’attaque du Château de Brimont est engagée …Un bataillon du 36éme y participe. A 500 mètres du château il est assailli de front par des feux violents de l’infanterie ennemie, fusils et mitrailleuses fauchent nos soldats, ils ne peuvent progresser. Toute la journée ils subissent en plus les feux des shrapnels et des gros obus de l’Artillerie allemande…Nos pertes sont lourdes…C’est dans ce chaos de la bataille de Brimont que disparaît Joseph Gardin avec de nombreux camarades du 36éme RI.

Les pertes globales des journées du 13,14, 15 et 16 septembre sont de 1564 Hommes de troupe et 22 Officiers dont 948 Hommes de troupe et 12 Officiers disparus au Château de Brimont

Aubrée Joseph trouve la mort à Brimont le 14 septembre 1914

Funeste Brimont… Avec Charleroi, Douaumont, Neuville-Saint-Vaast et quelques autres sites, cette petite colline tranquille de la Marne appartient sans doute aux lieux où le 36e régiment d'infanterie fut le plus éprouvé. Du 13 au 17 septembre, selon un rapport rédigé par le lieutenant-colonel Bernard, commandant du 36e RI, pour tenter de déborder l'ennemi retranché dans le château de Brimont, la ferme de l'Espérance, le village de Bourgogne, positions organisées avec autant de soin que des ouvrages de sièges, les pertes vont atteindre 750 hommes*. De surcroît, lors de ces funestes journées, deux bataillons de la 10e brigade, un du 129e RI et un du 36e RI, vont être capturés**. A quoi ressemble le paysage que découvrent ces hommes le 13 septembre au matin ? L'historique du régiment du Havre nous décrit plus longuement ces lieux : "Un large glacis descend du village de Saint-Thierry jusqu'à la dépression du ruisseau des Fontaines, qu'empruntent le Canal de l'Aisne à la Marne et la voie ferrée de Laon à Reims. Cette dépression s'étrangle entre le pied du glacis, marqué par le village, le château de Courcy et le mamelon isolé de Brimont, dont les pentes sont couvertes de bois. Le Canal et la voie ferrée, en profonde tranchée, formant un obstacle qui n'est franchissable qu'en quelques point très espacés. La route de Courcy à Brimont franchit le Canal et la voie ferrée, puis traverse la Verrerie entre l'usine à droite et les maisons ouvrières à gauche ; elle monte ensuite à travers bois jusqu'au village de Brimont, situé sur la crête. A la sortie Nord de la Verrerie, un chemin se détache à droite, suit le pied du mamelon et conduit au Château de Brimont, situé dans le fond du vallon descendant du village de Brimont vers le sud et vers la dépression du Canal." Quatre-vingt seize ans plus tard, les lieux n'ont pas changé. Une fois sorti des petits pavillons qui bordent la sortie de Courcy, vous retrouvez les ponts franchis, le 13 septembre, par le 129e et l'emplacement de la Verrerie, aujourd'hui occupé par une petite cité ouvrière, construite en 1923. Le régiment du Havre s'y retranchera pendant cinq jours, avant de subir une contre-attaque allemande qui jettera la panique dans ses rangs. De même, vers le sud-est, on aperçoit toujours les bois de Soulains où le 36e se protégera tant bien que mal des bombardements de l'artillerie allemande et où de nombreux contre-attaques furent enrayées "à la baïonnette". Dans ce petit boqueteau, le 14 septembre au soir, le commandant Navel, du 2e bataillon, recevra l'ordre d'aller occuper le château de Brimont, situé un kilomètre plus au nord, et dont une tour se dresse encore. Il y sera rejoint vingt-quatre heures plus tard par le premier bataillon du 129e. Mais ceci est une autre histoire que nous allons découvrir.

Albert Guiot classe 1912, combattant de 14/18, M.P.L.F. le 6 septembre 1914 à Courtaçon Matricule 548 recrutement de Saint-Lo.

Il voit le jour le 1er juin 1892, il est le second fils de Auguste, Arsène Guiot, maçon et de Jeanne Augustine Lecoustey cultivatrice. La lecture de sa fiche matriculaire est brève et sèche, elle ne contient seulement deux lignes : « Incorporé au 45éme RI à compter du 9 octobre 1913, il est tué à l’ennemi le 6 septembre 1914 au combat de Courtaçon. » Pas de secours adressé aux parents ni de reconnaissance…nos braves soldats étaient bien de la chair à canon. Pas trace de l’endroit où il pourrait être inhumé, sa fiche de décès stipule « tué à l’ennemi à Champcenest le 7 septembre 1914. » C’est bien au cours de la bataille de la Marne, les 6 et 7 septembre 1914 qu’Albert Guiot trouve la mort avec de nombreux camarades, des milliers… Il a 22 ans il a passé un peu plus d’1 mois dans l’enfer de Charleroi et de la contre-offensive de la Marne.

Les parents Guiot vont perdre leurs deux garçons à la guerre. Ils n’ont plus de descendants… Ils ont deux filles Alphonsine née le 12 octobre 1888 et Lucie née le 24 novembre 1889, elles se sont mariées et ont des enfants…

Son nom figure sur le monument aux morts de Hambye et sur celui de Champcenest (Seine et Marne) Il figure sur la plaque de l’Ossuaire du cimetière militaire de Monceau-les-Provins (Seine et marne)

Albert HUAULT classe 1903 Combattant 14/18 M.P.L.F. le 28/12/1914 à l’Hôpital de Neuilly. Matricule 47 recrutement de Granville

Il naît à Hambye le 4 février 1883 au village de la Basse-Vente son père Alfred Émile Huault a 31 ans sa mère Adèle, Joséphine Daniel a 24 ans, ils sont cultivateurs.

Comme ses parents il est cultivateur lorsqu’il est incorporé à Granville, le 14 novembre 1904 au 2éme Régiment d’Infanterie.

Il est Domestique à Chèrencé-le-Héron lorsqu’il est rappelé à la mobilisation générale. il arrive au corps 18 août 1914 et est envoyé rejoindre son régiment dans les Ardennes belges. Il vit la violence des combats lors de la bataille des frontières et le repli des troupes jusqu’à la Marne. Il réussit à être épargné malgré les attaques et les contre-attaques de part et d’autres. Le 25 octobre le 2éme Ri est positionné devant Arras et subit un matraquage violent de torpilles et d’obus, il est gravement blessé et transporté à l’arrière. Un avis de décès est expédié à Hambye pour informer la famille le 30 décembre 1914. Albert a 31 ans, il vient de mourir à l’Hôpital de Neuilly sur-Seine des suites de graves blessures reçues au combat devant Arras le 25 octobre 1914. Plaie ouverte de la main gauche il est envoyé à l’Hôpital de Creil jusqu’au 18 décembre 1914 puis son état s’aggravant il est pris en charge à l’Hôpital de Neuilly-sur-Seine où il décède le 28 décembre. 3 mois de guerre et une blessure qui se gangrène il meurt a 31 ans.

Pas de trace du lieu de son inhumation, est-il resté à Neuilly? Son nom figure sur le monument aux morts de La Baleine, de Chèrencé-le-Héron, mais pas sur celui de Hambye. Son frère Gustave apparaît bien sur le monument aux morts de la Baleine , il est décédé de maladie le 28 novembre 1915

LEBUCHER Marcel classe 1903 Combattant 14/18 M.P.L.F. le 16/09/1914 Matricule 163 recrutement de Saint-Lo

C’est au village du Mesnil-Gonfroy que naît Marcel le 1er février 1883 son père, Emmanuel, Clovis Lebucher a 33 ans, est Domestique, sa mère Pélagie Honorine Frican s’occupe du ménage ,elle a 31 ans.

D’abord ajourné en 1904, il est appelé à faire son service militaire au 136éme RI de Saint-Lô le 10 octobre 1905, il en est libéré le 21 juin 1907.

A la mobilisation générale, il est domestique dans une ferme de Hambye, il rejoint son régiment le 12 août 1914 et participe à l’échauffourée à la frontière belge et c’est la débandade jusqu'à la bataille de la Marne. C’est à Sillery, qu’il disparaît le 16 septembre 1914. Pas de lieu d’inhumation désigné, son corps, du moins ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Sillery parmi les nombreux soldats inconnus.

Son décès est fixé au 16 septembre 1914 par un jugement rendu par le tribunal de Coutances le 25 janvier 1921 et transcrit à la mairie de Hambye le 12 février 1921. Rien nous est dit à quel moment la famille a été prévenue de sa disparition, serait-ce en novembre 1915 ou 1916 ? Un secours de 150 francs a été payé à sa mère le 14 novembre 1916 en application de la circulaire ministérielle du 17/02/1915. Il a 31 ans et il est célibataire. Sur sa fiche nous lisons : cheveux et sourcils châtains foncés ; yeux châtains, nez relevé, bouche large, taille 154 cm…

LECLERC Georges, Léon classe 1906 Combattant de 14/18 25éme RI Mort Pour La France le 8/09/1914 à Sommesous (Marne) matricule n° 2 St-Lo

C’est à Agneaux, au lieu dit la Paumerie, que naît Georges le 4 janvier 1886 de Marcel, Vincent Leclerc, 40 ans, Cultivateur, et de Adélaïde Calange, 42 ans, Ménagère.

Il est incorporé au 2éme RI à Granville le 7//10/1907, puis est muté au 151émé Ri le 3 mars 1908 et envoyé en disponibilité le 25 septembre 1909. Son signalement est : Cheveux et sourcils blonds, Yeux bleus, front découvert, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 168 cm. Affecté au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô, il rejoint son Régiment le 4 août 1914 à la mobilisation générale. Il va vivre la bataille des frontières avec son lot de tués, de blessés et de disparus.

C’est dans la retraite des troupes faisant face lors d’une contre attaque qu’il disparaît à Sommesous (Marne). Son décès est fixé 8 septembre 1914 et transcrit le 15 janvier 1921 à la mairie de Hambye suite au jugement déclaratif du Tribunal de Coutances du 21 décembre 1920.. Un secours de 150 francs suivant la circulaire ministérielle du 17 février 1915 est payé à sa veuve Marie-Louise Papillon.

Ils se sont mariés à Hambye le 5 mai 1911, ils se sont installés sur une ferme au village de la Faverie. Elle n’avait que 17 ans. Marie-Louise perdra son frère Alcine le 16 juillet 1918 à Chichey dans la Marne. Elle est née au village du Hamel-Aubert le 1 avril 1894 de Charles 28 ans et d’Eugénie Bernard 23 ans. En seconde noces elle épouse le 2 octobre 1923 Henri, Georges Hélaine né à la Haye-Bellefonds le 16 mai 1896. Ce dernier sera mobilisé en 1915 sera blessé par balle et soigné pour des pieds gelés, il passera quelques séjours à l’Hôpital à Montbéliard, à Saint-Pol de Léon, à Versailles…Il en revient guéri et de la guerre cité à l’ordre du Régiment.

Ils s’installeront d’abord à Soulles et le 25 novembre 1925 à Hambye. Elle décède à Hambye le 25/04/1973.

Nous n’avons pas connaissance d’un lieu d’inhumation nous supposons que ses restes se trouvent dans une nécropole Nationale de la Marne, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille… Sa campagne contre l’Allemagne est du 3/08/1914 au 8/09/1914, soit 1 mois de guerre Il a 28 ans.

Son nom figure bien sur le monument aux morts de Hambye ainsi que la transcription de décès. Rien n’indique que mention est faite sur le monument aux morts de Agneaux bien que listé , natif d’Agneaux. Il s’agit du Poilu Alcine Papillon MPLF le 16/07/1918 à Chichey

LECONTE Cénéric, Félix, classe 1901 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 24/10/1914 à Blangy-les-Arras Matricule n° 18 recrutement de Saint-Lo

Fils de Clovis, Auguste Leconte, Cultivateur 35 ans et de Victorine, Marcelline Moricet 31 ans, Ménagère, Cénéric naît au village de la Favrerie à Saint-Denis-le-Gast le 20 novembre 1881. Il est Cultivateur sur la ferme de ses parents à Saint-Denis lorsqu’il part faire son service militaire à Caen au 36éme Ri le 29 octobre 1906 et en revient le 23 septembre 1905 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 172 cm.

l se marie à Percy le 29 octobre 1906 avec Augustine, Angelina Dolley née à Hambye le 16 octobre 1884, au village de la Pierre de Albert Auguste Dolley, Domestique, 23 ans et de marie, Pascaline Villain, 22ans , Ménagère. Ils s’installent sur une ferme au village de la Basse-Vente le 1er décembre 1906

Affecté dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô. Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps d’affectation le 12 /08/1914. Avec le 136éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud avec la bataille de la Marne. Les armées s’installent alors dans une guerre de position, des tranchées sont creusées et des offensives de part et d’autre s’engagent.

C’est lors d’une contre attaque que Cénéric Leconte disparaît à Blangy-les-Arras le 24 /10/1914. (Même jour qu’Alfred Puisney et Gustave Feuillet) Son décès est fixé au 24/10/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 31/05/1921 suivant un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Coutances le 25 mai 1921.

Rien ne dit sur la fiche matriculaire qu’un secours de 150 francs est accordé à sa veuve. Ses ossements se trouvent à la Nécropole Nationale de Blangy-les-Arras, il fait partie de cette terre et cette chair éparpillées sur le champ de bataille en Artois.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 12/08/1914 au 24/10/194. Ce jour-là, 24 octobre 1914, Cénéric a 32 ans. Sa fiche matricule porte bien la mention « Mort Pour La France » et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Hambye et de Saint-Denis le Gast.

LECORNET Émile, Jean, Désiré classe 1903 Combattant de 14/18 136éme RI Mort Pour La France le 5/10/1914 à Hôpital Arras (P.de C.) matricule 218

C’est à saint Nicolas de Pierrepont, au village de jardinerie, que naît Émile le 13 octobre 1873 de Jean-Marie Lecornet, 46 ans, Ouvrier au Chemin de fer de l’Ouest et de Marie, Virginie Paul, 36 ans, Ménagère.

Il est incorporé au 136éme RI à Saint-Lô le 14/11/1904, il est envoyé en disponibilité le 23 septembre 1905 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils noirs, Yeux noirs, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 159 cm.

Affecté au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô, nommé caporal le 4/11/1909, il rejoint son Régiment le 3 août 1914 à la mobilisation générale. Il va vivre la bataille des frontières, la retraite sur la Marne avec son lot de tués, de blessés et de disparus. Il se trouve en Artois devant Arras lorsqu’il est grièvement blessé, il est évacué et hospitalisé à l’Hôpital Temporaire de Saint-Joseph, Arras (Pas de Calais). IL décède le 5 octobre 1914 suite à blessures de guerre. Il est inhumé, nous le supposons, dans la Nécropole Nationale de Notre-Dame de Lorette (Pas de Calais) soit nommément listé, soit parmi les milliers de soldats inconnus morts pour la France.

Un secours de 150 francs est accordé à sa veuve Alphonsine Née le 12 mai 1915 suivant la circulaire du 15 février 1915.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 3/08/1914 au 5/10/1914, soit 2 mois de guerre Il a 30 ans. La lecture du JMO du 36éme RI nous apprend le stationnement au sud d’Arras du Régiment avec chaque jour un nombre de 3 à 10 hommes évacués sans préciser le motif, les soldats sont dans des tranchées humides et glaciales et sous le bombardement sans cesse d’obus 77 ou 105 allemands. C’est la guerre des tranchées.

Sa veuve a tenu pendant de longues années un café, route de Percy, jusqu’en 1940… en 1974 Joseph Besneville acheta le bâtiment à Emmanuel Esnée, il en partit en 1985….Les anciens avaient plaisir de rappeler ce troquet populaire de la « mère Cornet » où le cidre et le calva coulaient à flots.

Lefèvre Auguste, Jules, Léon classe 1905 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 30/08/1914 à Tourteron. Mle 41 Granville.

Fils de Édouard, Alphonse Lefèvre, Meunier, 46 ans et de Clémence Mélanie Paisnel , Auguste naît au village de la Chaussée le 15 juin 1885. Il travaille avec son père comme garçon meunier, lorsqu’il part faire son service militaire à Granville au 2éme RI le 8 octobre 1906. Sa mère est décédée.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 4 /08/1914 le 336èmè à Saint-Lô. Le 7 août il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, le 336éme repasse dans les Ardennes, que Auguste Lefèvre disparaît à Tourteron, selon un avis ministériel du 31 mars 1916.

Son décès est fixé au 30/08/1914, tué à l’ennemi, Mort Pour La France, par un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances le 20 décembre 1920.

Il n’y a pas mention d’un secours de 150 francs accordé à l’épouse Augustine, Victorine Chauvin née à Lengronne le 28 octobre 1884. Ils se sont mariés le 19 février 1909.

Elle décède à Coudeville le 18/01/1958. Il avait 29 ans ce 30 août 1914.

« en cette fin août, les Ardennes voyaient passer les régiments, mélangés aux populations en exode, qui depuis la Belgique essayaient de ralentir les troupes allemandes afin de franchir l'Aisne sur les ponts de Rethel, Givry, Attigny, Vouziers etc ... A partir du 8 août, nos soldats de l'Ouest, du Nord, du Centre ( 7, 9, 11, 14, 19, 20, 32, 59, 62, 63, 64, 65, 77, 78, 93, 116, 137, 202, 225, 247, 248, 291, 293, 271, 331, 336, 337, 347 RI, 49 et 58 BCP, bataillons du RICM, 8 RIC, 6 RTA, 20, 28, 51 RAC etc ... ) débarquaient dans les gares de Rethel, Amagne, Attigny, Vouziers, Challerange, Grandpré etc. ....avant de monter à pieds vers la Belgique où le 22 août se déroula la bataille de Maissin, suivie de la retraite et ses nombreux combats retardataires : Sedan, Noyers-Pont-Maugis, Donchery, La Marfée, Cheveuges, Bulson, Chaumont-Saint-Quentin, Raucourt, Chesnois-Auboncourt, Guincourt, Ecordal, Tourteron, Faux, Fosse à l'eau, Fossé, Yoncq, La Besace, Bertoncourt, Rethel, Attigny etc

Lefèvre Joseph, Louis classe 1907 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 29/08/1914 à Cheveuges (Ardennes).

Joseph, Louis naît le 27 septembre 1887 au village de la Chaussée, son père Édouard, Alphonse Lefèvre est Meunier il a 48 ans et sa mère Clémence Mélanie Paisnel, 30 ans est occupée au ménage.

Il travaille comme Meunier à Saint-Denis-le-Gast, lorsqu’il part faire son service militaire à Saint-Malo au 47éme RI le 6 octobre 1908. Ses deux parents sont décédés. Sur sa fiche matriculaire nous lisons son signalement: Cheveux et sourcils châtains, yeux roux, front ordinaire, nez aquilin, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 159 cm.

Affecté au 202éme RI de Granville et rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 4/8/1914 et part aux armées le 7 Août. Il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française battue et décimée retraite vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, le 202éme RI repasse les Ardennes, que Joseph Lefèvre disparaît à Cheveuges le 29 Août 1914. Un avis ministériel du 26/10/ 1914 est adressé à sa famille. Son frère Auguste disparaît le 29 août à Tourteron soit le lendemain, dans cette même débâcle. Se savaient-ils si prés de l’un de l’autre ? Leurs corps font partie des ossements rassemblés dans une Nécropole Nationale des Ardennes …Ils sont ces nombreux soldats inconnus de nos cimetières. Son décès est fixé au 29/08/1914, par un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances le 20 avril 1921 et transcrit à Hambye le 3 mai 1921. Il n’y a pas mention d’un secours de 150 francs accordé, les parents sont décédés.

Avec la mort au front de ces deux garçons disparaît la lignée des « Lefèvre minotiers». Il avait 27 ans ce 29 août 1914.

En cette fin août, les Ardennes voyaient passer les régiments, mélangés aux populations en exode, qui depuis la Belgique essayaient de ralentir les troupes allemandes afin de franchir l'Aisne sur les ponts de Rethel, Givry, Attigny, Vouziers etc. ... A partir du 8 août, nos soldats de l'Ouest, du Nord, du Centre ( 7, 9, 11, 14, 19, 20, 32, 59, 62, 63, 64, 65, 77, 78, 93, 116, 137, 202, 225, 247, 248, 291, 293, 271, 331, 336, 337, 347 RI, 49 et 58 BCP, bataillons du RICM, 8 RIC, 6 RTA, 20, 28, 51 RAC etc. ... ) débarquaient dans les gares de Rethel, Amagne, Attigny, Vouziers, Challerange, Grandpré etc. ....avant de monter à pieds vers la Belgique où le 22 août se déroula la bataille de Maissin, suivie de la retraite et ses nombreux combats retardataires : Sedan, Noyers-Pont-Maugis, Donchery, La Marfée, Cheveuges, Bulson, ChaumontSaint-Quentin, Raucourt, Chesnois-Auboncourt, Guincourt, Ecordal, Tourteron, Faux, Fosse à l'eau, Fossé, Yoncq, La Besace, Bertoncourt, Rethel, Attigny etc. ..... Ces soldats oubliés, tués ou disparus, dans ce premier mois de guerre fut, semble t'il, le plus meurtrier, nous en parlons peu. La lecture du JMO du 202éme RI nous éclaire sur le déroulement de la bataille qu’il affronte avec la 119éme et 120éme brigade. Ce sont des milliers de soldats qui vont se retrouver dans l’obligation de battre en retraite… « Le 202éme avec 6 compagnies attaque au pont de Noyer-Doranges et se heurte seul à de grosses forces allemandes, subit de nombreuses pertes ». Des officiers signalés tués ou disparus sont nommés mais il n’est pas communiqué un chiffre pour les Hommes de troupe…Sa mission est de tenir les ponts de la Meuse entre Mézières et Sedan y compris ceux de Lumes, Sedan, Mézières, Poix Terron Le 29 août l’Armée continue son mouvement de repli vers l’Aisne et la 60éme Division reçoit l’ordre de marche sur Attigny par Tourteron. En traversant le village de Hanogon le Régiment reçoit un grand nombre d’obus tirés par les Allemands provoquant des pertes dans nos rangs…Une contre-attaque est ordonnée, le 202éme est à nouveau fortement éprouvé nous avons des blessés et des disparus. Mais devant la supériorité numérique des Allemands nous sommes obligés de battre en retraite sur Villiers-le-Tilleul… Le 30 août arrivé au carrefour de la Saboterie la 120éme Brigade reçoit l’ordre de marche sur Tourteron pour faire face à un mouvement des Allemands vers le Sud-est…Accroché par l’ennemi à Tourteron et aux Perchets le 202éme réduit à environ 3 compagnies lutte sur sa position et affaibli se replie et bat en retraite, ses pertes représentent 75% de ses effectifs. Jusqu’au 6 septembre c’est la débandade, et nous n’avons pas d’informations sur les Hommes : Tués ou Disparus, Blessés ou Prisonniers. Tout va trop vite, la surprise est grande « la fleur au fusil » est définitivement oubliée. Les frères Lefèvre sont morts à 24 heures d’intervalle dans le même secteur, le 202éme RI et le 336éme Ri battaient en retraite ensemble, ils étaient de la même brigade.

LEFRANC Louis, Maurice, Henri Classe 1910 136éme RI Mort pour la France le 16 Décembre 1914 à Blangy les Arras (Pas de Calais). Matricule 751 recrutement Saint-Lo

C’est au village du Montier, proche de l’Eglise, que naît le 13 août 1890 Louis. Son père Victor a 34 ans et sa mère Olympe Désirée Victorine Blin a 36 ans ils sont Cultivateurs.

Il est Domestique au village de la Rochelle, son père est décédé, lorsqu’il part faire son service militaire. Il est incorporé au 29éme bataillons de Chasseurs à pied à compter du 9 octobre 1911, il est mis en disponibilité le 8 novembre 1913. Il est affecté dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô.

Son signalement est : Cheveux et sourcils blonds, yeux marron, front vertical, visage plein, taille 169 cm. Particularités : Teint coloré et oreilles écartées.

Rappelé à la mobilisation générale le 3 août 1914, rejoint son régiment d’affectation, le 136éme RI de Saint-Lô, il est aux Armées le 6 août 1914. Il va connaître la bataille des frontières en Belgique à Charleroi, la retraite des armées battues jusqu’à la Marne, la réaction française et le revers allemand en septembre. Le 136éme va épauler les Anglais devant Arras, de rudes combats sont férocement engagés avec des pertes énormes en vies humaines….En Artois, à Blangy le 16 décembre 1914 il est déclaré disparu.

Un avis du Ministére de la Guerre du 19 mai 1918 donne ce 16 décembre comme date de sa mort. La transcription à la mairie de Hambye est enregistrée le 12 novembre 1920.

Un secours de 150 francs, en application de la circulaire du 17 février 1915, est payé à sa mère… Aucune « autre » reconnaissance à titre posthume lui a été décernée.

Comme pour son frère son corps se trouve à la Nécropole Nationale de Lorette parmi les nombreux soldats inconnus

LEFRANC Stanislas, Victor classe 1905 136éme RI Mort pour la France le 17 décembre 1914 à Blangy-les-Arras (Pas-de-Calais). Matricule 776 recrutement Saint-Lo

Il naît au village du Bois Bagot le 21 septembre 1885, son père a 29 ans et sa mère a 31 ans. Ils sont Cultivateurs. La maison d’habitation, une Longère, est aujourd’hui en ruines, a un poirier donnant des fruits à la Toussaint. Il se marie à saint Denis le Gast en juin 1911 avec Léa, Marie Lefranc. Incorporé au 24éme Dragon à compter du 8 octobre 1906 il est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1908.

Son signalement est : Yeux et sourcils châtains, yeux bruns, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 168 cm.

Affecté dans la Réserve au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô le 15 février 1913.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint le 136éme RI à Saint-Lô, le 4 août 1914, il va connaître le même parcours que son frère et va disparaître comme lui à Blangy les Arras le 17 décembre 1914. Son décès est fixé au 17 décembre 1914. Une transcription est faite le 26 novembre 1920 à la mairie de saint Denis-le-Gast.

Un secours de 150 francs est payé à son épouse habitant Saint-Denis, le 20 octobre 1919, Léa Marie Lefranc. Ils se sont mariée le 1er février 1913, aucun lien de parenté avec les Lefranc de Hambye, elle est née le 3 juin 1888 et se remariera le 26 mai 1921 avec Ferdinand Lefèvre.

Le 17 et 18 décembre 1914 une reprise partielle de Blangy-les-Arras est faite avec la réoccupation des premières maisons, les troupes françaises arrivent au réseau de fils de fer barbelés allemands et 800 mètres de tranchées sont conquises…Les hommes sont dans l’eau et la boue jusqu’aux genoux, parfois jusqu’au ventre… nos pertes sont nombreuses. C’est dans cet enfer que disparaissent les frères Lefranc parmi tant d’autres. Il n’y a pas de sépultures signalées … Les restes de toutes les victimes de la bataille de Blangy sont rassemblés dans l’Ossuaire National de Notre Dame de Lorette.

Les frères Lefranc s’y trouvent-ils ?

Lehodey Émile, Joseph classe 1910 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 28/11/1914 à l’Ambulance de Lignereuil (Pas de Calais) Matricule 723 recrutement de Saint-LO

C’est au village du Bouillon au Guislain que naît le 16 mars 1890 Émile, Joseph, Ludovic Lehodey. Son père, Ludovic, Édouard, Cultivateur, 30 ans déclare sa naissance en sa maison de lui et d’Adèle, Augustine Lebéhot 30 ans , en présence de Arsène Delafosse, Maire , assisté de Andècime Delafosse, Cultivateur, 44ans et de Honoré Lemoine , Instituteur,30 ans. Incorporé au 76éme RI à compter du 10 octobre 1911 il en revient comme 1ere classe et un certificat de bonne conduite le 8 novembre 1913.

Son signalement : Cheveux châtains, yeux marrons, front vertical, nez cave, bouche moyenne, visage plein, teint coloré, taille 167cm 

A la mobilisation générale il est Domestique au village de la Butte. Affecté au 136éme RI de Saint-Lô il rejoint son corps le 3 août 1914. Il part aux armées le 7 août sur la frontière belge. Il va connaître la bataille dans les Ardennes et la retraite des Armées françaises battues jusqu’à la Marne. En Artois lors d’une de ses nombreuses offensives il est blessé grièvement et emmené par les brancardiers en arrière du front. Il va mourir des suites de ses blessures de guerre à l’ambulance de Lignereuil le 28 novembre 1914.

Un secours de 150 francs, suivant la circulaire du 17 février 1915, est payé au père du jeune soldat. C’est dur ! Aucune autre marque de reconnaissance n’est mentionnée.

Il a 24 ans il est inhumé dans une Nécropole Nationale du Pas de Calais sans précisions. Pourtant c’est là où il est soigné de ses blessures qu’il meure , l’endroit où il est enterré devrait être normalement connu.

Sa campagne, sa guerre, est du 3 août 1914 au 28 novembre 1914, il trouvera la mort alors qu’il se trouvait à son cantonnement de repos. Du 22 novembre au 16 décembre l’artillerie ennemie ne cesse de tirer chaque jour soit sur nos tranchées soit sur nos aires de repos.

Lehodey Ernest classe 1913 Combattant de 14/18 Mort pour la France à Soulains le 9 septembre 1914

Comme Joseph Lefranc il est incorporé au 36éme RI le 27 novembre 1913, il est envoyé en août 1914 à Charleroi et bat en retraite vers la Champagne. Le 36éme RI prend position au Bois de Soulains et aux Cavaliers de Courcy. Pendant quelques jours, septembre 1914, les Français résistent héroïquement aux Allemands. Plusieurs assauts à la baïonnette sont engagés, au petit jour, à midi, à 16 heures à chaque fois la position est reprise au prix de lourdes pertes, c’est la mêlée, un corps à corps terrible. Une boucherie ! Soit 1564 hommes de troupe dont 948 sont signalés disparus.

C’est au bois de Soulains qu’Ernest Lehodey disparaît. Un avis du Ministére de la guerre du 20 juin 1916 officialise sa mort au 9 septembre 1914 et alloue la somme de 150 francs à sa jeune veuve. La transcription en mairie de Hambye est enregistrée le 27 septembre 1920. Nulle information sur sa sépulture, il se trouve dans un ossuaire voisin du champ de bataille, la Nécropole Nationale de Soizy aux bois ? Il naît au Village- au-Franc le 1er juin 1893, son père Ludovic a 47 ans et sa mère Marie- Louise Ernault a 40 ans, ils sont tous deux natifs de Hambye. Au moment de son incorporation Ernest est ouvrier agricole, il est orphelin de son père et il est jeune marié.

LEMARE Émile, Clermont, Désiré classe 1904 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 8 septembre 1914 à Sommesous. Matricule 1290 recrutement de Saint-Lo

Fils de Clermont, Désiré Lemare Cultivateur 41 ans et de Félicia, Marie Clouet 18 ans, Ménagère il voit le jour au village de la Riverie le 7 février 1884. Il réside à saint-Vigor-les-Monts où il est Domestique de ferme.

Il est orphelin de père et de mère le jour de son incorporation au 136éme RI de Saint-Lô le 4 octobre 1906 et en revient le 1 er mars 1908 avec un certificat de bonne conduite.

Sur sa fiche matriculaire nous lisons son signalement : Taille 1 mètre 62, cheveux et sourcils roux, yeux gris vert, visage ovale…marques particulières : taches de rousseurs.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 4 /08/1914 et part aux armées le 10 août. Avec le 136éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, qu’Émile Lemare disparaît à Sommesous le 8 septembre 1914. Il est présumé tué à l’ennemi. Son décès est fixé au 8/09/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye d’après un jugement rendu par le Tribunal de Coutances du 23/03/ 1921. Note du Ministère de la guerre du 23 avril 1921 : « Mort Pour La France »

Il avait 30 ans ce 8 septembre 1914 et était célibataire.

Lesaulnier Jules, Edmond, Jean classe 1909 Combattant de 14/18 Matricule 578 recrutement de Saint-Lo Mort Pour la France le 15/09/1914 à Sillery la Neuvillette.

Fils de Albert, Émile Lesaulnier, Cultivateur 40 ans et de Célina, Adelina Ernault, Cultivatrice, naît le 2 août 1889,au village du Hamel-Potier.

Il fait son service militaire à Cherbourg au 25éme RI le 4 octobre 1910 et en revient le 25 septembre 1912 avec un certificat de bonne conduite.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 3/08/1914. Avec le 25éme RI il arrive à la frontière belge et l’affrontement général s’engage. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est ainsi lors du repli général en direction de la Marne, que Jules Lesaulnier est tué à l’ennemi entre le 13 septembre et le 20 septembre à Sillery la Neuvillette.

Son décès est fixé au 15/09/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 11 mai 1921 suivant un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Coutances.

Un secours de 150 francs est accordé à la veuve, aucune mention de mariage n’est portée sur l’Etat-Civil de Hambye. Il est inhumé, comme tous ses camarades tués sur la Marne, à la Nécropole Nationale de Sillery.

Il avait 25 ans ce 15 septembre 1914. Voir l’Etat-Civil de Hambye pour avoir la date de son mariage et le nom de la jeune épouse.

LETOUSEY René, classe1910 Combattant de 14/18 Matricule 752 M.P.L.F. le 4 octobre 1914 à Neuville-Vitasse (P.de C.)

Le 24 octobre 1890 naît à Ver, au village de l’Hôtel Dairon, René, Alfred, Ferdinand Letousey, son père Alexandre a 28 ans, sa mère Joséphine Robine a 24 ans, ils sont cultivateurs.

Il est Domestique à Hambye lorsqu’il rejoint son corps d’incorporation, le 5éme Ri, le 10 octobre 1911. Le service militaire passant à 3 ans, il est maintenu et passe dans la réserve de l’armée active le 8/11/1913.

Son signalement est : Cheveux châtains, yeux bleus, front moyen, nez rectiligne, visage plein, particularités : teint coloré avec oreilles écartées, taille 149 cm.

Effectue une période au 47éme RI de Falaise et rappelé à la mobilisation générale il rejoint le 136éme RI à Saint-Lô, son corps d’affectation le 3 août 1914. Il participe avec le 136éme RI à la bataille des frontières et à la déroute des armées française jusqu’à la Marne. Son régiment se positionne devant Arras où les combats sont féroces et les bombardements dévastateurs. Il disparaît le 4 octobre 1914 à Neuville-Vitasse, 1ére bataille de l’Artois. Décès fixé au 4 octobre 1914 par un jugement déclaratif du tribunal de Coutances le 7/11/1920, transcrit à Hambye le 27/11/1920.

Nulle trace d’un lieu d’inhumation, nous supposons que ses restes se trouvent à la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette parmi les ossements de milliers de soldats inconnus, morts pour le France. Il semblerait que son corps a été exhumé en Artois et inhumé dans le cimetière de Hambye, à rechercher sa tombe et vérifier la date du transfert à l’État-Civil de la commune de Hambye. Un secours de 150 francs prévu par la circulaire ministérielle du 13 février 1915 a été payé le 21 juillet 1917 au père du jeune combattant. Le 136éme aidé du 25éme RI, du 47éme RI se sont battus avec vigueur et toute leur énergie pour défendre Arras et faire reculer l’Allemand. Le 3 et le 4 octobre, le 10ème corps a échoué devant les tranchées de Neuville-Vitasse ; et, malgré sa vigoureuse résistance, le corps de cavalerie du général de Mitry, attaqué dans Lens par une forte infanterie, n'a pu réussir à sauver la ville. En présence de cette situation, Castelnau envisage la possibilité de reporter ses troupes en arrière. Mais Joffre lui télégraphie aussitôt qu'il faut à tout prix se garder d'un recul, car celui-ci « donnerait l'impression d'une défaite et enlèverait toute faculté de manœuvres ultérieures. »

LHULLIER Jules, Désiré classe 1898 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 24/11/1914 à Gardelegen (Allemagne). Matricule 451 recrutement de Saint-Lô

Devant Charles Guenon Deslongchamps premier adjoint au Maire de Hambye, et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née Menuisier, Clovis, Albéric Cultivateur 28 ans, déclare la naissance le 10 janvier 1878 de Jules, Désiré né au village de la Maisonneuve de lui et de son épouse Adèle, Augustine Deshogues 25 ans, occupée au ménage.

D’abord ajourné en 1899 il est bon pour le service en 1900. Il est Domestique à Saint-Denisle-Gast lorsqu’il part faire son service militaire à Saint-Malo au 47éme RI le 16 novembre 1900 et en revient le 20/09/1902 avec un certificat de bonne conduite.

Affecté dans la Territorial, au 80éme RIT de Saint-Lô, il est rappelé à la mobilisation générale, de Granville où il habite il rejoint son corps le 4/08/1914. Après un séjour dans le nord Cotentin le 80éme RIT est positionné en Artois pour seconder l’Armée Active décimée dans les Ardennes et sur la Marne. C’est la guerre des tranchées avec sans cesse des offensives et des contre offensives, il est blessé et fait prisonnier le 24 octobre 1914. Il est emmené à Gardelegen où il décède des suites de ses blessures le 24 novembre 1914. Un avis de la croix rouge signale son décès à cette date et qu’il est inhumé au cimetière de Gardelegen. Son décès est transcrit sur les registres de la mairie de Granville le 27/03/1920 suivant un jugement rendu par le Tribunal d’Avranches le 20 mars 1920.. Un secours de 150 francs est accordé à l’épouse le 12/01/1917 suivant la circulaire ministérielle du 15/02/1915.

Il s’est marié à Saint-Denis-le-Gast le 27 janvier 1904 avec Marie Augustine Estelle Delépine née le 24/05/1885, laquelle se remariera le 29/07/1919 avec Léon, Alphonse, Joseph Toupet à Coutances.. Il avait 36ans ce 24 novembre 1914, était-il père de famille ? Non ! Puisque sa veuve s’est mise en ménage rapidement.

METTE Jules classe 1913 combattant de 14/18 M P L F le 22/8/1914 Matricule 791 recrutement de saint-Lo

A la déclaration de la guerre Jules, Joseph Mette vit au village de la Guiffardière il est ouvrier agricole. Depuis le 27 novembre 1913, il fait son service militaire au 36éme Régiment d’Infanterie à Caen. Comme soldat d’active, il part dans les premiers en Belgique. D’abord disparu à Guise le 29 août 1914, il est signalé sur une liste officielle allemande (ZNB 182) indiquant les plaques relevées au cimetière de Bouffioulx.

Un avis officiel du Ministère de la Guerre (BRF 85804) fixe son décès au 22/08/1914 à Châtelet. Jugement est rendu par le Tribunal de Coutances le 7 mars 1921 et transcrit à la mairie de Hambye le 25 mars 1921. Jules est le premier Hambyon Mort Pour La France. Il est inhumé à Aiseau, Belgique, « Nécropole Nationale de Belle Motte », tombe individuelle 388. Rien ne dit que son corps a été exhumé à Aiseau et inhumé dans le cimetière de Hambye, une plaque seulement figure sur le tombeau familial. Vérifier la date du transfert, si il y a, à l’État-Civil de la commune de Hambye.

Il naît le 10 mars 1893 au village de la Notière, c’est le médecin accoucheur, le docteur Hyacinthe Quesnel 39 ans qui fait la déclaration en mairie devant le maire Charles Guenon Deslongchamps et en présence des deux Instituteurs François Robine et Léon Burnouf. Ses parents sont Cultivateurs, Toussaint, Napoléon Mette est âgé de 37 ans et Adèle Virginie Leconte vient d’avoir 34 ans.

Le 7 août le 36éme est arrivé à Balaives en Belgique. Le 13 août sous une très forte chaleur, rendant la marche pénible, le régiment s’installe sur son cantonnement à Saint-Pierre sur Veuvre. Le 19 août il est à Thy le Château, le 36éme RI encadre l’Artillerie du Corps et participe à son installation. Il règne beaucoup d’agitations, une forme de confusion avec tous les régiments positionnés dans le secteur… le 1er RIC, le 136éme RI, 41éme Ri ; le 79éme RI …. Le 20 août le Corps d’ Armée envoie ses avant-gardes sur les rives de la Sambre, la 5éme Division sur Le Châtelet, la 6éme Division sur Charleroi. Le 22 août, c’est le choc ! Le 36éme RI est bloqué, il subit la mitraille, le bombardement…Les pertes sont colossales 1250 hommes de troupe et 27 officiers en une matinée.L’ordre de retraite est donné, elle se fait à marches forcées coupée de longs repos. Il est enregistré le 31 août les pertes dans cette manœuvre « arrière » : 681 hommes de troupe et 12 officiers, il fallait contenir l’avance ennemie. Le régiment bivouaque quelques heures à Verneuil-sur-Serre. Le 6 septembre le 36éme RI est réduit à 1300 hommes.

Une offensive est ordonnée mais au préalable il est procédé avant de partir à l’exécution d’un canonnier pris en flagrant délit de pillage. Les pertes liées à cette contre-attaque s’élèvent à 160 hommes de troupe et 1 officier. Étonnant le rôle des chefs dans cette pagaille pas trace d’humanité, on fusille un homme pour un rien et on envoie la troupe à la mort sous les balles qui sifflent et les obus qui explosent…(Extrait du JMO du 36éme RI). Les Généraux, des « chefs » incapables, sont tous relevés ou renvoyés à la maison.

PUISNEY Alfred, Ernest classe 1901 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 24/10/1914 à Blangy-les-Arras. Matricule 397 recrutement de Saint-Lo

Devant Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire de Hambye, et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née Menuisier, François, Victor Cultivateur 35 ans, déclare la naissance le 3 juin 1881 d’Alfred, Ernest né au village de la Rairie de lui et de son épouse Justine Honorine Hebert 27 ans, occupée au ménage. D’abord dispensé de service pour l’année 1901, son frère étant mobilisé. Il est cultivateur et vit sur la ferme avec ses parents à Hambye. Il part faire son service militaire à Saint-Lô au 136éme RI le 16 novembre 1902 et en revient le 19/11/1903 avec un certificat de bonne conduite.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 12 /08/1914. Avec le 136éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est la bataille de la Marne avec son cortège de morts et de blessés, des engagements de part et d’autre, le 136éme se positionne devant Arras c’est la guerre des tranchées avec sans cesse des offensives et des contre offensives.

Ainsi à Blangy-les-Arras lors d’une contre attaque disparaît Alfred Puisney le 24 octobre 1914. (Même jour que Gustave Feuillet) Son décès est fixé au 24/10/1914 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 27/09/1920 suivant un jugement rendu par le Tribunal de Coutances.

Un secours de 150 francs est accordé à l’épouse le 18/02/1917 suivant la circulaire ministérielle du 15/02/1915. Il s’est marié à Hambye le 15 juin 1912 avec Marie-Louise Hébert née en 1889, laquelle se remariera le 4 août 1924 avec Alfred Valentin Duchemin né le 13 juin 1881 à Saint-Denis-le-Vêtu et veuf d’Angèle Marie Lefrançois née à Quettreville le 17 mai 1884. Il avait 33ans ce 24 octobre 1914, était-il père de famille ? Voir l’Etat-Civil de Hambye.

QUESNEL Armand classe 1910 Combattant de 14/18 Mle 740 Saint-Lo Mort Pour La France le 22 aout 1914 à Charleroi

Devant Jules Armand Pignollet Maire de Hambye en présence de Alcime Tostain Instituteur et Auguste Michel Garde-champêtre, Clermont Édouard Niobey propriétaire 58 ans, grandpère de l’enfant, déclare la naissance ce 22 mai 1890, de Armand, Zacharie, Stanislas fils posthume de feu Armand, Zacharie, Stanislas Quesnel et de Alice, Clémentine, Augustine Niobey 25 ans son épouse.

Incorporé au 25éme RI de Cherbourg le 10 octobre 1911, il est nommé caporal le 25/09/1912 et mis en disponibilité le 8 novembre 1911. Sur sa fiche matriculaire nous lisons comme profession : propriétaire, comme signalement : Cheveux châtains, yeux marron, front inclinaison proéminente teint basané, hauteur et largeur moyenne ; nez rectiligne base abaissée, hauteur et largeur moyenne ; visage plein ; taille 173 cm. Rappelé à la mobilisation générale, il arrive au corps le 3 août 1914, part aux Armées et rejoint le front dans les Ardennes belges le 9 août 1914. C’est l’affrontement terrible avec l’ennemi, il disparaît à Charleroi le 22 août 1914. Antérieurement au 18 février 1916 il sera déclaré décédé et sera inhumé dans le cimetière de Saint-Eustache (Belgique). La somme se 150 francs est payée à sa mère en application de la circulaire ministérielle du 17/02/1915 le 9 janvier 1918.

Sa campagne contre l’Allemagne retenue est du 3/08/1914 au 18/02/1916. Bataille de la Sambre ou bien bataille de Charleroi nous savons au travers de leur fiche matriculaire que Léopold Lesaulnier, Jules Blouet…soldats du 136éme s’y trouvaient… 768 d’entre eux furent mis hors de combat.

« Au petit jour (22 août) et dans la brume, le 25ème Régiment d’infanterie est lancé à l’attaque vers Ménonry (Aiseau) et dépasse la ligne d’avant-poste du 136ème Régiment d’infanterie. Il occupe le hameau et vient même aux abords de Roselies que le 3ème Corps d’Armée essaie toujours de reconquérir. Malheureusement, à 9 heures du matin, tout le front Roselies-Ménonry-Oignies est en proie à une violente attaque allemande qui est le prolongement de celle déclenchée sur tout le front du 3ème Corps d’Armée. Le 25ème Régiment d’infanterie essaie de se rétablir au sud d’Aiseau mais ne parvient pas, en raison du brouillard, à toucher le 3ème bataillon du 136ème Régiment d’infanterie pour coordonner la manœuvre. Le bataillon s’accrochera dans Aiseau et ne retraitera que vers 11 heures avec beaucoup de pertes. Le recul du 3ème Corps d’Armée obligera le 25ème Régiment d’infanterie à se rétablir plus au sud vers Presles. » Le JMO du 25éme précise : Journée de combat ce 22 août 1914 particulièrement sanglante « nos troupes fauchées par les mitrailleuses ennemies et par le feu de mousqueterie sont obligées à se replier serrées de prés par l’ennemi. Les blessés réunis dans le château de Presles sont laissés entre les mains de l’ennemi (environ 500 hommes de tous les régiments), manque de moyens de transport. Cantonnement alerte à Novachamps. A l’appel 1470 hommes manquent. Une grande partie des pertes du Régiment, tués et blessés, a eu lieu dans les bois entre Aiseau et Roselies…. »

Le père Armand Zacharie Stanislas Quesnel est décédé à l’âge de 36 ans le 20 février 1890, soit 3 mois avant la naissance de son fils né de son mariage avec Alice, Clémentine, Augustine Niobey, épousée le 6 mai 1889 en secondes noces, elle avait 24 ans. Il était veuf en première noce d’Olympe, Azélie Hurel décédée le 17 septembre 1884.Sur la pierre tombale nous lisons Armand Quesnel 1854/1890 Édouard Quesnel Prêtre 1844/1908 et une plaque pour Armand Quesnel tué à Charleroi le 22 août 1914. Alice et Clermont Niobey sont d’une lignée différente de la famille de Pierre Alphonse Niobey Maire, Médecin de Hambye.

RIVIERE Alexandre, Toussaint classe 1902 Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 14/09/1914 à Mailly-en-Champagne. Matricule 1032 recrutement Saint-Lô

Devant Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire de Hambye, et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née Menuisier, Victor, François Teinturier 46 ans, déclare la naissance le 3 mai 1882 d’Alexandre, Toussaint né au village de la Chaussée de lui et de son épouse Olympe, Marie Mariette 33 ans Fileuse.

Il est orphelin de père et de mère lors de son incorporation au 47éme RI de Saint-Malo. Son tuteur ou curateur est Burnel Boucher à Hambye. Il arrive le 16/12/1903, il est Clairon le 23/09/1906 et en congé de disponibilité le 18/09/1906 avec un certificat de bonne conduite. Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps d’affectation le 136éme RI à Saint-Lô le 3 /08/1914. Avec le 136éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française dominée et décimée retraite vers le Sud et s’arrête sur la Marne.

A Mailly en Champagne Alexandre est grièvement blessé et meurt le 14 septembre 1914. Le 136éme se porte par Mailly- en-Champagne à la poursuite de l’ennemi sur Sillery. La progression est particulièrement difficile et meurtrière en raison du terrain très plat et très découvert. La canonnade et la fusillade ennemies sont très violentes. Les pertes du régiment s’élèvent dans ce seul secteur (Mailly et Sillery) à 461 blessés et 40 tués. Un acte de décès est transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 28/03/1915. Nous supposons que ses ossements se trouvent à l’Ossuaire Nationale de Sillery, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille.

Un secours de 150 francs est accordé à la veuve le 6/08/1915 suivant la circulaire ministérielle du 15/02/1915. Il s’est marié à Villedieu le 10 septembre 1910 avec Anna Fargerel. Il avait 32ans ce 14 septembre 1914, était-il père de famille ? Voir l’Etat-Civil de Hambye.

Voisin Jules Ferdinand classe 1906 Combattant de 14/18 M.P.L.F. 29/10/1914 Matricule 103 recrutement Saint-Lô Incorporé au 47éme Ri de Saint-Malo le 24 octobre 1907 il est libéré le 24 septembre 1909.

Né à Hambye le 16 septembre 1886, Village Tiphaigne, ses parents sont cultivateurs, son père Eugène a 25 ans et sa mère Marie, Aimée Gustave a 25 ans également.

A la mobilisation générale il rejoint son corps le 3 août 1914 et se trouve en armes dans les Ardennes pour bloquer l’invasion allemande. Gravement malade de la typhoïde sur le front, il est hospitalisé à Châlons-sur-Marne où il meurt.

Un avis de décès est envoyé à la mairie de Cametours le 29 octobre 1914.

Il se marie à Notre Dame de Cenilly le 13 mars 1914 avec Alphonsine, Amélie Leconte. Et ils s’installent à Cametours.

Un secours de 150 francs est payé à sa veuve née Leconte le 17 mars 1915. Suivant note KG 8398 du ministère des pensions du 27 janvier 1928 il est reconnu Mort Pour La France pour que sa femme perçoive une allocation de veuve de guerre. Le lieu d’inhumation n’est pas précisé. Il a 28 ans, il est resté un peu plus deux mois sur le champ de bataille Il figure bien sur le monument aux morts de la commune de Cametours

45 Poilus natifs de HAMBYE

M P L F tués pour l'année 1915

-ANNE Albert 3 janvier à Lazaret de Reuscheid (All) 36éme RI. MPLF St Martin Cenilly

BEAUFILS Georges 13 octobre à Bayreuth (Allemagne) 2éme RAC

BEAUGEARD Xavier 13 janvier à Crouy (Aisne) 37éme RIT

BIARD Marcel 25 septembre secteur St Hilaire le Grand (Marne) 161éme RI

BOUDIN Armand 26 janvier à Roclincourt (P. de C.) 2éme RI

BURNOUF Maximilien 25 mai Roclincourt (P. de C.) 2éme RI

-CORBRION Albéric 23 avril à Lizerne (Belgique) 80éme RIT MPLF Quettreville-sur-Sienne

DELAFOSSE Noël 2 décembre à Vitry-le-François (Marne) 41éme RI

-DOMET Joseph 24 juin Ambulance de Camblain-L’abbé 36éme RI MPLF Saussey

DRIEU Georges 23 juin à Frévin-Capelle (P.de C.) 36éme RI

DUDOUIT Georges 25 septembre à Ville-Sur-Tourbe (Marne) 3éme RIC

-EUDES Alfred 20 février à Boesinghe (Belgique) 80éme RIT MPLF Roncey

FAUVEL Auguste 12 mai à Neuville-St-Vaast (P.de C.) 319éme RI

FEUILLET Émile 2 octobre à Neuville-St-Vaast (P. de C.) 39éme RI

FRANCAIS Ferdinand à Mourmelon-le-Grand (Marne) 161éme RI

GARDIN Ernest 25 septembre à Ville-sur-Tourbe (Marne) 403éme RI

GAUNELLE Alexandre le 7 juillet à Hambye 80éme RIT (Non reconnu Mort Pour La France mais inscrit sur le monument aux morts de Hambye.

-GODEMER Henry le 4 juin à Crombeke Ambulance (Belgique) MPLF LES VEYS

-GOUTIERE Jules le 24/08/1915 à Montferrand (63) 136 éme RI MPLF La Baleine et Hambye.

GRAVEY Léon le 27 juin à Roclincourt ( Pas de Calais)

GRAVEY Georges le 20 octobre à Mourmelon (Marne)

-GRENTE Paul le 15 décembre à Suippes (Marne) MPLF BAYEUX

-GRENTE Stanislas 18 août à Stenvoorde (Nord) 80éme RIT MPLF Canisy

GUIOT Joseph le 25 septembre à St-Hilaire-le-Grand 161éme RI

HEBERT joseph 27 mars aux Eparges (Meuse) 25ème RI

-HERSENT Auguste 19 juin 0 Roclincourt (P.de C.) MPLF Cérences

JOURDAN Jules 26 avril aux Eparges (Meuse) 106éme RI

JOURDAN Prosper 8 avril Verdun Hôpital 14 106éme RI

JOURDAN Charles, François 17/04/ 1915 à Hambye Non reconnu MPLF mais inscrit sur le monument aux morts de Hambye

LEBAILLIF Ernest 18 fevrier à Boesinghe (Belgique) 80émeRIT

LEFRANC Albert 9 juin à Roclincourt (P. de C.) 136éme RI

LEFRANC Arsène 19 octobre à Prosnes (Marne) 219éme RI

LEJAMTEL Georges 1 juillet à Verdun bois de la Gruerie (Meuse) 155éme RI

LEMARE Ludovic 30 mai à Roclincourt (P. de C.) 136éme RI

LEMARECHAL Alexandre 8 juin Neuville-St-Vaast 36éme RI

-LESAULNIER Léon 14 mars à Vendôme Hôpital 36éme RI MPLF RONCEY

LETERRIER Joseph 4 janvier Blangy-les-Arras 2éme RI

LETOUSEY Victor 14 avril à Bischcoott 80éme RIT

MARQUET Léon 26 juillet à Frévin -Capelle (P. de C.) 36éme RI

-QUESNEL Eugène le 30 mai à Roclincourt 80éme RIT MPLF RONCEY

REGNAULT Eugène le 13 février à Roclincourt 6éme Régiment de Génie

RICHARD Albert le 19 juillet à Mametz-Fricourt ( Marne) 403éme RI

THETIOT Julien le 5 avril à Pareid, Woëvre (Meuse) 147éme RI

VOISIN André le 25 septembre à Ville-sur-Tourbe 410éme RI VOISIN Georges le 27 avril aux Eparges (Meuse) 128éme RI

ANNE Albert, Émile, Victor, Jean classe 1914

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 12 juillet 1915 à Fed Luz Matricule 855 recrutement de Saint-Lo

C’est au village de Mauny que naît Albert le 23 septembre 1892. Son père Émile, Ferdinand Anne a 47 ans et sa mère Joséphine, Armande, Léonie Legallais a 39 ans, Ils sont cultivateurs.

Il est Domestique à Saint-Martin de Cenilly lorsqu’il est incorporé avec la classe 1912 au 36éme RI de Caen à compter du 6 octobre 1913. Après une brève formation il est envoyé au front.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils blonds, Yeux bleus, front moyen, nez rectiligne, taille : 171 cm

Mort antérieurement au 12 juillet 1915 à Feld Luz , Lazaret de Reuscheid (Allemagne) selon l’avis officiel du Ministére de la Guerre du 31/08/1915. Il aurait été fait prisonnier et serait mort des suites de ses blessures Un avis de décès est transcrit à la mairie de Saint-Martin de Cenilly le 15/07/1916.

Un secours de 150 francs est accordé à la mère du jeune poilu, elle est veuve depuis peu.

Pas trace d’un lieu d’inhumation, nous ne savons pas s’il a té transféré à Sarrebourg, cimetière des soldats , alors prisonniers, morts en Allemagne.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2 août 1914 au 12 juillet 1915. Dans cette offensive en Artois de mai à juin 1915 nos troupes furent très éprouvées : Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparus.

C’est dans cette bataille qu’Albert ANNE est blessé et fait prisonnier, il a 22 ans.

BEAUFILS Georges, Désiré, Clovis classe 1908 

Combattant de 14/18 Mort pour la France en captivité le 13/10/1915 Matricule 798 recrutement de Saint-Lo.

C’est au village de la Balnière que naît Georges le 3 septembre 1888. Son père Victor, Aimable a 41 ans et sa mère Marie, Flavie Beaudry a 37 ans, Ils sont cultivateurs.

Il est Domestique à Hambye lorsqu’il est incorporé au 10éme régiment d’Artillerie de Rennes à compter du 7 octobre 1909 est envoyé en disponibilité le 24 septembre 1911 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux roux, front bas, nez ordinaire, menton à fossettes, visage ovale, taille : 160 cm

Affecté au régiment d’artillerie Coloniale en garnison à Cherbourg le 1 avril 1914 il rejoint son corps à la mobilisation générale le 3 août 1914. Il est conducteur canonnier et participe au combat et aux mouvements de son Régiment en Belgique, en Champagne et en Artois. Il est blessé sans précision de lieu, il est fait prisonnier et meurt en captivité le 13 octobre 1915 à l’Hôpital de réserve de Bayreuth en Allemagne.

Par un jugement déclaratif du Tribunal de Saint-Lô le 18 juin 1920, la transcription en est faite à la mairie de Hambye le 16 janvier 1921.

Pas de secours accordé à ses parents. Il est inhumé à Sarrebourg (Moselle) à la Nécropole Nationale des Prisonniers de guerre de 14/18 tombe individuelle n° 7090. Sa campagne contre l’Allemagne est du 3 août 1914 au 13 octobre 1915.

BEAUGEARD Xavier classe 1895

Combattant de 14/18 Matricule 884 Riom M.P.L.F. le 13/01/1915 à Crouy, devant Soissons (Aisne). Xavier Beaugeard est Maçon, il travaille à Hambye depuis 1910, il habite chez Tixier, route de Percy. C’est un Compagnon Maçon, il vit en Auvergne, en Franche-Comté, en Algérie puis en Lorraine avant de venir en Normandie. Il rejoint à Hambye son frère jeune marié. Ils participent à la construction des ponts de la voie de chemin de fer. L’avis de décès est envoyé à la Roche d’Agoux et il est bien porté sur le Monument aux Morts de son village natal ainsi qu’à Hambye.

C’est au Hameau Laugerolle à la Roche d’Agoux (Puy de Dôme) que naît le 24 janvier 1875 Xavier Beaugeard, fils de Jacques, Maçon, 23 ans et de Anne Pradelle 25 ans. La déclaration en mairie est faite par Jeanne Michelon 57 ans Cultivatrice assistée de Pierre Michelon 68 ans et d’Aimable Bécaud, 50 ans. D’abord ajourné en 1896 pour faiblesse, il fait son service militaire au 105éme RI de Riom à compter du 23 octobre 1897. Il est envoyé en disponibilité le 27 décembre 1898 avec un certificat de bonne conduite. Il est classé dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô et passe dans la territoriale le 1er octobre 1910.

Son signalement est le suivant : Yeux et sourcils bruns, yeux bleus, front étroit, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage plat, taille 155 cm.

A la mobilisation générale il rejoint son corps d’incorporation le 80éme RIT à Saint-Lô le 6 août 1914. Avec son régiment il rejoint la frontière belge et se positionne devant Dunkerque. Il passe au 37éme RIT le 26 octobre 1914 Devant Soissons, à la bataille de Crouy il est tué à l’ennemi le 13 janvier 1915. Un avis du Ministére de la Guerre est expédié à sa famille le 19 février 1915. Les troupes françaises dans les tranchées du bord de l’Aisne subissent sans cesse des tirs de l’artillerie ennemie et résistent à toutes les attaques allemandes avant d’aller mener elles-mêmes des contre offensives. Dans l’attente et dans l’action nos troupes déplorent de lourdes pertes.

L’absence du JMO du 4éme RI et du 37me RIT de 1914 à 1915 nous empêche de suivre le mouvement de nos poilus mobilisés dans ces régiments. Pas trace d’une tombe, Il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements nous le supposons, sont rassemblés dans la Nécropole Nationale de Crouy parmi les soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa guerre sera de 5 mois de présence sur le front du 6 août 1914 au 13 janvier 1915.Il a 39 ans. Il recevra à titre posthume la Médaille Militaire J.O. du 18 janvier 1920 Croix de guerre.

Il est témoin le 9/02/1901 à Roche d’Agoux au mariage de son frère Jean né le 24/11/1876, avec Maria Desarmeniens. Ils sont employés comme Maçon par Tixier … Ils sont domiciliés à Hambye, ce qui explique son inscription sur notre Monument aux Morts. Maria Desarmeniens, veuve Beaugeard, décédera à 96 ans le 3 avril 1975 à Hambye.

Le 13 janvier A la faveur de la nuit ces troupes se déploient dans la plaine ; et, le 13, vers 3 heures du matin, elles atteignent les positions défensives, d'ailleurs assez précaires, sur lesquelles elles ont reçu l'ordre de se maintenir pendant quelques heures. Il fallait agir avec d'autant plus de circonspection et de prudence que les tranchées allemandes se trouvaient à moins de six cents mètres des nôtres. Une compagnie du 2e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, qui cherchait des renseignements, se heurta, dans la nuit, à ces positions. Sans hésiter elle attaqua, et trouva, dans une éventualité si périlleuse, l'occasion d'un succès. Mais la lutte s'étendit. Des forces ennemies commençaient à nous déborder de partout. Un seul parti nous restait : le repli le plus lent possible vers l'Aisne, en tenant tête à l'ennemi. A six heures du matin, une assez faible partie de nos troupes avait pu repasser la rivière. Nos soldats, cependant, ne se laissaient pas abattre. Dans cette phase suprême du combat, la 55e division perdit beaucoup de monde. Un de ses régiments, le 289e d'infanterie, fut à peu près anéanti. Le 246e, le 276e, le régiment marocain et le 124e territorial souffrirent cruellement du feu des canons ennemis. Mais nous étions du moins parvenus à empêchez les Allemands, de s'accrocher à nos arrières, et nous eûmes le temps de faire sauter le pont de Soissons, qui aurait pu leur permettre de nous poursuivre sur la rive gauche. Sous l'effort persistant de l'Aisne, le dernier de nos ponts de bateaux menaçait de se disloquer. Il ne nous restait que le pont de pierre de Venizel pour assurer nos communications. Encore fallait-il à tout prix empêcher l'adversaire de le franchir. Dans ce but, nous nous renforçons en hâte sur la rive gauche, dans les villages de Billy et de Venizel. Rues et ruelles, cours et jardins se couvrent de retranchements de fortune édifiés à l'aide de herses, d'échelles et de charrues. Il faut aux travailleurs autant de bravoure résignée que d'activité et d'efforts, car le bombardement ennemi fait rage autour d'eux. Le cimetière de Billy, refuge des fantassins du 289e régiment d'infanterie, se trouve ainsi accablé par une pluie d'obus qui fait voler en éclats les croix des tombes et les murs des caveaux. Nous occupons solidement la ferme de la Demoiselle, d'où le pont de Venizel peut être pris d'enfilade par nos feux. Cependant, sur la rive droite, le combat tirait à sa fin. Nos arrière-gardes ne tenaient plus les crêtes et luttaient à mi-pente contre l'ennemi solidement installé à Bucy le Long, au Moncel et à SainteMarguerite. Les canons allemands étaient déchaînés contre nous et nous interdisaient le passage du pont de Venizel. Par malheur, notre dernier pont de bateaux venait d'être emporté par la crue Sous la pluie froide et serrée, les derniers défenseurs du plateau de Crouy cherchaient vainement à traverser l'Aisne. Les obus fauchaient des sections entières, impitoyablement. A Venizel, les infiltrations de la rivière minaient les murs de terre, et nos retranchements s'éboulaient. Nos soldats déployaient partout des efforts surhumains. En face d'eux brûlaient Bucy le Long, Le Moncel et Crouy. L'ennemi cherchait à gagner de vitesse les dernières troupes françaises qui tentaient de refluer vers la rive gauche de l'Aisne. Quand la nuit vint, ses canons lourds ne cessèrent pas de couvrir les berges de projectiles, ainsi que les abords immédiats du pont de Venizel.

Voici un extrait de l'Historique du 276ème RI concernant les combats de Crouy de janvier 1915. (Anonyme, Berger-Levrault, 1922) AUX TRANCHÉES DEVANT SOISSONS Le mouvement de poursuite est arrêté et la guerre de tranchées commence. Jusqu'au 10 janvier, le régiment restera en première ligne, passant alternativement six jours sur la rive droite entre la Montagne-Neuve et la dent de Crouy, et six jours sur la rive gauche, à Mercin et Pernant. Les hommes s'adaptent très vite à ce nouveau genre de guerre, travaillant sans cesse pour améliorer leurs positions et faisant preuve d'un calme stoïque sous le bombardement. L'organisation définitive de la Montagne-Neuve (cote 132) demande un gros travail : il s'agit de progresser à la sape pour donner à la défense une assiette qui lui manque au début. Officiers et soldats font preuve d'une intelligente ardeur et de beaucoup d'endurance. Le lieutenant LAC AUX occupe, de sa propre initiative, un petit bois situé à 100 mètres en avant des lignes, bois qu'il trouve momentanément évacué en faisant une patrouille de nuit. Notre position en est grandement améliorée. Le secteur de Mercin-Pernant, couvert par l'Aisne, est plus calme ; mais il demande une surveillance très active, les Allemands tenant une tête de pont en avant de Pommiers et faisant preuve, par de fortes patrouilles de nuit, d'esprit d'entreprise. Les pertes sont peu importantes, mais quotidiennes. COMBATS DE CROUY (10-12 janvier 1915) Le commandement a décidé d'enlever les lignes allemands situées en avant du secteur de la cote 132. Pour cela, le secteur a été divisé en deux sous-secteurs. Celui de gauche, allant du ravin de Pasly au petit bois inclus, a été l'objet, le 8 janvier, d'une attaque réussie faite par un régiment marocain ; celui de droite, allant du petit bois à la dent de Crouy, sous les ordres du lieutenant-colonel LEJEUNE, est réservé au 6ème bataillon du 276ème, qui doit attaquer le 10. Le régiment occupe ses positions dans la nuit du 9 au 10 janvier : le 5ème bataillon, en réserve à la Montagne-Neuve (sous-secteur de gauche), le 6ème bataillon à côté du 204ème. A 16 heures, le 6ème bataillon se précipite à la baïonnette et s'empare de son objectif. Seule, une portion de tranchée à contrepente, au centre de la ligne, reste aux mains de l'ennemi. Nos hommes s'organisent dans leur conquête, mais l'artillerie ennemie réagit d'une manière intense et les pertes sont lourdes. Plusieurs contre-attaques sont énergiquement repoussées. Le bombardement sur toutes nos lignes continue sans interruption le 11. Une tentative, faite dans la journée pour s'emparer de la portion de tranchée occupée par les Allemands, échoue. Dans la nuit du 11 au 12, le bataillon du 204ème est relevé, en deuxième ligne, par le 64ème bataillon de chasseurs ; dans le soussecteur de gauche, un bataillon du 60ème relève le bataillon du 231ème dans la tranchée prise aux Allemands le 8. Le temps est détestable ; il y a une boue affreuse dans les boyaux et les tranchées. Le matin du 12 janvier, la disposition des troupes est la suivante : a ) Sous-secteur de gauche : un bataillon du 60ème dans les tranchées allemandes, le 5ème bataillon du 276ème dans les anciennes tranchées françaises ; b ) Sous-secteur de droite : le 6ème bataillon du 276ème dans les tranchées allemandes ; le 64ème bataillon de chasseurs dans les anciennes tranchées françaises. Le tir de l'artillerie allemande devient de plus en plus intense ; un coup de gros calibre fait effondrer l'abri du colonel du 60ème, qui est tué avec ses agents de liaison. A 10 heures, une attaque formidable de l'ennemi se déclenche sur toute la ligne depuis le ravin de Pasly jusqu'au ravin de Crouy inclus. A gauche, les compagnies du 60ème sont submergées ou se replient sur nos anciennes lignes, qui sont également envahies ; le 5ème bataillon, dont le commandant ( BRU ) est blessé dès le début, fait preuve d'une vigueur extrême. Le capitaine LEMESLE, qui est tué presque aussitôt, puis le capitaine FLOQUER, organisent la défense, et, par leurs contreattaques, empêchent l'ennemi de déboucher des boyaux, mais nos anciennes lignes sont en son pouvoir. A droite, le 6ème bataillon a tenu bon. Afin d'empêcher l'ennemi de s'infiltrer dans nos organisations, le lieutenant-colonel place une compagnie du 64ème chasseurs en potence face à gauche dans un boyau qu'elle aménage en tranchées. La situation se maintient sans modification jusqu'à 16 heures, malgré les tentatives de l'ennemi. A ce moment, les chasseurs, impressionnés par l'intensité du bombardement, cèdent à la pression; l'ennemi s'infiltre dans nos organisations ; le 6ème bataillon du 276ème est pris à revers ; toute résistance est devenue impossible. Le lieutenant-colonel, chassé de son poste de commandement, se porte en arrière, sur la route de Soissons, pour rallier ses unités. A la nuit, il avait constitué un barrage sur la route de Crouy à la Verrerie, avec trois compagnies de chasseurs et une compagnie de 120 hommes, débris du 6ème bataillon du 276ème. La nuit du 12 au 13 et la journée du 13 janvier se passent dans cette situation : le 5ème bataillon tenant toujours à la MontagneNeuve ; le 6ème bataillon en position au bas de la pente. A 22 heures, le régiment est replié et va se reformer à l'arrière. L'affaire de Crouy lui a causé les pertes suivantes : 750 tués, dont 11 officiers ; 600 prisonniers, la plupart blessés

BIARD Marcel, Jean, Ferdinand classe 1904

Combattant de 14/18 161 éme RI Mort Pour La France le 25/09/1915 à St Hilaire le Grand (Marne)

C’est à Quibou, au village du moulin Biard, que naît Marcel le 12 novembre 1884 de Jean Biard, 53 ans, Cultivateur, né domicilié à Quibou et de Joséphine, Louise Vallée, 39 ans, Ménagère, née à Saint-Denis-le-Gast et domiciliée à Quibou.

Marcel se marie à Hambye le 21 novembre 1908 avec Joséphine, Clémentine, Marie Hérel et tous les deux s’installent sur une ferme au village de la Villemandière, traversé de la l'Hambyotte et sur la petite route du Guislain.

Il est orphelin lorsqu’il est incorporé au 136 éme RI à Saint-Lô le 10//10/1905, il est envoyé en disponibilité le 28 septembre 1907. Son signalement est : Cheveux et sourcils bruns, Yeux bleus, front ordinaire, nez moyen, menton rond, visage ovale, taille : 160 cm.

Affecté au 80 éme Régiment d’Infanterie Territoriale, de Saint-Lô le 20 avril 1914, il rejoint son Régiment le 4 août 1914 à la mobilisation générale. Il est muté sur le front au 161 éme RI le 7 mai 1915, décision du Général commandant la 10 éme Région le 4 /05/1915. En mai 1915 le 161 éme RI, en Argonne, fait le compte de ses pertes du 12 janvier au 5 mai 1915 : Tués : 500 Hommes de troupe et officiers, Blessés : 2401 Hommes, évacués 1832 Hommes, disparus 52 Hommes soit un total de 4785 Hommes mis hors de combattre.

Marcel arrive en renfort pour combler les pertes. Lors de la grande offensive du 25 septembre à Saint-Hilaire le Grand il disparaît. Il est déclaré décédé le 25 septembre 1915 par un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances rendu le 14 mai 1918.

Pas trace d’un lieu d’inhumation, son corps fait partie de cette et chair éparpillées sur le champ de bataille en Champagne, nous le supposons dans la Nécropole Nationale de SaintHilaire- le- Grand(Marne) parmi les milliers soldats inconnus dont les ossements sont rassemblés. Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 25/09/1915 Il a 30 ans. Un secours de 150 francs est payé à sa veuve, Joséphine Hérel, le 9 janvier 1916. Voir l’Etat-Civil de Hambye pour lire son transfert de décès en 1920. Il figure bien sur le monument aux morts de Hambye et sur la liste des natifs de Quibou. La Bataille de Champagne 1915 Bien qu'elle n'eût pas donné les résultats qu'on en attendait, cette bataille de Champagne ne resta pas sans fruits. Les forces germaniques, surprises par la violence de nos assauts, se virent contraintes de nous abandonner sur un front de vingt-cinq kilomètres, une moyenne de quatre kilomètres de terrain en profondeur, qui constituaient une zone de défenses formidables et réputées imprenables. L'ennemi laissait entre nos mains 26000 prisonniers dont 350 officiers, 150 canons, un abondant matériel de siège et de combat. Sur les 200.000 Allemands engagés au cours de l'action, 140.000 avaient été tués, blessés ou prisonniers Sans doute, éprouvions-nous une cruelle déception. Si, dans l'après-midi du 25 septembre, les 27e, 28e et 22e-divisions étaient parvenues à quelques centaines de mètres des tranchées de l'Arbre 193 et de la Vistule, si elles avaient pu rompre cette mince ligne d'ouvrages, c'était le passage à la guerre en rase campagne, la victoire stratégique après la victoire tactique. La bataille de Champagne n'en démontrait pas moins la difficulté, sinon l'impossibilité d'emporter d'un même élan les positions successives de l'ennemi. Telle quelle, elle infligeait à celui-ci une forte diminution matérielle et morale, elle affirmait avec éclat la valeur de nos troupes et faisait croître dans les cœurs français cette force qui les a soutenus jusqu'à la fin de la guerre : L'ESPOIR

Armand BOUDIN Classe 1910

Combattant de 14/18 M.P.L .F. le 16 juin 1915 à Roclincourt Matricule 749 recrutement de Saint-Lô Il naquit au village de la Ripaudière le 16 mai 1890, son père Félix, Arsène a 34 ans et sa mère Julie Jamard a 32 ans, ils sont cultivateurs.

Sa fiche matriculaire précise qu’il fait 1 mètre 55, qu’il a les cheveux châtains, les yeux verdâtres et qu’il a une mèche de cheveux blancs derrière la tète.

D’abord exempté en 1912 pour «Bacillose », il est convoqué à nouveau à un conseil de révision le 7 septembre 1914 il est reconnu bon pour le service armé. L’armée a besoin de « boucher les trous » de tant de « morts et disparus ».

Il est affecté au 2 éme Régiment d’Infanterie de Granville le 23 novembre 1914.

A la bataille de Roclincourt en Artois, il est signalé « disparu ». Son décès est fixé au 16 juin 1915 par un jugement déclaratif du 25 janvier 1921 rendu par le tribunal de Coutances et transcrit à la mairie de Hambye le 12 février 1921.

Sa guerre aura duré 7 mois du 25 novembre 1914 au 16 juin 1915 il avait 25 ans.

Nous ne savons pas où il est inhumé, il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements se trouvent dans la Nécropole Nationale de Roclincourt ou bien de Notre Dame de Lorette.

BURNOUF Maximilien, Eugène classe 1914

Combattant de 14/18 Mle 406 recrutement de Saint-LO Mort pour la France le 25 mai 1915 à Roclincourt (Pas de Calais)

C’est au village des Champs que naît Maximilien le 16 décembre 1894. Son père Eugène, François a 30 ans et sa mère Virginie, Eugénie Tillault a 23 ans, Ils sont cultivateurs.

Il est Domestique à Montabot lorsqu’il est incorporé avec la classe 1914 au 2 éme RI de Granville à compter du 9 septembre 1914. Après une rapide formation il est envoyé aux Armées et rejoint son Régiment dans l’Artois.  Il est impératif au Commandement de remplacer les nombreuses pertes de la bataille des frontières et de la Marne.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux roux, front bas, nez ordinaire, menton à fossettes, visage ovale, taille : 160 cm

Il disparaît le 25 mai 1915 au combat de Roclincourt (Pas de calais). Un avis officiel de disparition est envoyé le 2 juillet 1915. Ce 25 mai le JMO du 2 éme RI enregistre les pertes de la 1 ére et 2 éme compagnie : 13 hommes tués et 25 hommes blessés. Maximilien fait partie des 13 soldats tués ou disparus. C’est pourquoi il faut attendre juin 1920 pour avoir confirmation de sa mort ce 25 mai 1915. Son décès est donc fixé à cette date par un jugement déclaratif du Tribunal de Saint-Lô le 18 juin 1920, la transcription en est faite à la mairie de Montabot le 25 juillet 1920. Point de secours accordé à ses parents.

« Mémoire des Hommes » précise son lieu de sépulture à Neuville-Saint-Vaast ( Pas de calais) Nécropole nationale « La Targette » tombe collective, carré 10 rang 9, numéro 2851.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4 août 1914 au 25 mai 1915.

Dans ces combats en Artois de mai à juin 1915 nos troupes furent très éprouvées : Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparus. C’est dans cette contre-offensive qui échoue que Maximilien Burnouf trouve la mort, il a 20 ans. Il figure sur le monument aux morts de Montabot, de Percy et de Hambye.

A noter naissance de Marguerite Augustine Burnouf le 16/10/1897, mariée le 25/04/1936 à Ferdinand, Abel, Leclerc ,lequel décède le 13/03/1972 à Percy. Il est entrepreneur de machines à bois et agricoles. Ils sont les parents de Charles Leclerc...

CORBRION Albert, Émile classe 1897

Combattant de 14 /18 Campagne contre l’Allemagne du 25/11/1914 au 23/04/1915 MPLF

C’est au village du Trouet le 8 juillet 1877 que naît Albert, Émile. Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Désiré, Albéric Corbrion, cultivateur, âgé de 27 ans, lequel présente un enfant né de lui et de Désirée, Marie Legrand 26 ans, son épouse travaillant au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née Menuisier.

Au Trouet naissent également Marie et Henri. Le nom de la mère retenu est Grente au lieu de Legrand à la naissance de Marie, Victorine le 14/10/1879. C’est bien le nom de Legrand enregistré à la naissance de Henri Joseph le 8/4/1882. Marie se marie à Savigny le 8 avril 1905 avec Émile Jules Hélaine né à Savigny le 18/3/1882. Henri, Joseph se marie à Savigny le 20/05/1919 avec Yvonne, Jeanne Leseney née à Savigny le 6/4/1896. Les Corbrion vivent à Cerisy-la-Salle ce qui explique le lien avec deux familles de Savigny.

Étonnant l’erreur Legrand Grente du secrétaire de la mairie de Hambye ce 14 octobre 1879.

Ajourné en 1898 et 1899 pour faiblesse il est classé d’office dans le Service Auxiliaire. En 1914 il est mobilisé pour la réquisition des chevaux du 3 au 9 août. Le besoin pressant d’hommes de troupe pour le front il est classé dans le service armé par décision de la commission spéciale de réforme de Saint-Lô le 14 novembre 1914. Il est affecté au 80éme RIT le 25 novembre 1914.

A Lizerne il est signalé disparu le 23 avril 1915. Un avis du Ministère le confirme et informe la famille. Son décès est fixé ce 23/04/1915 par un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances le 2/02/1921 et transcrit le 1er mars 1921 à Quettreville sur Sienne, lieu de résidence. Un secours de 150 francs est payé à sa veuve le 27 mars 1916 selon circulaire ministérielle du 17 février 1915.

En 1914 il vit à Quettreville-sur-Sienne. Il s’est marié à Cerisy-la-Salle le 18/ 08/ 1903 avec Adèle, Maria Basnier, née le 23/01/1879 à Notre Dame de Cenilly.

Lizerne est situé en Belgique au nord de Ypres, et proche de Zuydcoote c’est à Lizerne que les Allemands en avril 1915 utilisent pour la première fois les gaz asphyxiants. C’est dans cette sanglante attaque allemande que disparaît Albert Corbrion et un grand nombre de combattants…

 

LE DRAME SUR LE FRONT DES TERRITORIAUX FRANÇAIS ET DES BELGES Les Allemands, sachant qu'à la gauche des territoriaux, vers Steenstraat, la surveillance était quelque peu relâchée, manœuvrèrent surtout de ce côté, si bien que les deux régiments territoriaux furent immédiatement tournés : presque tous leurs hommes furent tués, asphyxiés, blessés ou pris ; les quelques isolés qui purent s'échapper, s'enfuirent par les ponts de Boesinghe et de Steenstraat. Les deux autres régiments de la division territoriale, 80e et 76e, qui cantonnaient non loin, furent aussitôt alertés et dirigés sur le canal pour barrer la route aux Allemands. Le 76e territorial se porta sur Het-Sas et n'y arriva qu'assez tard, sans essayer d'ailleurs d'assurer la liaison avec la 90e brigade ; le 80e territorial se dirigea sur Steenstraat, mais les Allemands s'étaient déjà emparés du pont de Steenstraat et avaient lancé sur Lizerne des patrouilles auxquelles se heurtèrent les premières compagnies du 80e. Le colonel Turin, qui commandait le régiment, donna l'ordre de pousser sur Steenstraat, mais se heurta alors à une puissante organisation de mitrailleuses que les Allemands avaient installées à l'ouest de Steenstraat ; le régiment ne put dépasser la route de Boesinghe-Lizerne. Il réussit cependant à souder sa droite au 76e,vers Het-Sas. Inscription gravée sur le monument élevé, à Steenstraat, aux victimes des gaz asphyxiants « Le 22 avril 1915 les troupes de la 45e division et de la 37e division territoriale furent empoisonnées par la première nappe de gaz. Depuis il meurt encore, chaque jour, dans la paix, des victimes de ces procédés de guerre abominables. »

DELAFOSSE Noël, Arsène, Hyacinthe classe 1902

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 2/12/1915 à Vitry-le-François Matricule 1041 recrutement de Saint-Lô.

C’est au village de la Callipière que naît Noël, Arsène, Hyacinthe le 7 janvier 1882 Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Paul, Jules, Henri Delafosse 30 ans Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Ernestine, Élise Rose Mariette 31 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules née Menuisier.

Incorporé au 47 éme RI de Saint-Malo le 16 novembre 1903 il part en disponibilité le 18 septembre 1906 avec un certificat de bonne conduite. Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front couvert, nez fort, bouche grande, menton rond, visage allongé,   taille : 171 cm.

Affecté au 136 éme RI de Saint-Lô, il arrive au corps à la mobilisation générale le 11 août 1914, il part dans les Ardennes belges et passe au Régiment d’Infanterie de Rennes au front. Il bat en retraite vers le sud se positionne en Artois l’hiver 1914/15. Est blessé en janvier 1915. Il est conduit sur l’Hôpital de Niort pour plaies à la tête et à l’avant bras droit. Il rejoint, guéri et soigné, son bataillon le 6 février 1915.

Il décède le 2 décembre 1915 à l’Hôpital mixte de Vitry-le-François suite à maladie, une pneumonie thorax droit.

Son corps est inhumé à Notre-Dame de Lorette (Pas de Calais) Nécropole Nationale.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 11/08/1914 au 2/12/1915, soit 16 mois de guerre. Il a 33 ans.

Aucun secours à son père, aucune reconnaissance mentionnée. Figure sur le monument aux morts de Saint-Denis-le-Gast et de Hambye

DOMET Joseph, François, Charles classe 1910

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 24/06/1915 à Camblain-Labbé (Pas de Calais) Matricule 645 recrutement de Saint-Lô 

C’est au village du Hamel-Potier que naît Joseph le 18 février 1890. Son père Eugène, Pierre a 30 ans et sa mère Marie, Françoise, Aimée Potier a 28 ans, Ils sont cultivateurs. il est incorporé avec la classe 1910 au 36 éme RI de Caen à compter du 9 octobre 1911. Il passe dans la réserve le 8 novembre 1913.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains foncés, Yeux verdâtres, front ordinaire, bouche moyenne, visage plein, taille : 175 cm, particularités physionomiques : Teint coloré et oreilles écartées.

Affecté au Régiment de Caen il est rappelé à la mobilisation générale le 3 août 1914. Il participe avec le 36 éme RI à la bataille des frontières, à la retraite jusqu’à la Marne et à toutes les offensives pour bloquer l’avance ennemie. Blessé le 24 juin 1915 au combat de Roclincourt (Pas de calais). Il décède de ses blessures à l’Ambulance de Camblain l’Abbé. Un avis de décès est transcrit le 20 août 1915 à la mairie de Saussey où il habite. Un secours de 150 francs est payé le 1/09/1915 à sa veuve, cultivatrice à Saussey.

Pas trace d’un lieu d’inhumation, alors qu’il décède au poste de secours. Nous supposons que ses restes ont été exhumés de Camblain à la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette où se trouvent rassemblés les corps de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France. Sa campagne contre l’Allemagne est du 3 août 1914 au 24 juin 1915.

Dans cette offensive en Artois de mai à juin 1915 nos troupes furent très éprouvées : Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparu. C’est dans cette bataille que Joseph Domet trouve la mort, il a 25 ans, marié depuis un an.

DRIEU Georges, Albert classe 1910

Combattant de 14/18 Mle 726 36 éme RI M.P.L.F. le 23/06/1915 à Frévin-Capelle (P.de C.) Fils de Emmanuel, Alphonse Drieu, 27 ans, Charpentier, et de Marie, Alphonsine Duval, 23 ans, ménagère naît au village de la Veinière, Montpinchon, le 1 avril 1890.

Il réside à Hambye, il est Domestique, lorsqu’il part faire son service militaire, il est incorporé au 36 éme RI en garnison à Caen le 9 octobre 1911, passe dans la réserve de l’armée active le 8/11/1913.

Son signalement est : Cheveux et sourcils blonds, yeux bleu foncé, front vertical, nez relevé, bouche moyenne, visage étroit, taille 159 cm. Particularités : teint coloré, oreilles écartées.

Affecté au 36 éme RI, il rejoint son corps à la mobilisation générale le 3/08/1914. Avec le 36 éme il va connaître les premiers affrontements avec l’Allemand à Charleroi et le chaos des troupes françaises en retraite jusqu’à la Marne. Les troupes se battent avec vigueur en Artois empêchant l’ennemi envahisseur de rejoindre la mer. A Frévin Capelle il est blessé grièvement et ramené en arrière il décède le 23 juin 1915.Les Allemands ne cessent de nous bombarder et de nous lancer à de larges intervalles des grenades à fusil, chaque jour a son lot de tués et de blessés c’est ainsi que Georges Drieu est blessé mortellement. Il avait 25 ans.

Un avis de décès est transcrit à Hambye le 25/09/1915. Un secours de 150 francs est payé au père le 25/11/1915 en application de la circulaire du 15/02/1915.

Nous n’avons nulle trace du lieu de son inhumation, il fait partie de ses milliers de soldats inconnus ensevelis dans la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette ou autres Nécropole. Sa campagne est du 3/08/1914 au 23/06/1915 soit 10 mois sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye et de Montpinchon.

La lecture du journal des opérations du 36 éme RI est instructive sur son parcours depuis la bataille des frontières à Charleroi, puis sa position sur la Marne et son soutien aux autres régiments dans les combats En Artois bloquant toute avancée allemande vers la mer. Léon a vécu avec ses camarades de combat les premiers mois de la guerre avec courage, résistance et ils ont farouchement défendu la France. Ils méritent tous notre reconnaissance et notre respect. Léon est mort sans avoir reçu la moindre médaille si ce n’est une demi-ligne sèche et brève sur son livret de matricule :      « Tué à l’ennemi ». Le rapporteur tient compte seulement des Officiers il est fait peu de cas des hommes de troupe.

DUDOUIT Georges, Albert, Marie classe 1915

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 25/09/1915 à Ville sur Tourbe (Marne) Matricule 1349 Recrutement Saint-Lô

C’est le Docteur Quesnel, médecin accoucheur, qui déclare la naissance en mairie de Georges, Albert, Mary Dudouit le 29 février 1896. Son père Albert, Charles, Jules est Facteur des Postes il a 31 ans et sa mère Anne, Bonne, Adèle Godefroy a 26 ans, elle est ménagère.

Fin 1914 Il est mécanicien à Cherbourg, l’armée a besoin de soldats, il s’engage comme volontaire pour la durée de la guerre. Georges est incorporé à Cherbourg au 3éme RI Coloniale le 5 septembre 1914. Après un temps de formation est envoyé au front rejoindre son régiment. Il a donc 18 ans.

Disparaît le 25 septembre 1915 dans la région de Ville-sur-Tourbe (Marne) lors de la Bataille de Champagne, une grande offensive stoppée après 4 km et des milliers de morts. Son décès est fixé au 25 septembre 1915 suivant un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances le 28 janvier 1921 transcrit à Hambye.

Le JMO du 3éme RIC est perdu pour la période de mai 1915 à avril1916, nous n’avons nulle trace du mouvement du régiment dans cette première bataille de Champagne. Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale de Pont de Marson où se trouvent rassemblés les corps de 12223 soldats inconnus Morts Pour La France.

Les militaires qui y reposent appartenaient principalement aux : 1er, 3éme RIC, 8e, 9e, 11e, 12e, 14e, 15e, 20e, 26e, 33e, 37e, 43e, 53e, 55e, 69e, 73e, 80e, 86e, 104e, 108e, 113e, 115e, 117e, 120e, 122e, 130e, 142e, 143e, 146e, 153e, 156e, 160e, 293e, 299e, 319e, 337e, 342e, 359e, 363e, 403e, 410e, 411e, 412e, 418e Régiments d'Infanterie.

Il n’est pas inhumé dans le cimetière de Hambye,une plaque de marbre blanc est apposée sur le tombeau familial en ciment « A la mémoire de Georges Dudouit mort au champ d’honneur » .                                         Nous sommes sur la tombe de sa sœur Juliette 1900 /1974

Sa campagne contre l’Allemagne est du 5 septembre 1914 au 25 septembre 1915. Il a 19 ans.

Le front s'étendait sur une largeur de 25 kilomètres, d'Auberive à Ville sur Tourbe, dans un paysage crayeux, creusé, çà et là, de dépressions de terrain, et bordé, au nord est, par l'Argonne… L'ennemi laissait entre nos mains 26000 prisonniers dont 350 officiers, 150 canons, un abondant matériel de siège et de combat. Sur les 200.000 Allemands engagés au cours de l'action, 140.000 avaient été tués, blessés ou prisonniers. Bataille de Ville-sur-Tourbe. 

EUDES Alfred, Émile classe 1896

Combattant de 14/18 M.P.L.F. le 20/02/1915 à Boesinghe (Belgique). Matricule 639 recrutement Saint-Lô.

C’est au Village de la Basse-Vente que naît le 10 juin 1876 Alfred, Émile de Bon, Grégoire Eudes, Meunier, 30 ans et de Zulmée, Delphine Lemoine 28 ans.

D’abord ajourné en 1897 pour faiblesse, il fait son service militaire au 2 éme RI de Granville à compter du 16 novembre 1898. Il est envoyé en disponibilité le 24 septembre 1900. Il est classé dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Saint-Lô et passe dans la territoriale le 1er octobre 1910.

Son signalement est le suivant : Yeux et sourcils châtains, yeux gris, front ordinaire,nez moyen, menton rond, visage ovale, taille 160 cm.

A la mobilisation générale il rejoint son corps d’incorporation le 80 éme RIT à Saint-Lô le 5 août 1914. Avec son régiment il rejoint la frontière belge et se positionne devant Dunkerque. En Belgique, à Boesinghe il est tué à l’ennemi le 20 février 1915. Un avis du Ministère de la Guerre est expédié à sa famille le 22 mars 1915.

Les troupes françaises dans les tranchées de la zone d’Ypres subissaient sans cesse des tirs de l’artillerie ennemie et résistaient à toutes les attaques allemandes avant d’aller mener elles-mêmes des contre-offensives. Dans l’attente et dans l’action nos troupes subissaient de lourdes pertes.

L’absence du JMO du 80 éme RIT de 1914 à 1915 nous empêche de suivre le mouvement de nos poilus mobilisés dans ce régiment. Pas trace d’une tombe, Il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements sont rassemblés dans la Nécropole Nationale soit de Zuydcoote, soit Notre-Dame-de-Lorette.

Un secours de 75 francs, selon la circulaire du 17 février 1915 a été payé à sa fille mineure Désirée, Angèle aux bons soins de Paul Émile Harel, Tuteur légitime.

Il s’est marié à Saint-Martin de Cenilly le 28 octobre 1902 avec Marie-Louise Justine Harel. Puis en secondes noces le 5 septembre 1905 avec Élisa, Angèle Leconte née au Guislain le 23 septembre 1885.

Sa guerre sera de 6 mois de présence sur le front du 5 août 1914 au 20 février 1915. Il a 39 ans.

FAUVEL Auguste, Stanislas, Ernest classe 1902

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 12/05/1915 à Neuville Saint-Vaast (Pas de Calais) Matricule 691 Saint-Lô.

C’est au village de la Faverie que naît Auguste le 29 janvier 1882. Ce matin là en Mairie, devant Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la légion d’Honneur, Maire de la commune, assisté de Gustave Saugrain, Secrétaire, Instituteur, 37 ans et de Jules Née, Témoin, Menuisier, comparait « Héloïse, Alzire Allais, femme Villain, sage-femme,33 ans. Laquelle déclare la naissance au domicile du légitime mariage de Jean, Désiré Fauvel, 40 ans, Cultivateur, demeurant à Saint-Martin de Cenilly et dont le domicile conjugal est à Hambye, et de son épouse Delphine, Pélagie Tison 37 ans, Cultivatrice.. ».

Auguste est Boucher à Saint-André de Hebertot (Calvados) lorsqu’il est appelé à faire son service militaire. Il est incorporé au 20éme Bataillons de Chasseurs de Brienne-Baccarat à compter 16 décembre 1903. Chasseur de 1ére classe le 9 juin 1905 il est envoyé en disponibilité le 18 septembre 1906 après presque trois années de service.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux châtains, front haut, nez busqué, menton rond, visage ovale, taille : 158 cm.

Il habite Paris, 2 éme Arrondissement, le 9 avril 1909. Il s’est marié le 7 mars 1908 à Paris avec Joséphine, Delphine MARIE.

A la mobilisation générale, affecté au 319 éme RI de Lisieux il arrive au corps le 11 août 1914 et part au front immédiatement. Il disparaît le 12 mai 1915 à Neuville Saint-Vaast ( Pas de Calais) lors de la grande offensive en Artois de mai et juin 1915. Le JMO du 319 éme RI : « Cette journée du 12 mai nous coûtait 70 tués, 509 blessés, 76 disparus. » Auguste est bien listé sur le bilan de cette journée de bataille. Un jugement rendu par le tribunal de la Seine le 23 septembre 1920 le déclare tué à l’ennemi le 12 juin 1915 et transcrit le 16 octobre 1920 à Paris 2 éme. Pas de secours accordé a sa veuve ni de mention d’une citation.

Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de l’Artois, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette où se trouvent rassemblés les corps de 22970 soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 11 août 1914 au 12 juin 1915. Il a 33 ans.

L’offensive en Artois de mai à juin 1915 fut très chèrement payée. Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, 20247 disparus.

FEUILLET Émile, Isidore, Pierre classe 1915

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 2/10/1915 à Neuville Saint-Vaast Matricule 1235 Saint-Lô.

Fils de Pierre, Honoré Feuillet, Journalier, 33 ans et de Ernestine, Marie Ozouf 23 ans, Couturière, Émile naît au village de la Baudrière le 19 avril 1895.

Il est Domestique dans une ferme du village de la Guiffardière lorsqu’il part faire son service militaire à Falaise au 5 éme RI le 19 décembre 1914, il faut à l’Armée faire face à l’hécatombe des soldats tombés en Belgique et sur la Marne.

Son signalement repris sur sa fiche matriculaire est : Cheveux châtains, yeux verdâtres, front vertical, nez rectiligne, taille 163 cm.

Il part au front, il rejoint son corps d’affectation le 39 éme RI le 12 juin 1915. C’est la vie des tranchées, des offensives incessantes, et au cours de violents combats il est tué à l’ennemi à Neuville-Saint-Vaast le 2 octobre 1915. Rien ne dit sur la fiche matriculaire qu’un secours de 150 francs est accordé aux parents du jeune soldat tué.

Pertes de ce jour là : Hommes de troupe : 43 tués, 153 blessés, 73 disparus JMO du 39 éme RI

Ses ossements se trouvent à la Nécropole Nationale de la Targette Neuville Saint-Vaast, pas d’information d’une tombe individuelle il fait partie de cette terre et cette chair éparpillées sur le champ de bataille devant Arras.

Ce 2 octobre 1915 Émile a 20 ans.

FRANÇAIS Ferdinand classe 1905

Combattant de 14/18 M.P.L.F. Mort pour la France le 25 septembre 1915 à Mourmelon Matricule 86 Saint-Lô. C’est au village du Mesnil-Gonfroy le 21 juin 1885 que naît Ferdinand, Joseph Français de Jean, Pierre Français, 53 ans, Cultivateur et de Alexandrine Malvina Bretonnière 29 ans.

En 1905 il est d’abord ajourné, il sera appelé le 1er octobre 1907 pour son service militaire au 47 éme RI, il est libéré le 28 septembre 1909. Son père est décédé le 28 février 1891 il tient la ferme avec sa mère au village de la Claverie.

A la déclaration de la guerre, il rejoint son régiment d’affectation à Cherbourg, le 25 éme RI, le 4 août 1914. Il est muté au 161 éme RI le 16 septembre 1915 et rejoint son Régiment positionné à Mourmelon le Grand (Marne). C’est là qu’il trouvera la mort, son décès est fixé entre le 25 septembre et le 14 octobre 1915 par jugement déclaratif rendu le 30 juillet 1918 et transcrit à la mairie de Hambye le 25 août 1918.

Il est inhumé à Mourmelon. Un secours de 150 Francs est accordé à sa mère le 21 février 1916. Sa guerre sera de 14 mois de présence sur le front du 4 août 1914 au 14 octobre 1915. Triste destin de ce jeune poilu, d’abord ajourné pour son service militaire en 1905, puis un nouveau conseil de révision le déclare « bon pour le service » en 1907. Il participe à la bataille des frontières en Belgique, à la déroute des armées françaises et à son positionnement dans des tranchées en Artois. En Champagne il arrive le 16 septembre 1915 pour la grande offensive, il fait partie des 500 tués de la journée du 25 septembre comme le mentionne le JMO du 161 éme RI. Étonnant les autorités militaires signalent qu’il est inhumé à Mourmelon et ignorent à quelle date et à quel endroit il fut « tué à l’ennemi ». Il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements sont rassemblés dans la Nécropole Nationale de Mourmelon-le-Grand.

Avec sa mort sans descendants la lignée « Français » disparaît.

Ce 25 septembre « à 3 h 45 du matin le Régiment est en position, l’heure de l’attaque ,9 h 15, est communiquée…La troupe reçoit l’ordre de se reposer le plus possible. Notre artillerie redouble d’intensité, l’Allemand répond faiblement. A 9 h 45, du même élan 5 compagnies franchissent la parallèle de départ en se portant sans hésitation à l’attaque…A gauche 3 autres compagnies sont accueillies par un ouragan de feu déchaîné sur leur flanc de mitrailleuses et de mousqueteries…L’ennemi a eu le temps de placer la nuit ses postes de tir abrités par des rondins et 3 réseaux de fils de fer dissimulés par une levée de terre. » Toutes nos unités sont littéralement fauchées, tous nos officiers sont tués…Le JMO du 161 éme RI ignore le nombre de nos soldats tombés, il est mentionné 1000 hommes pour le secteur Mourmelon du 25 septembre au 14 octobre 1915 dans la bataille de Champagne.

Offensive de Champagne du 25 septembre 1915 au… Le front s'étendait sur une largeur de 25 kilomètres, d'Auberive à Ville sur Tourbe, dans un paysage crayeux, creusé, çà et là, de dépressions de terrain, et bordé, au nord est, par l'Argonne. L'uniformité morne de ces plaines n'était rompue que par de nombreux bois de pins, toujours pareils, à qui leurs formes géométriques servaient d'appellation : le bois Carré, le bois en Losange, en Trapèze, etc. D'autres noms obscurs désignaient les différents points de cette étendue grise qui, sous son apparence immobile et silencieuse, recelait partout la mort : la ferme de Navarin, l'Épine de Vedegrange, le Trou Bricot, la butte de Tahure, la Main de Massiges. L'héroïsme de nos soldats allait leur donner dans le monde entier une renommée éternelle.

GARDIN Ernest, Emmanuel, Athanase classe 1915

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 25/09/1915 à Ville sur Tourbe (Marne) Matricule 1237 Saint-Lô.

C’est au village de la Donvillère que naît Ernest le 28 octobre 1895. Son père Emmanuel, Eugène a 38 ans et sa mère Olympe, Augustine Horel a 37 ans, Ils sont cultivateurs. Fin 1914 l’armée a besoin de soldats, il faut remplacer les nombreuses pertes, la classe 1915 est appelée. Ernest est incorporé au 5 éme RI de Falaise le 19 décembre 1914 et après un temps de formation est envoyé au front. Il passe au 119 éme RI, puis au 403 éme Ri le 20 mars 1915.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux châtains, Yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, visage ovale, taille : 163 cm.

Tué à l’ennemi le 25 septembre 1915 dans la région de Ville-sur-Tourbe (Marne) lors de la. Bataille de Champagne, une grande offensive stoppée après 4 km et des milliers de morts. Le JMO du 403 éme précise : « Cette journée du 25 septembre nous coûtait 130 tués, 280 disparus, 390 blessés. »

Un avis officiel du Ministère est envoyé le 28 octobre 1915 et l’acte de décès est transcrit à Hambye le 10 décembre 1915. Pas de secours accordé ni de mention d’une citation. Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale de Pont de Marson où se trouvent rassemblés les corps de 12223 soldats inconnus Morts Pour La France.

Les militaires qui y reposent appartenaient principalement aux : 1er, 8e, 9e, 11e, 12e, 14e, 15e, 20e, 26e, 33e, 37e, 43e, 53e, 55e, 69e, 73e, 80e, 86e, 104e, 108e, 113e, 115e, 117e, 120e, 122e, 130e, 142e, 143e, 146e, 153e, 156e, 160e, 293e, 299e, 319e, 337e, 342e, 359e, 363e, 403e, 410e, 411e, 412e, 418e Régiments d'Infanterie, Sa campagne contre l’Allemagne est du 19 décembre 1914 au 25 septembre 1915. Il a 19 ans. Le front s'étendait sur une largeur de 25 kilomètres, d'Auberive à Ville sur Tourbe, dans un paysage crayeux, creusé, çà et là, de dépressions de terrain, et bordé, au nord est, par l'Argonne. Bien qu'elle n'eût pas donné les résultats qu'on en attendait, cette bataille de Champagne ne resta pas sans fruits.

GAUNELLE Alexandre, Alfred classe 1894

Mort le 07/07/1915 à Hambye C’est au village du Hamel-Potier que naît Alexandre, Alfred le 17 novembre 1874 de François, Toussaint Gaunelle, Cultivateur, 36 ans et de Ursule, Adèle Legallais 32 ans, occupée au ménage.

Il se marie à Hambye le 21 octobre 1902 avec Alexandrine, Léonie, Joséphine ALLIX Incorporé au 136  éme RI de Saint-Lô le 13 novembre 1897 il part en disponibilité le 17 septembre 1898 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez petit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 153 cm.

Il est classé non affectation de l’administration départementale de la Manche comme cantonnier à Hambye du 3/02/1910 au 11/01/1915. Affecté au 80 éme RIT il arrive au corps le 16/02/1915. Il est rappelé et reformé n°2 par la commission spéciale de Saint-Lô le 11 mars 1915 pour déformation du dos, une ancienne hémiplégie et présente un mauvais état général e. Il est rayé des contrôles le 12 mars 1915. Sa campagne contre l’Allemagne est du 16 février au 12 mars 1915, un mois.

Il décède à Hambye le 7 juillet 1915. Il avait 40 ans

Il n’est pas reconnu comme MORT POUR LA France. Il est bien inscrit sur le Monument aux morts de Hambye, sa femme ayant obtenu qu’il soit reconnu MPLF aux fins de recevoir la pension de veuve de guerre.

GODEMER Henry, Auguste classe 1914

Combattant de 14/18 Mle 63 Mort pour la France à l’Ambulance de Crombeke (Belgique) le 4/06/1915

C’est au village de l’Eglise que naît Henry le 21 février 1894. Son père Pierre, Édouard a 31 ans et sa mère Anaïs, Maria Jourdan a 25 ans, Ils sont cultivateurs. (Sur l’acte de naissance il est repris comme nom de la mère de Henry Marie Anne Duquesnoy, il s’agit bien de la mère d’Anaïs Jourdan, le secrétaire de mairie est distrait).

Il est Domestique à Carentan lorsqu’il est incorporé au 1er Régiment de Zouaves à Cherbourg à compter du 1 septembre 1914, il part sur le front sa formation terminée.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front moyen, nez rectiligne, menton rond, visage ovale, taille : 172 cm

Il est blessé sans précision de lieu, il est évacué sur l’ambulance 3/45 à Crombeke (Belgique) et meurt le 4 juin 1915 des suites de ses blessures de guerre. Un avis de décès est transcrit le 10/8/1915 à la mairie de Les Veys. Il est inhumé à Ablain Saint-Nazaire (Pas de Calais) Nécropole National de Notre Dame de Lorette Carré 21, rang 8, tombe individuelle 4184.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 1 septembre 1914 au 4 juin 1915.

Son nom est bien mentionné sur le monuments aux morts de la commune de Les Veys ( Canton de Carentan) Sur sa fiche matriculaire nous lisons mère : Anaïs, Maria Jourdan, il y a bien confusion avec Marie Anne Duquesnoy

GRAVEY Georges, Joseph classe 1913

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 20/10/1915 à Mourmelon le Petit (Marne) Matricule 748 Saint-Lô 

C’est a Notre-Dame de-Cenilly que naît Georges le 20 juin 1893. Son père Pierre, Auguste et sa mère Adèle, Augustine Leterrier sont cultivateurs et domiciliés à Hambye.

Classé dans la première partie de la liste de la classe 1913, il est incorporé au 25 éme RI de Cherbourg à compter du 25 novembre 1913. Il est donc dans l’armée active en août 1914 il part immédiatement avec son Régiment sur le front...il connaît la terrible bataille des frontières où nos armées sont battues et c’est la débandade jusqu’à la Marne.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux châtains, Yeux jaunes, front moyen, nez rectiligne, taille : 160 cm

En 1915 c’est la bataille de Champagne , il est blessé grièvement et évacué sur l’ Ambulance 8/4 , à Mourmelon -le-Petit, il meurt le 20 octobre 1915. Un avis de décès est transcrit à la mairie de Hambye le 22 juin 1916. Un secours de 150 francs est payé à son père selon l’avis ministériel du février 1915.

Point trace d’un lieu d’inhumation, il est décédé des suites de ses blessures nous supposons qu’il est inhumé dans la Nécropole nationale de Mourmelon où se trouvent rassemblés les corps de 2685 soldats inconnus Morts Pour La France.

Étonnant bien que mort des ses graves blessures, il est inhumé comme « inconnu »...A l’Ambulance son identité était connue pourtant...Nos braves Poilus étaient curieusement traités « de la chair à canon » c’est tout !

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2 août 1914 au 20 octobre 1915. Il avait 22 ans.

GRAVEY Léon, Albert classe 1907

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 27/06/1915 à Roclincourt (Pas de Calais) Matricule 969 saint-Lô

C’est au village de la Balnière que naît Léon le 29 décembre 1887. Son père Théophile, François a 34 ans et sa mère Joséphine, Marie Lemaréchal a 30 ans, Ils sont cultivateurs.

D’abord ajourné il est incorporé avec la classe 1908 au 2 éme RI de Granville à compter du 6 octobre 1909. Il est mis en disponibilité le 24 septembre 1911.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils noirs, Yeux gris foncé, front bas, nez gros, bouche moyenne, menton à fossettes, visage ovale, taille : 172 cm

Affecté dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Granville il est rappelé à la mobilisation générale le 4 août 1914. Il est Cultivateur et habite à Saint-Denis-le –Vêtu. Tué à l’ennemi le 27 juin 1915 au combat de Roclincourt (Pas de calais), il est caporal.

Un avis de décès est transcrit à la mairie de Saint-Denis le-Vêtu le 15/07/1916. Pas de secours accordé à sa veuve Gabrielle, Aimée Savary avec qui il s’est marié le 23 avril 1914, elle est née à Notre-Dame de Cenilly le 5/11/1888. Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de l’Artois, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette où se trouvent rassemblés les corps de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4 août 1914 au 27 juin 1915. Dans cette offensive en Artois de mai à juin 1915 nos troupes furent très éprouvées : Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparu.

C’est dans cette bataille que Léon Gravey trouve la mort, il a 27 ans, marié depuis un a

GRENTE Paul, René classe 1910

Combattant de 14/18 Mle 646 Caen Mort pour la France à l’Ambulance de Suippes (Marne) le 15/12/1915 Matricule 646 recrutement Caen.

C’est au village de l’Eglise que naît Paul le 6 juin 1890. Son père Lucien , Jean-Baptiste a 29 ans, il est Boulanger sa mère Victorine, Madeleine a 23 ans, elle est Ménagère.

Il habite Bayeux. Engagé volontaire dans la Marine à Cherbourg le 15 avril 1909. Apprenti canonnier matelot le 13 janvier 1911 … A la mobilisation générale le 3/08/1914 il est rappelé et affecté à l’Armée de terre au 154 éme Régiment d’Infanterie, il passe le 1 novembre 1914 au 354 éme RI.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils roux, Yeux gris bleus, front ordinaire, nez moyen, visage ovale, taille : 159 cm

Il est blessé le 14 décembre lors de la relève devant Suippes, il est évacué sur l’ambulance 3/67 à Suippes (Marne) et meurt le 15 décembre 1915 des suites de ses blessures de guerre.

Le JMO précise bien que le soldat René Grente de la 19 éme compagnie est blessé.Les pertes de la journée sont quatre blessés et un tué. Un avis de décès est transcrit le 28/12/1915 à la mairie de Bayeux. Il est inhumé au carré militaire de Bayeux, tombe individuelle. Sa campagne contre l’Allemagne est du 3/08/1914 au 15 décembre 1915. Son nom est bien mentionné sur le monuments aux morts de la commune de Bayeux

GRENTE Stanislas, Camille classe 1894

Combattant de 14/18 80 éme RIT Mort pour la France le 18/08/1915 à Stoenvorde Belgique (Hôpital Temporaire) Non mentionné sur le Monument aux Morts de Hambye , mais bien sur celui de Canisy seulement rappelé comme MPLF dans les bases généalogiques de la Manche

C’est au village de la Richardiére que naît Stanislas le 14 novembre 1874. Pierre, Alphonse Niobey, Maire, enregistre le 14 novembre 1874, la déclaration de Joseph , Auguste Grente, Cultivateur, âgé de 44 ans d’un enfant né de lui et de Delphine, Zulmée, Victoire Doyère, 40 ans. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules née, Menuisier.

Stanislas se marie une première fois au Mesnil-Aubert avec Victorine Alexandre née le 1/10/1872 et se remarie à Levallois-Perret le 28/12/1912 avec Marie, Augustine, Joséphine Groult. Cette dernière recevra un secours de 150 francs conformément à la circulaire ministérielle de février 1915.

Incorporé au 136 éme RI à Saint-Lô à compter du 13 décembre 1897. Son signalement est : Cheveux châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez moyen, menton à fossettes, visage ovale, taille : 161 cm.

Affecté au 80 éme Régiment d’Infanterie territoriale le 30 août 1914, il rejoint son Régiment positionné en Artois, il va faire barrage aux Allemands dans leur course à la mer. Malade il est soigné à l’arrière, à Castel-sarrasin, pour une bronchite aiguë plus une diarrhée du 3 janvier 1915 au 12 mars 1915.

Il retrouve la vie terrifiante des tranchées et de nouveau est hospitalisé et meurt à l’hôpital temporaire de Stoenvorde (Belgique) « par suite de maladie contractée en service ». Son corps est inhumé dans une Nécropole belge, nous supposons.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 13/08/1914 au 18/08/1915, soit 12 mois de guerre. Il a 41 ans. Depuis le 8 mai 1907 il habite à Canisy, nulle trace de son nom sur le monument aux morts de Hambye mais bien mentionné sur la commune de Canisy

GUIOT Joseph classe 1910

Combattant de 14/18 M.P.L.F. le 25/09/1915 à saint-Hilaire le Grand. Matricule 721 Saint-Lô.

C’est au Village les Champs qu’il naît le 21 mars 1890 d’Auguste et de Léonie Lecoustey cultivatrice.

Fait son service militaire au 29 éme Bataillon de Chasseurs à pied du 9 octobre 1911 au 8 novembre 1913. A la mobilisation générale il rejoint son corps d’incorporation le 136 éme RI à Saint-Lô le 3 août 1914. Avec son régiment il rejoint la frontière belge, il retraite jusqu’à la Marne et se positionne devant Arras.

Il connaît quelques ennuis de santé il est hospitalisé le 20 novembre 1914 pour la fièvre typhoïde puis le 15 mai 1915 à l’Hôpital d’Agneau pour une Dyspepsie. Il est muté au 161 éme RI le 7 mai 1915 Le régiment est en Champagne, c’est là qu’il trouvera la mort, Il est déclaré décédé antérieurement au 15 octobre 1915. Son décès est fixé au 25 septembre 1915 par un jugement déclaratif rendu le 26 mars 1918 par le Tribunal de Coutances et transcrit à la mairie de Hambye le 9 avril 1918.

Pas trace d’une tombe, Il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements sont rassemblés dans la Nécropole Nationale de Mourmelon-le-Grand. Sa fiche de décès précise « tué à l’ennemi à saint-Hilaire le Grand. » Il n y a pas de secours accordé aux parents ni aucune reconnaissance..

Sa guerre sera de 13 mois de présence sur le front du 4 août 1914 au 25 septembre 1915.

Ce 25 septembre « à 3 h 45 du matin le Régiment est en position, l’heure de l’attaque ,9 h 15, est communiquée…La troupe reçoit l’ordre de se reposer le plus possible. Notre artillerie redouble d’intensité, l’Allemand répond faiblement. A 9 h 45, du même élan 5 compagnies franchissent la parallèle de départ en se portant sans hésitation à l’attaque…A gauche 3 autres compagnies sont accueillies par un ouragan de feu déchaîne sur leur flanc de mitrailleuses et de mousqueteries…L’ennemi a eu le temps de placer la nuit ses postes de tir abrités par des rondins et 3 réseaux de fils de fer dissimulés par une levée de terre. » Toutes nos unités sont littéralement fauchées, tous nos officiers sont tués… Le JMO du 161 éme RI ignore le nombre de nos soldats tombés, il est mentionné 1000 hommes pour le secteur Mourmelon du 25 septembre au 14 octobre 1915 dans la bataille de Champagne.

HEBERT Joseph, Ernest classe 1914

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 27 mars 1915 aux Eparges (Meuse) Matricule 739 Saint-Lô

Il naît à Hambye le 18 octobre 1894, enfant naturel de Marie, Françoise Hébert servante âgée de 29 ans au village de la Pagerie. Elle est au service de Désiré, Aimable Hébert, 56 ans, Cultivateur.

Il est incorporé au 25 éme Bataillon de Chasseurs à pied le 1er septembre 1914. Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, front vertical, yeux bleus, nez busqué, taille 164 cm.

Il rejoint son régiment aux Armées dans la région de Verdun et disparaît aux Eparges le 27 mars 1915. L’affrontement sur la colline est féroce et beaucoup d’hommes trouvent la mort.

Un avis officiel du Ministère N° 6543 du 28 mars 1917 est expédie à la famille. Le décès est fixé au 27 mars 1915 par jugement déclaratif rendu le 6 avril 1921 par le Tribunal de Coutances.. Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. Nous supposons que les restes de Joseph Hébert font partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille des Eparges et ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Douaumont avec ses milliers de soldats inconnus Ou bien dans la fosse commune du cimetière des Eparges rassemblant les ossements ramassés sur le terrain..

« Combien de violentes attaques allemandes repoussâmes-nous, cette nuit-là? Je l'ignore, mais je sais que ce fut horrible ! Les abris et les boyaux regorgent de morts et de blessés. Les brancardiers, une fois de plus, ne suffisent pas à la besogne. « Le jour vient enfin arrêter le combat mais nous recommencerons la nuit suivante. » Les Allemands recommencèrent, en effet, la nuit suivante, mais en furent pour leurs frais. Et la crête resta définitivement en la possession des Français. Honneur à ceux qui l'ont conquise : les Poilus du 106 e R.I. et du 25 e bataillon de chasseurs !

JOURDAN Charles, François, Victor

classe 1902 Mle 448 15 éme Bataillon à pied décédé le /17/04/1915 à Hambye. Il n’est pas reconnu Mort Pour La France.

Il naît au Bourg de Mesnil-Aubert le 11 octobre 1881 de François, Victor Jourdan, 43 ans, Débitant et de Célestine, Léontine Huilier, Ménagère, 22 ans. D’abord dispensé pour soutien de famille il part faire son service militaire, à Cherbourg, au premier bataillon à pied d’Artillerie le 1 er novembre 1902. Il est 2 éme canonnier servant, et il rentre dans ses foyers le 19/09/1903 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement: Cheveux et sourcils châtains, yeux gris, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 166 cm.

Classé dans la réserve, comme père de 4 enfants vivants, il est affecté dans la Territoriale le 22 /02/1911.

Il est Charpentier et habite Hambye, le village de la Cave le 24 juillet 1904. Il s’est marié avec Léa, Marie Hébert le 11 avril 1904 au Mesnil-Aubert. Léa est née à Hambye, village de la Vauterie, le 8 juillet 1882. Elle décédera le 11 octobre 1971 à Villepinte (Seine saint Denis), elle a 91 ans.

A la mobilisation générale, il arrive au Corps le 3 août 1914 il rejoint la Territoriale du 2 éme Régiment d’Artillerie à pied de Cherbourg. Participe-t-il à la bataille des frontières en Belgique avec son Régiment ? Il passe dans la Réserve le 3/11/1914 comme père de 6 enfants vivants. Il tombe malade, il est reformé N°2 par la commission spéciale de Cherbourg le 2/12/1914 « pour bronchite spécifique ».

Il est envoyé dans ses foyers à Hambye où, 4 mois après son retour, il décède le 17/04/1915, laissant une veuve et 6 enfants à charge. Nous espérons que cette dernière ait obtenu la pension de « Veuve de guerre ». Il est inhumé " au rang" dans le cimetière de Hambye. (Voir l’acte de décès d’avril 1915 à l’Etat-Civil de la commune.

Sa campagne contre l’Allemagne reconnue est du 3/08/1914 au 2/12/1914 soit 3 mois.

JOURDAN Jules, Louis classe 1907

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 26 avril 1915 aux Eparges (Meuse) Matricule 919 Saint-Lô

C’est au village du Hamel-Dolley que naît le 7 mars 1887 Jules, Louis de Emmanuel, Florentin Jourdan, Cultivateur, 40 ans et de Argentine, Marie Lemaître, 35 ans, occupée au ménage. Son père est décédé lorsqu’il est incorporé au 154 RI le 8 octobre 1908, il est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1910.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, front ordinaire, yeux bleus, nez long, bouche moyenne, menton avec de légères fossettes, taille 160 cm.

Affecté dans la réserve au 136 éme RI de Saint-Lô, il est rappelé à la mobilisation générale le 4 août 1914, passe au 106 éme RI de Vitré le 28 février 1915. Il rejoint son Régiment dans la Meuse et disparaît aux Eparges le 26 avril 1915, présumé prisonnier. L’affrontement sur la colline est féroce et beaucoup d’hommes trouvent la mort. Son décès est fixé au 26 avril 1915 par jugement déclaratif rendu le 13 avril 1921 par le Tribunal de Coutances.

Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. Nous supposons que les restes de Jules Jourdan font partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille des Eparges et ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Douaumont avec ses milliers de soldats inconnus.

« Combien de violentes attaques allemandes repoussâmes-nous, cette nuit-là? Je l'ignore, mais je sais que ce fut horrible ! Les abris et les boyaux regorgent de morts et de blessés. Les brancardiers, une fois de plus, ne suffisent pas à la besogne. « Le jour vient enfin arrêter le combat mais nous recommencerons la nuit suivante. » Les Allemands recommencèrent, en effet, la nuit suivante, mais en furent pour leurs frais. Et la crête resta définitivement en la possession des Français. Honneur à ceux qui l'ont conquise : les poilus du 106 e R.I. et du 25 e bataillon de chasseurs !

JOURDAN Prosper, Victor classe 1912

Combattant de 14/18 106 éme RI Mort Pour La France le 8 avril 1915 Verdun Hôpital 14 (Meuse) Matricule 1112

C’est au Mesnil-Aubert que naît le 25 juin 1892 Prosper de François, Victor Jourdan, Domestique, 55 ans et de Célestine, Léontine Lhuilier, 33 ans, occupée au ménage. Il est Charron à Hambye, il habite le village du Trouet, il s’est marié le 25 juin 1913 avec Marie-Louise, Aline Beaufils, née à Hambye le 5 janvier 1894, village du Trouet. Gustave, David Beaufils a 35 ans et son épouse Delphine, Olympe Postel a 37 ans, ils sont cultivateurs et propriétaires de la terre dite « d’Albéric Beaufils » vendue, à sa mort, en 1939 aux Carpon et Leroux.

Marie Louise, communément connue la « Mère Lamy », serait la sœur d’Albéric ?

Il est incorporé au 2 éme RI de Granville le 10 octobre 1913, il est maintenu en activité à la mobilisation générale et part sur le front le 7 août 1914. Malade il est évacué et hospitalisé à l’Hôpital de Granville du 16 septembre 1914 au 1 janvier 1915. Sa jeune épouse a du lui rendre visite à Granville en prenant le train au Trouet

Son signalement est : Cheveux et sourcils blonds, front moyen, yeux bleus, nez rectiligne, bouche moyenne, visage rond, taille 163 cm.

Affecté comme renfort au 106 éme RI de Vitré, il rejoint son régiment en poste aux Eparges le 28 février 1915. Il est blessé grièvement et évacué à l’arrière sur l’ambulance n°14 de Verdun. L’affrontement sur la colline est féroce et beaucoup d’hommes trouvent la mort. Il meurt des suites de ses blessures le 5 avril 1915. Un avis officiel est adressé à Hambye le 28 avril 1915.

Un secours de 150 francs est accordé à sa veuve. Cette dernière se remarie le 5/08/1919 à Hambye avec Henry, Jules, Eugène Lamy né à Percy le 16 février 1886. Selon l’information de Baptiste Ordonaud qui est allé sur la tombe de son aïeul à Dugny–sur-Meuse, Prosper Jourdan est inhumé dans la tombe individuelle N°1561 bis de cette Nécropole Nationale devant Verdun, c’est là que reposent les soldats morts des suites de leurs blessures.

Aux Eparges, l'ennemi fait affluer les réserves et contre-attaque constamment le 25 e bataillon de chasseurs, les 67 e, 106 e et 132 e régiments d'infanterie résistent avec un héroïsme splendide, supportent un bombardement effroyable et s'élancent à l'assaut, arrachant chaque fois un peu de terrain à l'ennemi. Mais le général Dubail se rend compte, dans la soirée du 7 avril, que l'attaque brusquée est devenue impossible. Les Allemands ont constitué dans cette région une organisation défensive très puissante; tranchées bétonnées, organes de flanquement blindés, lignes de tranchées successives et réseaux épais.

LEBAILLIF Ernest, Désiré classe 1897

Combattant de 14/18 Mle 811 M.P.L.F. le 18/02/1915 à Boesinghe (Belgique). Matricule 811 Saint-Lô.

C’est au Village du Bourg que naît le 1 er septembre 1877 Ernest Désiré d’Édouard, Jules Lebaillif, Maréchal-ferrant, 28 ans et de Ernestine, Victorine Eudes 22 ans.

D’abord dispensé en 1897 pour fils unique de femme veuve et étant élève ecclésiastique. ( il perd son droit à dispense,art 23, n’ayant pas fourni le certificat modèle k en 1900. Il Fait son service militaire au 136 éme RI de Saint-Lô à compter du 14 novembre 1898. Il passe dans la disponibilité de l’armée active le 20 novembre 1900, Il est classé dans la réserve au 136 éme Régiment d’Infanterie de Saint-Lô. Passe dans l’armée territoriale le 1 octobre 1911

Son signalement est le suivant : Cheveux et sourcils châtains, yeux gris, front ordinaire, bouche moyenne, nez moyen, menton rond visage ovale, taille 164 cm. Degré d’instruction générale : 4

A la mobilisation générale il rejoint son corps d’affectation le 80 éme RIT à Saint-Lô le 4 août 1914. Avec son régiment il rejoint la frontière belge et se positionne devant Dunkerque. En Belgique, à Boesinghe il est tué à l’ennemi le 18 février 1915. Un avis du Ministère de la Guerre est envoyé le 12 mars 1915. Les troupes françaises dans les tranchées de la zone d’Ypres subissaient sans cesse des tirs de l’artillerie ennemie et résistaient à toutes les attaques allemandes avant d’aller mener elles-mêmes des contre-offensives. Dans l’attente et dans l’action nos troupes subissaient de lourdes pertes.

Son corps sera exhumé dans les années 20 pour être inhumé définitivement dans le carré militaire du cimetière de la ville de Saint-Lô. Nous pouvons voir sa tombe aujourd’hui.

Le 19 mai 1915, un secours est accordé à sa veuve, Léontine Augustine Aubrée avec qui il s’est marié à Courcy le 22 avril 1906. Sa guerre sera de 5 mois de présence sur le front du 4 août 1914 au 18 février 1915. Il a 38 ans. Son nom est gravé sur la plaque à l’intérieur de l’église de Courcy, de même le nom de Joseph Aubrée son beau-frère

.Sa fiche matriculaire mentionne les localités successives habitées : 17/10/1897 Coutances Grand Séminaire (Subdivision de Saint-Lô). 16/05/1900 134 rue d’Auge Caen. 12/05/1903 Bleijerkeide Hollande. 8/05/1904 rue de l’église Asnières (Seine) 29/06/ 1907 17 rue Myrha Paris (Seine) 31/08/1910 26 rue Garnier Neuilly-sur-Seine ( Seine)

A l’occasion du centenaire du 11 novembre 1918, sa petite fille, Nicole Carles, nous parle de son Grand-Père et de l’étonnante correspondance qu’il a adressé à sa jeune épouse Léontine et à sa petite fille Madeleine (la maman de Nicole). Dans ses lettres il y a tout ce que nous pouvons savoir sur les premiers six mois de la guerre du 80 éme Régiment d’Infanterie Territoriale, dans lequel de nombreux Hambyons se trouvaient mobilisés tels Ernest Esnouf, Clovis Esnouf, Casimir David, Amand David, Victor Letousey, Prudent Lehodey, Niobey...et des mobilisés des communes avoisinantes.

Lefranc Albert Jules classe 1907

Mort pour la France le 9 juin 1915 à Roclincourt. Matricule 904 Saint-Lo

Il voit le jour au village de la Cave le 12 janvier 1887, son père Ludovic Alexis Lefranc a 35 ans et sa mère Adèle Joséphine Hurel a 24 ans. Lors de son incorporation en 1907 sa mère est décédée depuis quelques temps.

Rappelé à la mobilisation générale, il arrive au corps, le 136 éme RI de SaintLô, le 4 août 1914. Une première blessure par balle au pied gauche le 30 août 1914 à Jouval, il est soigné et passe en commission de réforme. Il est maintenu dans le service armé le 29 décembre 1914, l’armée a besoin d’hommes.

A Roclincourt lors de l’attaque du 9 juin 1915 il disparaît. Un avis du Ministère de la guerre fixe la date de son décès ce 9 juin 1915. Une transcription est faite à la mairie de Hambye le 20 avril 1921.

Un secours de 150 francs est adressé à son père le 18 décembre 1917.

Aucune information sur le lieu de sa sépulture, il fait partie des nombreuses victimes qui sont « cette terre et chair éparpillée », ses ossements sont dans une Nécropole Nationale de l’Artois. Il passe 10 mois au front, du 4 août 1914 au 9 juin 1915. Aucune reconnaissance ne lui sera décernée à titre posthume.

Lefranc Arsène Édouard classe 1892

Mort pour la France à Prosnes (Marne) Matricule 139 Saint-Lô.

Il voit le jour le 29 octobre 1872 au village de « Ville Jacques », son père cultivateur Édouard, Auguste a 38 ans et sa mère Zulmée Adèle Lemare a 34 ans. En 1914, à la mobilisation générale, il est rappelé le 4 novembre au 80 éme Régiment Territoriale d’Infanterie, il passe au 209 éme RTI le 28 février 1915 C’est sur le « Chemin des Dames », avant l’offensive décisive dirigée par Pétain que Arsène disparaît, le 19 octobre 1915, il a 43 ans.

Un avis officiel de sa mort est envoyé le 11 janvier 1916. Après le jugement du Tribunal de Coutances une transcription de décès sera enregistrée à Hambye le 20 juillet 1920.

Nous lisons sur sa fiche matriculaire qu’il est inhumé au cimetière des marquises à Prunay, tombe C 42.Sur le fichier des sépultures nous relevons : Nécropole nationale de Sillery, tombe individuelle 1858, ce qui suppose que plus tard il a été transféré de Prunay à Sillery.

En 1915 les territoriaux servent comme des fantassins, le front demande beaucoup d’Hommes.

Pas de reconnaissance il fait partie de ses milliers de poilus anonymes Morts pour la France. Sa guerre, sa campagne contre l’Allemagne est de 10 mois, du 4 novembre 1914 au 19 octobre 1915 .

LEJAMTEL Georges, Octave classe 1907

Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 1/07/1915 au bois de la Gruerie, Sainte-Menehould, proche de VERDUN.

Fils de François Lejamtel Cultivateur 35 ans, Cultivateur et de Célestine Clémentine Lavalley 22 ans, Cultivatrice Georges naît au village de la Croix Moricet, Maupertuis le 28 septembre 1887.

Il réside à Maupertuis, il est Domestique agricole, lorsqu’il passe le conseil de révision, ajourné en 1908 pour faiblesse, exempté en 1909 pour faiblesse générale. Il est déclaré bon pour le service armé à Saint-Lô le 28 novembre 1914, décret du 9 septembre 1914, le front a besoin d’hommes il faut faire face à l’hécatombe de la bataille des frontières, plus de 100.000 soldats hors de combattre.

Il est affecté à Saint-Brieuc au 155 éme RI, arrive au corps le 23 février 1915.

Son signalement est : Cheveux et sourcils bruns, yeux roux, front ordinaire, nez relevé, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 151 cm.

La formation de soldat achevée il part rejoindre son régiment sur le front à Verdun. Il est hospitalisé à Bar-le-Duc pour de violentes courbatures le 26 juin 1915.

De retour à Verdun, lors d’une attaque des Allemands au bois de la Gruerie le 1 juillet 1915 Georges Lejamtel disparaît. Il est déclaré décédé antérieurement au 31 décembre 1915 selon l’avis officiel du 25 février 1916. Son décès est fixé au 1/07/1915 et transcrit sur les registres de la mairie de Maupertuis suivant un jugement déclaratif de décès rendu par le Tribunal de Saint-Lô le 28/07/1921.

Un secours de 150 francs prévu par la circulaire du 15/02/1915 est accordé à sa mère. Il avait 28 ans ce 1er juillet 1915 dans l’enfer de Verdun. Sa campagne est du 23/02/1915 au 31/12/1915 soit 10 mois sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye et de Maupertuis.

LEMARE Ludovic, Édouard classe 1906

Matricule 684 136 éme RI Mort Pour la France le 30 mai 1915 à Roclincourt (Pas de Calais).

Fils de Pierre, Ludovic Lemare Cantonnier 28 ans et de Émilie Victorine Lemare 27 ans, Ménagère il voit le jour au village de la Forge au pas à Précorbin (Manche) le 6 avril 1886. Il réside à Hambye où il est Domestique de ferme. Il est orphelin de père le jour de son incorporation au 2 éme RI de Granville le 8 octobre 1907 et en revient le 25 septembre 1909 avec un certificat de bonne conduite.

Sur sa fiche matriculaire nous lisons son signalement : Taille 1 mètre 47, cheveux et sourcils châtains, yeux gris, front relevé, nez court, bouche moyenne, menton rond, visage ovale.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps d’affectation le 136 éme Ri de Saint-Lô le 4 /08/1914 et part aux armées le 10 août. Avec le 136 éme il arrive à la frontière belge et le 22 août c’est l’affrontement général. L’armée française est dominée et décimée et c’est la débandade vers le sud. C’est le repli général en direction de la Marne et le positionnement devant Arras tout l’hiver de 1914/1915. Il disparaît à Roclincourt le 30 mai 1915 lors d’une de ces nombreuses offensives. Il est présumé blessé à l’ennemi. Son décès est fixé au 30 mai 1915 et transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 19 juin 1921 d’après un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Coutances le 1/06/ 1921.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/ 1914 au 30 mai 1915 soit 9 mois sur le front. Note du Ministère de la guerre du 16 juillet 1921 : « Mort Pour La France »

Un secours de 150 francs suivant la circulaire ministérielle de février 1915 est accordé à sa mère le 6 juillet 1916 Il avait 30 ans ce 30 mai 1915 et était célibataire. Il est inhumé à la Nécropole Nationale « La Targette » Neuville Saint-Vaast (pas de Calais) tombe individuelle n°6027, carré 25, rang 2.

Son nom est bien mentionné sur le monument aux morts de Hambye.

Lemaréchal Alexandre, Ferdinand classe 1913

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 8 juin 1915 à Neuville-Saint-Vaast Matricule 776 Saint-Lo

Il naît à Hambye le 21 mars 1893, son père Albéric a 31 ans et sa mère 23 ans. Il est incorporé à Caen au 36éme Ri le 27 novembre 1913. A la déclaration de la guerre le 2 août 1914 comme soldat de l’active il part dans les premiers en Belgique, il participe à la bataille des frontières, il retraite jusqu’aux bords de la Marne et se positionne en Artois et en Champagne. Il a 10 mois de présence, sans permission, sur le front lorsqu’il trouve la mort lors de ces offensives meurtrières et continuelles pour un bout de terrain ou d’une tranchée. Ce 8 juin dans le Chemin des Carrières Le 36éme se trouve confronté à un ennemi opiniâtre qui ne lâche rien, nombreuses sont les victimes 29 tués 75 blessés et 1 disparu. L’allemand est pourchassé, ceux réfugiés n’ayant pu fuir sont massacrés à coup de grenades. Alexandre est-il le disparu de cette journée ? En tout cas il est tué ce jour-là. Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. L’avis du Ministère de la guerre est envoyé le 26 juin 1915. Un secours de 150 francs est alloué à son frère le 25 novembre 1915.

Lesaulnier Léon, Jules classe 1913

Combattant de 14/18 36 éme RI Mort Pour La France le 14/03/1915 à Hôpital Vendôme matricule 781

C’est au village de la Foulerie que Léon voit le jour le 18 décembre 1893, son père Pierre, Eugène Lesaulnier est âgé de 44 ans, sa mère Célestine, Victorine Gardin est âgée de 39 ans, ils sont cultivateurs.

Comme ses parents il est cultivateur et réside à Roncey avec sa jeune épouse au moment de son incorporation au 36 éme RI à Caen le 27 novembre 1913. Il va partir dans les premiers sur le champ de bataille avec son régiment, le 2/08/1914.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, bouche moyenne, menton rond, visage ovale taille 158 cm.

Par train son régiment est emmené dans les Ardennes belges, l’affrontement avec l’ennemi Allemand est terrible, les pertes sont nombreuses, les forces combattantes se replient en ordre laissant beaucoup d’hommes derrière eux : tués, blessés, disparus ou prisonniers. Le 36 éme se positionne devant Arras et c’est lors d’un de ces nombreux bombardements de l’ennemi qu’il est grièvement blessé et évacué sur l’Hôpital auxiliaire de Vendôme. Léon décède des suites de ses blessures de guerre le 14 mars 1915.

Un avis du Ministère de la guerre est expédié à sa famille le 28 mars 1915. Nous n’avons nulle trace de son lieu d’inhumation nous supposons cimetière militaire de Vendôme.

Un secours de 150 francs est accordé à sa veuve le 5 juin 1915. Ils habitent Roncey, son nom est gravé sur le monument aux morts de Roncey. Il figure également sur celui de Hambye Léon a 21 ans ce 14 mars 1915, il a passé 7 mois à la guerre.

Voir les archives de Hambye et de Roncey pour connaître la date de son mariage et le nom de la jeune épouse. Nous supposons décédé à l’hôpital de Vendôme, il est bien inhumé en cette ville voir cimetière de Vendôme.

LETERRIER Joseph, Auguste classe 1907

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 4/1/1915 à Blangy-les-Arras Matricule 935 Saint-Lô 

C’est au village de la Huberdière que naît Joseph le 12 juillet 1887. Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Clovis, Louis Leterrier, 31 ans, Journalier agricole, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Rosalie, Alexandrine, Joséphine Fericocq, 36 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Auguste Michel garde-champêtre.

Domestique et orphelin de sa mère il est incorporé au 2 éme RI de Granville le 8 octobre 1908 il part en disponibilité le 20 septembre 1910 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front couvert, nez fort, bouche grande, menton rond, visage allongé, taille : 171 cm.

Affecté au 2 éme RI de Granville, il arrive au corps à la mobilisation générale le 4 août 1914, il part dans les Ardennes belges. Il bat en retraite vers le sud et est blessé le 30 août 1914. Il est conduit sur l’Hôpital de la Flèche pour plaie à la tête. Il rejoint, guéri et soigné, sur la Marne son bataillon le 7 septembre 1914. Il est tué à l’ennemi le 4 janvier 1915 devant Arras au cours d’une contre attaque.

Son corps, ses ossements sont inhumés dans une fosse commune de Notre-Dame de Lorette (Pas de Calais) Nécropole Nationale. Il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de l’Artois.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 4/01/1915, soit 5 mois de guerre. Il avait 26 ans. Aucun secours à son père, aucune reconnaissance mentionnée.

LETOUSEY Victor, Édouard, Edmond, classe 1895

Combattant de 14/18 Matricule 638 M.P.L.F. le 1/04/ 1915 à l’Hôpital de Lisieux, blessé à Bixschoote.

C’est au village de la Chaussée, le 15 avril 1875 que naît Victor, son père Ferdinand, Edmond Letousey, Cordonnier, a 43 ans, sa mère, Euphrasie, Victorine Lehodey, Ménagère, a 39 ans.

D’abord dispensé, classe 1895, il est étudiant. Le 12 novembre 1896 il fait son service militaire au 136 éme RI de Saint-Lô et mis en disponibilité le 19 septembre 1917.

Son signalement : Cheveux et sourcils châtains clairs, yeux gris bleu, front ordinaire, nez aquilin, bouche grande, menton rond, visage allongé, taille 168 cm.

Caporal le 5/06/1897, il sera promu Sergent le 21/02/1898. Il est instituteur, lorsqu’il rejoint son corps d’incorporation, le 80 éme RIT de Saint-Lô, à la mobilisation générale le 3 août 1914, il a 39 ans, l’âge de la Territoriale. Du Cotentin aux Flandres, le 80 éme RIT va se trouver dans les tranchées suppléant à l’hécatombe des forces combattantes. C’est ainsi qu’à Bixschoote, l’armée belge et française contient les violentes offensives allemandes vers la mer. Il sera blessé grièvement d’une balle à la colonne vertébrale le 25 octobre 1914. Évacué, il est hospitalisé à Rouen le 3 novembre 1914, il sera soigné d’une plaie tranchante au thorax côté gauche, jusqu’au 1 avril 1915 à l’hôpital auxiliaire de Lisieux où il décède.

Un avis de décès du Ministère de la guerre est expédié à la famille le 14 avril 1915. Sa campagne retenue contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 14/04/1915 soit 8 mois. Il est inhumé à Rouen « Carré communal Rouen Saint-Sever » tombe individuelle M, rang 8, numéro 7. Il a 40 ans.

Il est marié à Gabrielle, Odette Roset , à Notre-Dame de Doudeville (76) le 2 avril 1902. Un secours de 200 francs prévu par la circulaire ministérielle du 13 février 1915 a été payé à sa veuve le 6/08/1915.

Néanmoins, la situation devient de plus en plus critique. Sous la pression des incessants renforts que reçoit l'ennemi, nos lignes, fortement ébranlée faiblissent, vacillent, menacent de se rompre.Toujours maître de Tervaete et de la vallée de L’Yser, le Commandement allemand pousse de nouvelle masse vers Dixmude, où il espère emporter la décision de la bataille. Après avoir franchi la rivière, les divisions bavaroises et wurtembergeoises parviennent aux abords de la ligne du chemin de fer Nieuport-Dixmude, et, menaçant ainsi notre deuxième position de défense, enlèvent Pervys et Ramscapelle.

Clovis Esnouf, notre Grand-père, a suivi le même parcours blessé dans les Flandres et évacué sur Lisieux, mais en 1916.

MARQUET Léon, Georges, Albert classe 1915 Combattant de 14/18 Mle 1262 45éme RI M.P.L.F. le 26/07/1915 à Frévin-Capelle (P.de C.)

Fils de Constant, Ernest Marquet, 29 ans, Cultivateur, et de Marie, Victoria Leroussel, 24 ans, ménagère naît au village de Coiffé , Gouvets, le 19 mars 1895.

Il réside à Hambye, il est Domestique, lorsqu’il part faire son service militaire, il est incorporé au 36éme RI en garnison à Caen le 18 décembre 1914.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 164 cm.

Il rejoint, sitôt sa formation terminée, son régiment sur le front. A Frévin Capelle il est blessé grièvement et ramené aux soins à l’Ambulance N° 5 où il décède le 26 juillet 1915.

Les Allemands ne cessent de nous bombarder et de nous lancer à de larges intervalles des grenades à fusil, chaque jour a son lot de tués et de blessés c’est ainsi que Léon Marquet recevra une grenade qui le blessera profondément. Il avait 20 ans. Un avis de décès est transcrit à Hambye le 11/08/1915. Nous n’avons nulle trace du lieu de son inhumation, il fait partie de ses milliers de soldats inconnus ensevelis dans la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette.

Sa campagne est du13/12/1914 au 26/07/1915 soit 6 mois sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye et de Gouvets.

La lecture du journal des opérations du 36éme RI est instructive sur son parcours depuis la bataille des frontières à Charleroi, puis sa position sur la Marne et son soutien aux autres régiments dans les combats En Artois bloquant toute avancée allemande vers la mer. Léon a vécu avec ses camarades de combat les premiers mois de la guerre avec courage, résistance et ils ont farouchement défendu la France. Ils méritent tous notre reconnaissance et notre respect. Léon est mort sans avoir reçu la moindre médaille si ce n’est une demi-ligne sèche et brève sur son livret de matricule : « Tué à l’ennemi ». Le rapporteur tient compte seulement des Officiers il est fait peu de cas des hommes de troupe.

Lors de l’offensive en Artois, le 36éme perdra le 25 et le 26 septembre 1915 1110 Hommes dans le Chemin creux de la Folie.

QUESNEL Eugène, Auguste classe 1894 Combattant de 14/18 Mort pour la France le 30/05/1915 à Roclincourt (Pas de Calais) Matricule 183 recrutement de Saint-Lô.

C’est au village de la Hamelière que naît Eugène, Auguste le 7 aout 1874, fils de Jules Quesnel 31 ans et d’Eugénie Villain 29 ans, ils sont Cultivateurs.

Un sursis accordé pour fils unique de veuve il est incorporé avec la classe 1895 au 2éme RI de Granville à compter du 12 novembre 1895. Il est mis en disponibilité le 24 septembre 1896.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains clairs, Yeux gris, front bombé, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 160 cm

Affecté dans la réserve au Régiment de Saint-Lô le 80éme RIT il est rappelé à la mobilisation générale le 13 aout 1914. Il est Cultivateur et habite à Roncey. Tué à l’ennemi le 30 mai 1915 au combat de Roclincourt (Pas de calais).

Un avis de décès est transcrit à la mairie de Roncey le 24 juin 1915. Il n’y a pas la mention d’un secours de 150 francs accordé à sa veuve Léa, Désirée Lepage avec qui il s’est marié le 11/10/1902, elle est née à Roncey le 11 mai 1882. Ont-ils eu des enfants ?

Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de l’Artois, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale de Notre Dame de Lorette où se trouvent rassemblés les corps de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 13 août 1914 au 10 novembre 1914 et aux armées du 11/11/1914 au 30 /05/1915.

Dans cette offensive en Artois de mai à juin 1915 nos troupes furent très éprouvées : Pour la période du 9 mai au 16 juin, nos pertes atteignaient les chiffres de 2260 officiers, dont 609 tués, et de 100240 soldats, dont 16194 tués, 63619 blessés, le reste disparus. C’est dans cette bataille qu’Eugène, Auguste Quesnel trouve la mort, il a 41 ans. Les Territoriaux sont placés dans les tranchées pour combattre, ils se comportent parfaitement et paient un lourd tribut. Ils ont plus de 40 ans et font aussi bien que les soldats jeunes.

REGNAULT Eugène, Alfred classe 1894

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 13/02/1915 à Roclincourt (Pas de Calais). Matricule 139 Saint-Lô.

C’est au village de la Nouvellerie que naît Eugène, Alfred le 28 février 1874, fils de Pierre, Désiré Régnault 42 ans et de Victoire Louise Marie 40 ans, ils sont Cultivateurs.

Il est incorporé avec la classe 1895 au 6éme Régiment de Génie à Angers le 16 novembre 1895. Il est mis en disponibilité le 4 septembre 1898.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage rond, taille : 168 cm

Affecté dans la réserve au 10éme Bataillon territorial de Génie il est rappelé à la mobilisation générale le 4 août 1914.Il est Cultivateur et habite le village de la Balnière à Hambye.

Tué à l’ennemi le 13 février 1915 dans les tranchées de Roclincourt (Pas de calais). Un avis de décès est transcrit à la mairie de Hambye le 10 septembre 1916.

Il n’y a pas la mention d’un secours de 150 francs accordé à sa veuve Alphonsine, Séraphine Beaufils avec qui il s’est marié le 21/01/1900, elle est née à Hambye le 4 août 1875 au village de la Baudrière, son père Jules a 29 ans, il est Charpentier, et sa mère Honorine Feuillet a 30 ans.

Ont-ils eu des enfants entre 1900 et 1915 ? Voir l'Etat-Civil de Hambye. Son lieu d’inhumation est Hambye.

La Croix de la Manche rapporte dans sa publication du 28 janvier 1922 que les restes du soldat Regnault ont été inhumés dans le cimetière de Hambye le 17 janvier 1922. Nous relevons sur son tombeau l’épitaphe suivante : « Eugène Regnault, sapeur au 6éme Génie, Mort Pour La France le 13 février 1915 à l’âge de 41 ans. Alphonsine Beaufils son épouse 1875/ 1944 » Il faut relire ce transfert sur l’Etat-Civil de la Mairie de Hambye.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4 août 1914 au 13 février 1915.

RICHARD Albert, Alexis classe 1912

Combattant de 14/18 403éme RI Mort pour la France le 19/07/1915 à Mametz Fricourt (Somme) Matricule de recrutement 385 Saint-Lô.

C’est au village du Hamel-Grente que naît Albert le 27 juin 1892. Son père Bon, Isidore, 33 ans est couvreur et sa mère Eugénie, Sidonie Delauney ,30 ans, est ménagère.

Il est Domestique lorsqu’il est incorporé au 36éme RI de Caen à compter du 9 octobre 1913. Il est dans l’Armée active lors de la mobilisation générale le 2/08/1914.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez rectiligne, bouche moyenne, visage long, taille : 161 cm.

Il participe avec le 36éme RI à la bataille des frontières, à la retraite jusqu’à la Marne et à toutes les offensives pour bloquer l’avance ennemie. Passe au 403éme RI le 21 mars 1915. C’est dans la Somme lors d’un violent « coup de main » il disparaît le 19 juillet 1915 dans les environs de Mametz Fricourt.

Un avis officiel du Ministère est expédié le 30/08/1915. Le 15/06/1921, un jugement déclaratif du Tribunal de Coutances fixe son décès au 19/07/1915, il est transcrit le 3 juillet 1921 à Hambye. Pas trace d’un lieu d’inhumation signalé, nous supposons que ses restes se trouvent rassemblés à la Nécropole Nationale de Bray-sur-Somme parmi les milliers de soldats inconnus Morts Pour La France. Il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de la Somme.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2 août 1914 au 19 juillet 1915.

Ce 19 juillet le 2éme bataillon du 403éme RI effectue un coup de main sur le Bois allemand. De 9h à 15h notre artillerie bombarde sans interruption les positions ennemies. L’Allemand répond avec forte proportion d’Artillerie lourde. A 18 heures les 6 et7éme compagnie chacune de leur emplacement franchissent brillamment le parapet et marchent vigoureusement sur les tranchées ennemies. Quelques éléments atteignent la 2éme ligne allemande…Il est 18h35 le commandant Frey juge sa mission terminée par la prise de 5 prisonniers et donne le signal de repliement. Le mouvement s’exécute en bon ordre malgré la fusillade et un tir violent de l’artillerie allemande. Pour ce seul coup de main (5 prisonniers) nos pertes atteignent : 59 blessés, 38 tués, 18 disparus dont Albert Richard. A noter le 14 aout 1915 la condamnation à mort du soldat Beaury de la 2éme compagnie coupable de 1/ Voie de fait envers un supérieur à l’occasion du service. 2/Outrages à un supérieur pendant le service. Condamné à mort par le conseil de guerre de la 151éme Division est exécuté à Wailly siège de la Division. Le lieutenant Colonel commandant le 403éme RI présidait l’exécution le Régiment était représenté par le 1er Bataillon. Maurice, Ernest Beaury est né à Angers le 14 mars 1892 il avait 23 ans. Il a payé de sa vie sa forte personnalité et son coup de gueule. Il est Cordonnier à Doué la Fontaine lorsqu’il est incorporé au 165éme Ri à Angers le 9 avril 1913. Il supporte mal la discipline il est condamné le 7 juillet 1914 à 15 jours et 3 mois de prison ferme pour ivresse manifeste et publique, rébellion avec arme envers force armée par le tribunal du conseil de guerre de la 6éme Région. Avec la mobilisation générale il est gracié du restant de sa peine par décret du 11/08/1914. Il passe au 106éme Ri le 21/08/1914 et rejoint son Régiment au front le 7/09/1914. Passe au 403 RI qui vient de se constituer le 21 mars 1915 comme d’ailleurs Albert Richard. C’était un curieux bonhomme, petit de taille 158cm avec une particularité singulière : Tatouage sur le bras droit d’une femme nue et 2 cœurs et sur le bras gauche pensée J.C. Jeanne. Le haut commandement pour ce coup de main a mis hors de combat 115 hommes dont 56 sont morts. Disparu veut dire « mis en morceau » éparpillé chair et sang, une mort certaine. Maurice Beaury a participé à ce « coup de main » au coté de Albert Richard. Comme lui il a tremblé de frayeur sous les bombardements violents de l’Artillerie lourde allemande. Voir ses camarades fauchés par les mitrailleuses, « explosés » par les « bombes », les éclats d’obus, couchés, tués dans la boue et accrochés en lambeaux aux barbelés… Ce fut terrible pour tous les poilus, paralysés par la peur, enveloppés par la fumée asphyxiante et indisposés par les odeurs. Maurice Beaury est révolté et il « ouvre sa gueule » bruyamment et violemment. Devant cette boucherie, être passé par les armes pour avoir exprimé très fort son désaccord et sa colère c’est inhumain et inacceptable. Il avait 22 ans. Un isolement pour le calmer était suffisant mais pas être présenté devant un peloton d’exécution ! Selon sa fiche de décès nous lisons « fusillé par son régiment » et sur sa fiche matriculaire il est porté la mention « Mort Pour La France », son nom doit être inscrit sur le monument aux morts d’Angers. Le 1er bataillon devait être celui du fusillé pour représenter le Régiment. Ce sont les 6 et 7ème compagnie du 2éme bataillon qui partent à l’assaut

 

19 juillet 1915 "Coup de main" sur le Bois allemand Par Anausim Durant le séjour du 403e dans la Somme, ce 19 juillet fut pour le régiment son jour le plus noir. Le haut commandement avait prit la décision d'expérimenter sur les positions allemandes des obus d'un nouveau type. Les obus qui allaient être tirés ce jour-là étaient des projectiles de 75 incendiaires et asphyxiants à employer « contre les villages et les organisations complexes qui enrayent la dispersion des fumées. » (*). Et sur le front occupé par la 151e Division, c'est le secteur du "Bois allemand" qui s'est avéré le plus propice pour ce genre d'expérimentation. Par la même occasion on en profiterait pour « détruire les organisation allemandes » C'est au 2e bataillon, sous les ordres du commandant Frey, qu'échoua la mission d'attaquer ensuite le bois et de traverser les tranchées allemandes « jusqu'au rebord Sud d'une carrière située à l'intérieur du bois et fortement organisée par l'ennemi ». Avec l'aide du génie divisionnaire les hommes ont aussi pour mission de détruire l'entrée de plusieurs galeries allemandes et enfin de faire de prisonniers « afin de se rendre compte des effets des nouveaux obus » A 9h du matin l'artillerie lourde entre en jeu et ouvre le feu sur les positions du bois allemand tandis que les hommes du 2e bataillon prennent places dans les abris des zones D et E. Cellesci ont été en partie évacuées par le 3e bataillon du 410e qui s'y trouvait. Entre 10h et 15h ce sont les canons de 75 et 58 qui entrent dans la danse tandis que l'artillerie lourde poursuit toujours son bombardement. Mais l'artillerie allemande riposte violemment sur les zones E, D, R2 et la carrière. Les parapets sont fortement endommagés et les boyaux d'accès en partie comblés. Les obus « spéciaux » sont tirés à partir de 15h et ce jusqu'à 17h. Les observateurs constatent que des nuages de fumée « dense et blanche » s'élèvent sur toute la zone bombardée « qu'un léger vent venant de la direction du S.O. Pousse vers le ravin situé entre Fricourt et Mametz. » Dans leur compte rendu ils ajoutent « qu'en éclatant les obus dégage une flamme plus haute et importante que celle produite par les obus ordinaires ». A 17h-17h30 on procède, à l'aide d'obus explosifs à un tir dit « de ventilation ». Entre 17h30 et 18h un violent bombardement d'artillerie a lieu de part et d'autre des lignes. A 18h l'artillerie française allonge le tir et l'attaque d'infanterie est lancée.

La 6e Cie, commandée par le capitaine Page, et la 7e Cie, commandée par le capitaine Chausson, franchissent le parapet mais sont prises sous le feu des mitrailleuses. Malgré tout quelques hommes atteignent la 2e ligne allemande mais il s'avère impossible de pénétrer dans la carrière. Ils se trouvent en présence de troupes prêtes à la contre-attaque. Selon le JMO de la 151e Division, devant la vigueur de la défense ennemie, le commandant Frey fait arrêter l'attaque aussitôt qu'il est informé de la prise de cinq prisonniers. Le rapport du JMO de la 301e Brigade quant à lui diffère un peu. En effet, selon ce dernier, c'est à 18h35 que le commandant Frey, jugeant sa mission accomplie par la prise de cinq prisonniers, donne le signal de repli suivant en cela les ordres du commandement supérieur qui stipulaient de ne pas conserver le terrain conquis. Toujours selon ce rapport le mouvement s'exécute en bon ordre sous le feu nourri des Allemands et les tirs violents de leur artillerie. Selon le JMO de la 151e DI, les prisonniers en question ont été faits dans les tranchées de première ligne allemandes et il s'avère qu'ils n'ont pas du tout souffert ni du bombardement, ni des tirs d'obus spéciaux ! « Ils ont seulement constaté la production d'un nuage de fumée très épais qui les a plongé dans une presque totale obscurité » Force est de constater que ces obus n'ont donc produit aucun effet !!! D'ailleurs, après l'attaque, les hommes rendront compte qu'ils n'ont trouvé sur le terrain aucun allemand asphyxié. Pour le 403e ce "coup de main" aura mis hors combat 108 hommes parmi lesquels ont compterait 31 tués, 59 blessés et 18 disparus. Selon un rapport du commandant de la 301e brigade, ces pertes seraient dues, en majorité aux bombardements. Mais plusieurs hommes, dont le capitaine Page, ont été fauchés par les mitrailleuses ennemies qui n'avaient, malgré les bombardements, pas été détruites. Ci-après et par ordre alphabétique, la liste non exhaustive (**) des hommes tués, disparus ou blessés lors de cette attaque :

Tués : BELLAMY Jean, Louis - soldat - inhumé en la nécropole nationale de Bray-sur-Somme DELANCIZE Eugène, Victor caporal lieu d'inhumation non connu DELAS Auguste, Eugène - soldat - inhumé en la nécropole nationale de Bray-sur-Somme DERAIS Jules, Léon - sergent - lieu d'inhumation non connu DUHAMEL Jules, Raoul - soldat - inhumé en la nécropole nationale d'Albert GALBADON Alexandre, Auguste - soldat- lieu d'inhumation non connu HELUIN André, Albert - 2e classe - lieu d'inhumation non connu. MARIE Désiré, Alphonse dit "Mourocq" - 2e classe NICOLAS Fernand, Léon - 2e classe - déclaré disparu RAMBURE Albert, Louis - 2e classe RICHARD Albert, Alexis - 2e classe ROBERT Jean, Alexandre - sous-lieutenant TASSEL Raoul, Louis - 2e classe Décédés des suites de leurs blessures : COURATIER Henri, Frédéric - soldat - inhumé en la nécropole nationale "Cote 80" à Etinehem ROSTAING Alfred, Auguste - 

THETIOT Julien, Marie classe 1907

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 5 avril 1915 à Pareid, Woëvre (Meuse)

Il est breton né à Augan (Morbihan) le 12 juillet 1887 fils de Mathurin Thétiot, Laboureur, 39 ans et de Jeanne, Marie Dolo, ménagère. Ils habitent le lieu dit « Au Binis ».

Il est incorporé à Vannes et envoyé en disponibilité le 25 septembre 1910. Son signalement est : Cheveux et sourcils noirs, front ordinaire, yeux noirs, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 149 cm.

Affecté dans la réserve au RI de Vannes, il est rappelé à la mobilisation générale le 1 août 1914. Classé dans le service armé par la commission spéciale de réforme de Saint-Lô le 19/11/1914. Passe au 147éme RI, casernement Sedan, le 20 mars 1915. Il rejoint son Régiment dans la Meuse et disparaît dans l’attaque du village de Pareid(Meuse) le 5 avril 1915.

L’affrontement est féroce et beaucoup d’hommes trouvent la mort. « L’objectif était d’atteindre les tranchées allemandes en avant et à proximité du village de Pareid…à 18h30 l’attaque n’a pu entièrement réussir elle sera reprise le lendemain. » JMO du 147éme RI. Les pertes du 5 avril sont de 80 tués, de 267 blessés, les disparus point notés… Le 6 avril les pertes sont de 63 tués, de 239 blessés, les disparus pas comptabilisés…Il en sera ainsi les jours suivants. Julien fait partie des disparus du 5 avril.

Un secours immédiat de 150 francs est paye le 25 juin 1915 à la veuve du disparu. Son décès est fixé au 5 avril 1915 par jugement déclaratif rendu le 22/08/1921 par le Tribunal de Coutances et transcrit à la mairie de Hambye le 31/08/1921…

Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. Nous supposons que les restes de Julien font partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de la Meuse et ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Douaumont avec ses milliers de soldats inconnus.

Le 25 mars 1913 il quitte la Bretagne pour le Cotentin. Il arrive à Hambye au village le Pavillon comme Ouvrier agricole à la ferme Bosquet, aujourd’hui la grande ferme Lesouef. Il se marie le 22 mai 1914 avec Alphonsine, Zulma, Victorine Esnouf, veuve Lemazurier, Journalière Couturière, ils habitent le village de l’Eglise. Alphonsine de nouveau veuve se laissera séduire et aura un enfant Lucien né le 20 octobre 1919, elle a 43 ans… Elle va lui donner son nom de jeune-fille, Esnouf, et elle le perdra le 3 février 1920, il avait 5 mois. Voir son enfant se mourir, se sentir méprisée pour sa conduite, être abandonnée des siens, elle s’est trouvée isolée, Alphonsine a du beaucoup souffrir. Sa fille Lucienne, née le 1er juin 1907 à Cherbourg, se mariera le 17 février 1928 avec Pierre Pierre-Adolphe. Alphonsine deviendra « Belle-mère de Pierre Adolphe » écrit Maman. Elle meurt en 1938, elle a 62 ans.

A noter les deux frères Thétiot « Morts Pour La France », Jean, Louis né le 1 janvier 1884 mort en captivité suite à maladie contagieuse à Berlin le 26 Octobre 1915 et inhumé à la Nécropole Nationale des Prisonniers de guerre 14/18 tombe individuelle 6746. Yves, Joseph, Marie né le 15 avril 1890 tué à l’ennemi dans la Somme le 9/08/1916

Extrait de l'historique du 147è RI : Dans cette région, le 147e va encore arracher à l'ennemi quelques lambeaux de notre sol. Le Colonel PICHAT est chargé des attaques des 5 et 6 avril ; les bataillons font preuve d'un élan admirable et franchissent, dans un ordre parfait, sous un feu très violent, la distance qui les sépare de la 1ère ligne allemande dont ils s'assurent la possession. La nuit se passe à retourner les tranchées conquises et à les organiser face à PAREID et à MAYZERAY. Le lendemain l'attaque est reprise. mais le mauvais temps a empêché le réglage, et la préparation d'artillerie qui devait ouvrir des brèches dans les réseaux de fil de fer ennemis est inefficace. Accueillies par des feux terribles, nos troupes ne peuvent progresser et s'établissent solidement dans la tranchée prise la veille. Une pluie persistante transforme les tranchées en véritables ruisseaux ; la température se refroidit singulièrement, la neige tombe, et toutes ces intempéries mettent le comble aux misères de la troupe. Un des bataillons (le 2e) tient deux jours et deux nuits, presque isolé du régiment, avec un admirable stoïcisme, sous un bombardement intense, jusqu'à ce que sa relève soit décidée. La 1ère section de la 2e compagnie est citée à l'ordre par le Général Commandant la 4e division d'infanterie en ces termes : " Le 147éme RI en 1ère ligne, le 5 avril 1915, à l'attaque d'une position allemande, a fait preuve d'un élan admirable. Bien que perdant les 2/3 de son effectif, a franchi sous un feu très violent environ 1000 mètres dans un ordre parfait, débordant de 100 mètres la position occupée par l'ennemi et obligeant ainsi celui-ci à la retraite. " Le soldat Julien Thétiot trouvera la mort ce jour-là, il fait partie des nombreux disparus.

VOISIN Georges, René classe 1910

Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 27 avril 1915 aux Eparges (Meuse) Matricule 1386 Saint-Lô.

C’est au Bourg que naît le 24 janvier 1890, Georges, René Voisin, son père Albert, Eugène est Bourrelier il a 27 ans, sa mère, Célestine, Euphrasie Dufour est ménagère, elle a 30 ans. D’abord exempté en 1911 pour faiblesse générale il est déclaré bon pour le service armé par le conseil de révision de la Manche le 7 novembre 1914.

Son signalement est : Cheveux et sourcils noirs, front ordinaire, yeux bleus, nez long, bouche moyenne, taille 175 cm.

Son père est décédé lorsqu’il est incorporé au 36éme RI de Caen le 24 novembre 1911. Il est affecté au 128éme RI de Landerneau le 25 mars 1915 et rejoint au front son Régiment dans la Meuse. Il est tué à l’ennemi sur le champ de bataille des Eparges le 27 avril 1915.

C’est un engagement féroce et beaucoup d’hommes trouvent la mort. Un avis de décès est transcrit à Hambye le 7 juillet 1915. Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. Nous supposons que les restes de Georges Voisin font partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille des Eparges et ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Douaumont avec ses milliers de soldats inconnus. La veille le 26 avril Jules Jourdan devait disparaître sous les bombardements d’obus ou sous l’explosion d’une mine. Les deux Hambyons trouvent la mort aux Eparges à quelques heures d’intervalles

VOISIN André, Henri classe 1915

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 25/09/1915 à Ville sur Tourbe (Marne) Matricule 1272 Saint-Lô.

C’est au village de la Nôtière que naît André le 17 février 1895. Son père Albert, Léonard a 34 ans et sa mère Virginie, Élise Desvages a 40 ans, Ils sont cultivateurs. Fin 1914 l’armée a besoin de soldats, il faut remplacer les nombreuses pertes, la classe 1915 est appelée. André est incorporé au 41éme RI de Falaise le 18 décembre 1914 et après un temps de formation est envoyé au front. Il passe au 410éme Ri le 3 avril 1915.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux châtains clairs, Yeux bleus, front vertical, nez busqué, taille : 165 cm.

Disparaît le 25 septembre 1915 dans la région de Ville-sur-Tourbe (Marne) lors de la. Bataille de Champagne, une grande offensive stoppée après 4 km et des milliers de morts. Son décès est fixé au 25 septembre 1915 selon renseignements fournis par la Croix Rouge et un avis officieux du 6 octobre 1915…transcrits à sa famille à Hambye.

Un secours de 150 francs est alloué à sa mère le 21 décembre 1915.

Le JMO du 410éme relève : «Pour cette journée du 25 septembre nos pertes sont : 42 tués, 391 disparus, 278 blessés. » Il est inhumé à Minaucourt-le Mesnil-les-Hurlus, tombe individuelle 196, Nécropole Nationale de Pont de Marson où se trouvent rassemblés les corps de 12223 soldats inconnus Morts Pour La France. Les militaires qui y reposent appartenaient principalement aux : 1er, 8e, 9e, 11e, 12e, 14e, 15e, 20e, 26e, 33e, 37e, 43e, 53e, 55e, 69e, 73e, 80e, 86e, 104e, 108e, 113e, 115e, 117e, 120e, 122e, 130e, 142e, 143e, 146e, 153e, 156e, 160e, 293e, 299e, 319e, 337e, 342e, 359e, 363e, 403e, 410e, 411e, 412e, 418e Régiments d'Infanterie, Sa campagne contre l’Allemagne est du 18 décembre 1914 au 25 septembre 1915.

Il a 20 ans.

Le front s'étendait sur une largeur de 25 kilomètres, d'Auberive à Ville sur Tourbe, dans un paysage crayeux, creusé, çà et là, de dépressions de terrain, et bordé, au nord est, par l'Argonne… …L'ennemi laissait entre nos mains 26000 prisonniers dont 350 officiers, 150 canons, un abondant matériel de siège et de combat. Sur les 200.000 Allemands engagés au cours de l'action, 140.000 avaient été tués, blessés ou prisonniers.

MPLF 1916

13 Poilus natifs de Hambye pour l’année 1916 sont Morts Pour La France.

BEAUFILS Alfred le 1er juin au Bois de la Caillette Verdun 24éme RI

BEAUFILS Octave le 12 février à La butte de Souain (Marne) 403éme RI

DELAFOSSE Ernest le 22 avril à Sommedieu (Meuse) 1er RIC

DELAFOSSE Anatole le 25 avril MPLF au Guislain (Manche)

GODREUIL André le 20 septembre à Mouilly (Meuse) 36éme RI Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye pour  le 11 novembre 2018

GRENTE Alphonse le 20 avril à Erlangen Allemagne (Hôpital) P.G. à Châtelet 310éme RI

HAVEL Émile le 17 avril à Douaumont (Meuse) 19éme RI

HUREL Aristide le 10 juillet à Salonique ( en mer) 1er RIC

LEJAMTEL Léopold le 11 aout à Fleury devant Douaumont 48éme RI

LEMIERE Ferdinand le 5 juin à Boesinghe (Belgique ) 80éme RIT

LEMIERE Édouard 25 mars à Hambye (maladie contractée en service) 2éme RA. Non reconnu Mort Pour La France et non inscrit sur le monuments aux morts

LEVALLOIS Joseph le 4 septembre à Chilly sur Somme (Somme) 25éme RI

MOREL Eugène le 10 septembre à Vrely bataille Somme secteur Maricourt 136éme RI

 

BEAUFILS Octave, Ludovic classe 1911 M.P.L.F. à Souain 1916 Campagne contre l’Allemagne du 2/08/1914 au 12/02/1916 Mlle 655.

C’est au village du Mesnil-Céron à Percy le 17 juin 1891 que naît Octave,Ludovic. Jules Dufour, Maire, enregistre la déclaration de Jules, Auguste Beaufils, cultivateur, âgé de 32 ans, lequel présente un enfant né de lui et de Marie, Angèle Lefevre 23 ans, son épouse travaillant au ménage. Incorporé à Lisieux au 119° RI il arrive au Corps le 9 octobre 1912. A la déclaration de la guerre il fait partie de l’Armée Active, il est au front le 7 août 1914, il va connaître la bataille des frontières avec toutes ses péripéties. Il réussit le 22 août à reculer en ordre devant l’Allemand et se bat sur la Marne. Passe au 403° RI le 10 mai 1915, régiment constitué en avril 1915 au camp de Mailly . Il est nommé Caporal le 28 septembre 1915. Il est tué à l’ennemi le 12 février 1916 à Souain,région de la butte. L’avis ministériel de sa mort est expédié à Hambye le 25 février 1916. Début janvier 1922 ont été inhumés les restes du soldat Beaufils Octave mort au champ d’honneur (La Croix de la Manche du 29 janvier 1922). Octave fait partie des trois soldats M.P.L.F. dont les corps ont été ramenés dans le cimetière de Hambye, les 16 et 17 janvier 1922 le soldat Regnault et le soldat Ernault Joseph. Il passe presque quatre année sous l’uniforme et ce sont 19 mois de présence dans les tranchées. Son signalement : Taille 154 cm, Cheveux et sourcils châtain foncé, yeux bleus foncés, visage plein...

BEAUFILS Alfred, Ernest classe 1902 Combattant de 14/18 Matricule 1068 Mort Pour la France le 1/06/1916 au bois de la Caillette, VERDUN.

Fils de Théodore, Désiré Beaufils Cultivateur 33 ans et de Ernestine, Célestine Legraverand 25 ans, Cultivatrice Alfred naît au village de la Nostiéres, Maupertuis le.8 mai 1882. Il réside à Hambye, il est Domestique, lorsqu’il part faire son service militaire à Saint-Malo au 47° RI le 15 novembre 1903, il est mis en disponibilité le 18 septembre 1906 avec un certificat de bonne conduite. Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux gris bleu, front ouvert, nez relevé, bouche moyenne, menton rond, visage plein, taille 163 cm.

Il est classé dans l’affectation spéciale comme employé des Douanes du 12/12/1907 au 22/02/1916. Remis à la disposition de l’Autorité militaire il est affecté au 136° RI de SaintLô le 1/03/1916 puis au 24° RI de Bernay le 22 Avril 1916. C’est ainsi lors d’une attaque surprise et de grande envergure des Allemands au bois de la Caillette le 1er juin 1916 que disparaît Alfred Beaufils avec son bataillon : 1728 hommes sont déclarés disparus « A 3h30 un violent bombardement de nos premières lignes et d’une zone environ d’1 km en arrière. A partir de ce moment on est sans nouvelles du régiment, le 24°. » Son décès est fixé au 1/06/1916 et transcrit sur les registres de la mairie de Dinard suivant un jugement déclaratif rendu par le Tribunal de Saint-Malo le 19/12/1918. Un secours de 150 francs prévu par la circulaire du 15/02/1915 est accordé à sa veuve, Félicité, Jeanne, Françoise Fougeray. Ils se sont mariés à Saint-Malo le 29 novembre 1906. Il avait 34 ans ce 1er juin 1916 dans l’enfer de Verdun. Sa campagne est : A l’intérieur du, 1/03/1916 au 21/04/1916 ; Aux armées du 22/04/19156 au 1/06/1916. Disparu du 2/03/1916 au 1/06/1917 Il est déclaré Mort Pour La France. Il figure sur le monument aux morts de Hambye et de Maupertuis.

NB Paul Lebéhot a obtenu sa mutation ou bien n s’est engagé dans l’armée d’Orient, en mars 1916 il passe au 365° RI, échappant ainsi au massacre de son régiment, le 24° RI, dans le Bois Caillette au Nord-Est de Verdun, en juin 1916. Paul est revenu de la guerre. 

DELAFOSSE Anatole, Pascal, Alfred classe 1903 Combattant de 14/18 136° RI matricule 182 Mort pour la France le 25/05/1916 au Guislain.

C’est au village de la Callipière que naît Anatole le 28 août 1883 Pierre, Alphonse Niobey, chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Paul, Jules, Henri Delafosse, 32 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de Ernestine, Rose, Élise Mariette, son épouse, 33 ans, Ménagère. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules Née, Menuisier. Incorporé au 136° RI à Saint-Lô à compter du 12 novembre 1904, est envoyé en disponibilité le 23 septembre 1905 avec un certificat de bonne conduite. Son signalement est : Cheveux sourcils châtains, Yeux châtains, front couvert, nez petit, bouche petite, menton rond, visage ovale, taille : 160 cm. Il se marie le 8 novembre 1911 avec Louise, Lucie, Eugénie, Alphonsine Levallois, née à la Baleine le 23 juillet 1893. Ils s’installent sur une ferme au Guislain. Affecté au RI de Saint-Lô, Il est rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son Corps le 12 août 1914. Il va connaître un début de guerre difficile avec l’hécatombe de la terrible bataille des frontières, son régiment est mis à contribution en Artois, c’est la rude vie des tranchées. Lors d’une violente offensive ennemie il est blessé grièvement dans le Triangle au sud du Labyrinthe le 9 juin 1915 et évacué sur l’Hôpital de Saint-Lô le 14 juin 1915 avec de nombreux camarades blessés. Lors des soins il est proposé à la réforme et envoyé en convalescence comme réformé n°1 avec une gratification renouvelable, décision ministérielle du 9 décembre 1915 : «Blessure plaie du bras gauche par éclats d’obus, fracture de l’humérus, gêne des mouvements, raideur musculaire de l’avant bras gauche consécutive à large plaie par éclats d’obus…» Arrivé au Guislain il ne surmonte pas son mal, il n’est pas guéri, il souffre et doit s’aliter. Il meurt le 25 mai 1916 des suites de ses blessures de guerre Sa campagne contre l’Allemagne est du 12/08/1914 au 9/12/1915, soit 16 mois. Il a 33 ans. Il est inhumé dans le cimetière du Guislain et son nom est inscrit sur le monument aux morts de Hambye « Mort Pour La France ». Il n’y a pas de fiche au nom de Anatole Delafosse le déclarant « Mort Pour La France » seul Hambye le reconnaît...Voir la pension de Veuve de guerre versée à son épouse..

 

DELAFOSSE Ernest, Paul, Alfred classe 1899 Combattant de 14/18 Mort pour la France le 22/04/1916 à Sommedieu (Meuse) Mle 524

C’est au village de la Callipière que naît Ernest, Paul, Alfred le 15 août 1879 Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Paul, Jules, Henri Delafosse 28 ans Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Ernestine, Élise Rose Mariette 29 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules Née, Menuisier. Domestique, incorporé au 136° RI de Saint-Lô le 14 novembre 1900, il est réformé pour ulcère variqueux le 8/05/1901 Déclaré bon au service armé le 20 mars 1915 il est incorporé au 1er RAC. Le front a besoin d’hommes, les réformés d’hier sont vite mobilisés. Il va de La Rochelle à Lorient puis est dirigé sur Épinal le 30 avril 1915. Blessé grièvement par éclats d’obus dans la Meuse est évacué le 21 avril 1916 sur l’Ambulance Belle Hélène prés de Sommedieu où il décède le 22 avril 1916. Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez petit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 174 cm.

Son corps est inhumé dans la Nécropole Nationale de Sommedieu (Meuse), tombe individuelle 93. Il avait 37ans. Sa campagne contre l’Allemagne est du 20/03/1915 au 22/04/1916 soit 13 mois de guerre. Aucun secours à sa veuve, aucune reconnaissance mentionnée. Il se marie le 23 janvier 1910 avec Marie Françoise Coron née à Notre-Dame de Cenilly le 29 mai 1888. Celle-ci se remarie le 11 mai 1918 à Azer, Emmanuel Lamoureux né à Hambye le 4 février 1870, village de la Ripaudière.

GODREUIL André, Clément, Ferdinand classe 1913 Combattant de 14/18 Mort pour la France le 20/09/1916 à Mouilly (Meuse) Mle 747 C’est au village du Hamel-Aubert que naît André, Clément, Ferdinand le 19 février 1893 au domicile de Clément, Ludovic, Valentin Godreuil, Charpentier. Charles Guénon Deslongchamps, Maire, enregistre la déclaration de Auguste Godreuil, Charpentier, 64ans, grand-père de l’enfant, lequel présente un enfant né de son fils Clément, Valentin, Valet de Chambre, 26 ans, demeurant à Versailles et de son épouse Maria, Victoire Vilquin 25 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins François Robine, Instituteur et Auguste Michel, Garde-champêtre. Il est orphelin de père et de mère lorsqu’il est appelé à faire son service militaire le 20 novembre 1913. Il manque à l’appel il est classé dans les délais d’insoumission le 2 janvier 1914 par la Gendarmerie de Graville -Saint-Honorine, commune rattachée en 1919 au Havre (76). Déclaré insoumis le 2 février 1914. Condamné par le conseil de guerre de la 3° région pour insoumission en temps de guerre et en temps de paix à 5 ans prison. Bénéficie d’une ordonnance de suspense d’exécution de jugement rendu le 8 octobre 1915 par Mr le général commandant la 3° Région militaire. Rayé de l’insoumission le 6 août 1915 il est incorporé au 74° RI à compter du 5 août 1915, il est affecté au 24° RI le 2 novembre 1915, il passe au 36° RI le 7 novembre 1915 et rejoint au front son Régiment. Il est tué à l’ennemi à Mouilly (Meuse) le 20 septembre 1916, il a 23 ans . Selon sa fiche matricule il est inhumé, tombe 262, au cimetière de Mouilly, avis officiel du avis officiel du 27 octobre 1916. « Mémoire des hommes » donne sa sépulture à la Nécropole Nationale de BRAS-SUR-MEUSE, tombe individuelle 1759. Signalement : Cheveux et sourcils châtains clairs, Yeux gris, front ordinaire, nez petit, visage ovale, taille : 162 cm. Sa campagne contre l’Allemagne est du 5/08/1915 au20/09/1916 soit 13 mois de guerre. Aucun secours expédié, aucune reconnaissance mentionnée. Mouilly en Haute Meuse, est la base arrière des Régiments avant de monter en ligne. Nous sommes au pied des Eparges. Le JMO du 36°me RI signale ce 20 septembre 1916 ses pertes : 1 tué, 4 blessés + 4 blessés légers non évacués. André Godreuil est le tué de la journée. Ces pertes sont dues à une grande activité des Mineuweper allemandes dans le quartier de Venise. La section de mitrailleuses du Calvaire quitte son emplacement pour aller à la Côte de Senoux, entrée de la tranchée de Calonne. Elle est remplacée par les fusils mitrailleurs par emplacement d’une pièce. L’acte de décès du Ministére de la Guerre est transcrit à l’Etat-Civil de Hambye le 16 octobre 1917, il y a lieu d’en joindre une copie. Je note qu’il est bien mentionné « orphelin de père et de mère » lors de son incorporation. Il manque l’adresse de son domicile et la case « profession » est vide. Orphelin, c’est la raison de son oubli aucun membre proche a pu réclamer que son nom soit porté sur le Monument aux Morts de Hambye. Ses parents sont-ils décédés à Hambye ? À vérifier.

Grace à « Geneanet » des descendants viennent de se faire connaître. Il s’agit de Nicole RENAUD , elle habite FYE 89800, elle est la petite-nièce de André GODREUIL, la petite-fille de Suzanne Godreuil, sœur cadette de André Godreuil née en 1894. Ils sont contact ables.

GRENTE Alphonse, Pierre classe 1913 Combattant de 14/18 310° RI Mort pour la France le 20/04/1916 à Erlangen Allemagne (Hôpital de réserve) Matricule 749

C’est dans un village non cité de Hambye que naît Alphonse, Pierre le 29 juin 1893 Charles Guénon Deslongchamps, Maire, enregistre le 11 juillet 1893, la déclaration d’Honorine Marie Douville, 34 ans, Journalière, laquelle se reconnaît mère sous le nom de Douville d’un enfant né d’elle le 29 juin 1893. Sont présents comme témoins François Robine, Instituteur et Auguste Michel, Garde-champêtre. Honorine se marie plus tard avec François Eugène Grente Incorporé au 25° RI à Cherbourg à compter du 18 novembre 1913. Son signalement est : Cheveux blonds, Yeux bleus, front vertical, nez cave sinueux, visage ovale, taille : 170 cm.

Affecté au 110° Régiment d’Infanterie le 30 août 1914, il rejoint son Régiment positionné sur l’éperon Nord de Haut-le-Wastia au bord de la Meuse dans les Ardennes belges. Il bat en retraite il va être fait prisonnier aux environs de Châtelet. Blessé il est soigné par les Allemands. Est-ce de sa blessure ou bien de maladie ? Il meurt à l’Hôpital de réserve à Erlangen, Allemagne, le 21 avril 1916. Son corps est inhumé à Sarrebourg à la Nécropole Nationale des Prisonniers de Guerre 14/18, Tombe individuelle 7924.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2/08/1914 au 21/04/1916. Il a 23 ans. Pas trace de secours payé à ses parents.

HAVEL Émile, Edmond, Ernest Arthur, Bon, Martial classe 1894 Volontaire de 51 ans, soldat en septembre 1914, Officier en 1916. Mort Pour La France le 17 avril 1916 Douaumont (Meuse)

« C’était une âme d’élite, un vrai et noble fils de cette terre de France pour laquelle il a consenti le sacrifice de sa vie... » Général de Castelnau aurait pu dire de Émile Havel.

Il naît à Hambye le 21 novembre 1864 au village de la Cave chez son Grand-père maternel Martial Barbey, ancien Notaire, 66 ans. Ce dernier déclare à sept heures et demie du soir en présence de Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur, Maire, la naissance en son domicile, le jour d’avant-hier, d’un enfant né du légitime mariage de Monsieur Arsène, Aimé, François Havel, âgé de 30 ans, Maître Répétiteur au Lycée Saint-Louis à Paris où il est domicilié et de Madame Cécilia, Henriette, Adèle Barbey, âgée de 34 ans, son épouse domiciliée à paris ainsi que l’enfant. Six prénoms sont enregistrés : Émile, Edmond, Ernest, Arthur, Bon, Martial. Les témoins sont le secrétaire Instituteur Etienne Montabert et le Garde-champêtre Victor Beaufils. Il se marie le 29 septembre 1909 à Brest avec Marguerite, Louise Kerdraffé. Il est incorporé à Laval : « Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 21 août 1914 à la Mairie de Laval au titre du 19° Régiment d’Infanterie, arrive au Corps le 22 août 1914. » Il est Caporal le 1er janvier 1915, Sergent fourrier le 14 juin 1915, Adjudant le 15 octobre 1915, Nommé sous-lieutenant de réserve à titre temporaire sur décision du général en Chef du 9 janvier 1916. Nomination ratifiée par Décision Ministérielle en date du 14 janvier Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, front large, yeux marrons, nez rectiligne,visage ovale, taille 172 cm.

Il rejoint son régiment aux Armées le 14 novembre 1914 à Bazentin-la-Boisselle (Somme), c’est la vie des tranchées, les combats y sont féroces, il a l’occasion de se distinguer, il faut empêcher l’Allemand dans sa course à la mer. « Le 17 décembre Le général de Castelnau devait agir en direction générale de Combles, le 11e corps d'armée attaquant sur Ovillers et La Boisselle, la 53e division de réserve sur Montauban et, ultérieurement, sur Contalmaison. Bien que les brèches dans les réseaux ennemis ne fussent pas complètes, l'opération fut décidée pour 6 heures, le 17 décembre, sans préparation d'artillerie, pour obtenir le bénéfice de la surprise. D'un premier élan, le 19e régiment d'infanterie atteint la lisière nord d'Ovillers et le bataillon du 118e se jette dans le cimetière de La Boisselle. Malheureusement, un feu intense d'artillerie balaie tout le plateau à l'ouest d'Ovillers et le fond du ravin 92. Nos réserves ne peuvent approcher. Dans la nuit, les débris des formations d'attaque se replient sur nos lignes, sauf à La Boisselle où nous conservons le cimetière. A la 53e division, notre infanterie, dans un élan superbe, enlève et dépasse sur plusieurs points la première ligne des tranchées ennemies vers Mametz et au nord de Maricourt : nous repoussons de violentes contre-attaques allemandes débouchant du bois de Bernafay et de l'est de Mametz ; mais notre progression est arrêtée. Nos gains n'étaient nulle part en rapport avec les lourdes pertes subies. Nous nous heurtions toujours à des lignes de soutien, flanquées par des mitrailleuses. Citation à l’ordre de la Division le 21 septembre 1915 : « Professeur Agrégé de l’Université enseignant au Lycée de Brest, engagé volontaire pour la durée de la guerre à l’âge de 51 ans depuis le 22 août 1914, au front depuis le 14 novembre 1914 et sur sa demande expresse. A acquis depuis cette date des connaissances telles qu’il a été successivement nommé Caporal, Sergent Fourrier, (n’avait jamais été soldat, ayant bénéficié de la loi de 1892). Versé dans une compagnie combattante a participé avec cette dernière à l’attaque des tranchées ennemies d’Ovillers-la-Boisselle le 17 décembre 1914. S’y est fait remarquer par sa volonté, son calme et sa belle attitude au feu. Gradé d’une très grande modestie à l’occasion des félicitations qui lui étaient adressées par ses chefs et pour le bel exemple qu’il donne à tous, a répondu : Je ne fais que mon devoir ! » Le 17 décembre 1914, le 19e régiment d'infanterie partait à l'assaut du village d'Ovillers. Combat où le régiment a 302 soldats tués et plus de 800 blessés ou fait prisonniers. Jusqu’en juillet le 19éme RI se bat dans la Somme puis rejoint l’ensemble des Régiments se préparant à la grande offensive en Champagne, septembre 1915. Au nord de Perthes, nos contingents savoyards et dauphinois du 14e Corps d'Armée parvinrent à midi sur les pentes de la cote 193. Dans cette lutte, le 19e régiment d'infanterie se fit remarquer par sa fougue et son esprit de sacrifice. Ses vagues d'assaut s'emparèrent rapidement des premières lignes allemandes, et, par le ravin de la Goutte, coururent vers Tahure dont les abords présentaient de terribles difficultés. En 1916 le 19° RI est engagé dans la bataille de Verdun pour les mois de mars et avril. Il est à la tête d’une compagnie, il est tué à l’ennemi le 17 avril 1916 devant Douaumont dans une contre-attaque menée dans le ravin de la mort, le Ravin de la Dame. Cité à l’Ordre de la Division le 7 mai 1916 : « Engagé volontaire de 52 ans a toujours été pour tous un exemple de courage et de sacrifice. A trouvé la mort glorieuse qu’il désirait en exhortant au calme et à la bravoure sa compagnie fortement éprouvée » Le JMO du 19° RI est disparu, du moins je n’ai pu le lire. Dommage, j’aurais pu avoir connaissance des circonstances de la mort d’Émile Havel et de ses nombreux camarades de combat dans ce Ravin de la Dame, situé au Sud-est de Douaumont, au pied de l’ouvrage de Froideterre. Le 15 avril, trois bataillons du 36e régiment d'infanterie et des éléments du 12e enlevaient 160 prisonniers et 2 mitrailleuses entre la Caillette et la Fausse-Côte. Le 18, un coup de main nous permettait de progresser jusqu'à la lisière du bois des Caurettes.

Le 19, trois bataillons (du 15e, du 154e et du 306 e régiment d'infanterie) faisaient 150 prisonniers sur le Mort-homme, en avant de la cote 295.Sans doute, l'Allemand ripostait : il lançait, le 22, une division toute entière, la 43e division d'infanterie, à l'assaut de nos positions sur ce même Mort-Homme ; il renouvelait ses attaques le 30 avril et les jours suivants ; mais la muraille résistait à tous les coups de bélier. La terre de Verdun devenait un champ de mort effroyable, où les deux Armées s'écrasaient sur place. Et il devait en être ainsi huit mois encore. « Combien de violentes attaques allemandes repoussâmes-nous, cette nuit-là ? Je l'ignore, mais je sais que ce fut horrible ! Les abris et les boyaux regorgent de morts et de blessés. Les brancardiers, une fois de plus, ne suffisent pas à la besogne. « Le jour vient enfin arrêter le combat mais nous recommencerons la nuit suivante. » Un avis officiel du Ministère de la Guerre est expédié à la famille. Le décès est fixé au 17 avril 1916 par jugement déclaratif rendu le 24 octobre 1917 par le Tribunal de Brest et transcrit à Brest le 8 novembre 1917...Nous n’avons point d’information sur le lieu de sa sépulture. Nous supposons que les restes de Émile Havel font partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de Verdun et ses ossements se trouvent rassemblés dans la Nécropole Nationale de Douaumont avec ses milliers de soldats inconnus…

Un témoignage des combats pour la reprise du Fort de Douaumont : « Au-delà, le travail de notre artillerie lourde, courte et longue, et de nos 75, pour être différent de celui de l'artillerie de tranchée, n'avait pas été moins terrifiant. « La zone crapouillotée une fois dépassée, dit encore le lieutenant Petit, le décor change ; nous nous trouvons dans le Sahara. C'est un véritable désert au travers duquel nous avançons » « Le sol est nivelé par les obus, sa surface est recouverte de matériaux de toutes sortes, brisés, pulvérisés : havresacs boches, fusils, casques, équipements, bottes, débris humains, un bras ! Une jambe ! Une tête !... Tout est haché ... »

VERDUN 17 AVRIL 1916 Verdun - Le ravin de la Dame et le ravin de la Couleuvre - BDIC VAL 207/021

Dès le matin, le bombardement habituel reprend et s’amplifie d’heure en heure. L’extrême violence de ce dernier détruit tout. Les tranchées et positions françaises sont nivelées et beaucoup de soldats du 19e régiment d’infanterie sont victimes de cet ouragan de fer et de feu, tués, blessés, enterrés vivants, disparus… A 11 heures 30, les Allemands passent à l’offensive. Abasourdis, les survivants tentent de repousser l’ennemi. Dans le secteur du 1er bataillon, il parvient à s’infiltrer dans le bois Albain, le ravin de la Couleuvre, le bois Nawé et, contournant les positions françaises, il surprend nos soldats par derrière et fait de nombreux prisonniers. De leur côté, les 2e et 3e bataillons résistent farouchement aux assauts et ne cèdent le terrain que pas à pas. La 8e compagnie est submergée et les soldats allemands s’engouffrent dans cette brèche mais une contre-attaque de la 10e compagnie parvient à refouler ces hommes jusque-là tranchée Picard. En fin de journée, les Allemands n’ont progressé que d’environ 500 mètres. L’héroïque résistance du 19e régiment d’infanterie l’ayant empêché d’aller plus loin. Mais à quel prix, 110 hommes sont tués au combat pour cette seule journée du 17 avril 1916.

Décimé, le 19e régiment d’infanterie est relevé de l’enfer de Verdun le 20 avril 1916.

HUREL Aristide classe 1902 Combattant de 14/18 MPLF le 10 juillet 1916

Affecté au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale de Cherbourg il arrive au corps le 3 août 1914.Il quitte Cherbourg le 7 août, entre en Belgique le 10 août. Il va vivre à Rossignol le 22 août le choc frontal avec l’ennemi « en quelques secondes les compagnies avaient perdu les trois quarts de leurs effectifs »-. Ce sera la déroute des armées françaises jusqu’à la Marne et son positionnement en Artois.  Le 1er RIC embarque le 19 février 1916 à destination de Salonique il débarque en Orient le 23 février. Il participe aux premiers engagements contre les Bulgares, se bat avec toute son énergie dans des conditions très difficiles.

Le 1er RIC embarque à Cherbourg le 7 août au soir et débarque le lendemain dans un port belge. L’offensive s’engage le 10 août, le régiment progresse lentement jusqu’aux abords de Charleroi. Le 21 août en raison de la rencontre possible de l’ennemi des dispositions sérieuses sont prises. Une compagnie est envoyée en avant-garde à  « la ferme le Mesnil », laquelle est occupée par une reconnaissance de cavaliers ennemis, les Uhlans réussissent à s’enfuir en laissant les chevaux, les harnachements, les armes et des effets d’habillement.

Le 22 août c’est la bataille de Rossignol le 1er RIC s’avance en ordre de bataille et se trouve arrêté par une vive fusillade, l’affrontement est terrifiant en quelques secondes les compagnies avaient perdu les trois quart de leurs effectifs. Les pertes s’élèvent à 52 officiers et à 2400 hommes de troupe Tués blessés disparus, le 1er RIC est réduit dans cette seule journée à 22 officiers et à 800 hommes de troupe.

Le lendemain la retraite commence en laissant derrière du matériel et des hommes…  C’est la honte des chefs

Gravement malade il est atteint du paludisme et de dysenterie il est hospitalisé sur le navire hôpital «  La Bretagne », il décède le 10 juillet 1916 « des suites de maladies contractées sur le champ de bataille."

Il est déclaré Mort Pour La France le 7 septembre 1916 et un secours de 150 francs est accordé à sa veuve. Est-il enterré à Salonique ? A-t-il été jeté par-dessus bord comme les marins décédés en mer ?

Le Journal de Marche des Opérations ( J.M.O.) du 1er Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC) s’arrête le 12 mai 1915. A quel régiment le 1er RIC est-il rattaché ? En l’absence de ce journal il n’est pas possible de refaire le parcours en Orient de notre combattant Aristide Hurel.

Il est né à Roncey le 4 mars 1882. Son père Clovis, Bon, Jude, Stanislas Hurel, 27 ans, vient le 5 mars à cinq heures du soir déclarer sa naissance devant Isidore Durand maire de la commune de Roncey en compagnie de Jean-Baptiste Saint Denis Instituteur 37 ans et de Désiré Lefévre Marchand 43 ans. Sa mère Angelina Virginie Bouchard a 19 ans, ils sont cultivateurs, ils habitent le village de la Cueulière.

En 1907 à Saint-Denis le Gast Aristide se marie le 1er juin avec Berthe Adèle Rosselin née à la Haye-Pesnel le 6 juin 1884 au village de la Bourgeois, bordant la voie ferrée Paris/Granville. Elle attendra la fin de la guerre pour se remarier à Hambye le 16 novembre 1918 avec Alfred Dobrecourt, Elle décédera le 12 avril 1961 à Saint-Denis le Gast, elle a 77 ans.

LEJAMTEL Léopold, Joseph classe 1904

Combattant de 14/18 Mort Pour la France le 11/08/1916 à Fleury devant Douaumont.

Fils de François Lejamtel Cultivateur 32 ans, Cultivateur et de Célestine Clémentine Lavalley 23 ans, Cultivatrice Georges naît au village de la Pagerie, Maupertuis le 25 septembre 1884.

Il réside à Hambye, il est Domestique, lorsqu’il passe le conseil de révision, exempté en 1905 pour arrêt de développement. Il est déclaré bon pour le service armé à Saint-Lô le 21 septembre 1914, décret du 9 septembre 1914, le front a besoin d’hommes il faut faire face à l’hécatombe de la bataille des frontières, plus de 100.000 soldats hors de combattre.

Il est affecté à Saint-Brieuc au 155éme RI, arrive au corps le 23 février 1915. Son signalement est : Cheveux et sourcils bruns, yeux roux, front ordinaire, nez relevé, bouche petite, menton rond, visage ovale, taille 152 cm.

La formation de soldat achevée il passe 48éme RI de Guingamp le 20 mai 1915 et rejoint son régiment sur le front à Verdun. Lors d’une attaque des Allemands à Fleury devant Douaumont le 11 août 1916 Léopold Lejamtel est tué à l’ennemi. Il est inhumé au cimetière de Glorieux-Verdun (Meuse).

Son décès est fixé au 1/07/1915 et transcrit sur les registres de la mairie de Maupertuis suivant un jugement déclaratif de décès rendu par le Tribunal de Saint-Lô le 28/07/1921. Un secours de 150 francs prévu par la circulaire du 15/02/1915 a été payé à sa veuve le 18/10/1916. Il avait 32 ans ce 11 août 1916 dans l’enfer de Verdun.

Sa campagne est du 23/02/1915 au 11/08/1916 soit 18 mois sur le front. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye et de Maupertuis.

LEMIERE Édouard Alexandre classe 1905

Combattant de 14/18 Non reconnu comme Mort Pour La France, décédé le 25 mars 1916

C’est au village de la Tannerie que naît le 4 septembre 1885 Édouard, ses parents Hippolyte, François Lemière a 41 ans et Marie, Émilie Hurel 22 ans.

Il est Charpentier lorsqu’il fait son service militaire au 10éme Régiment d’Artillerie de Campagne à Rennes en 1905. Par la suite il est affecté au 2éme Régiment d’Artillerie à pied de Cherbourg à compter du 1 mars 1912. Rappelé à la mobilisation générale le 4/08/1914 il va se trouver en Lorraine avec le 2éme RA les Artilleurs sont privilégiés par rapport aux fantassins, ils se trouvent toujours en arrière.

Il tombe malade, une bronchite chronique, il est réformé n°2 par la commission spéciale de Toul le 5 mars 1916 et renvoyé dans ses foyers. Il n’est pas soigné c’est donc moribond qu’il retrouve sa femme Léa au Village-aux-Francs.

Il meurt à Hambye le 25 mars 1916, il a 31 ans. Étonnant! Il n’est pas reconnu Mort Pour La France. Sa bronchite transformée en Tuberculose Pulmonaire Ouverte a bien été contractée à la guerre. Son nom mériterait d’être gravé sur le monument aux morts de la commune.

Il était Charpentier et s’était marié le 4 novembre 1913 avec Léa Maria Postel née à Saint-Denis-le-Gast le 14 juin 1891. Jeune veuve elle se remariera avec Désiré Camille Fericot le 9 février 1920.

LEMIERE Ferdinand, Henri, Cénéric

classe 1909 Combattant de 14/18 80ème RIT Mort pour la France le 05/06/1916 à Boesinghe

C’est au village aux Francs que naît Ferdinand le 19 mars 1877 Pierre, Alphonse Niobey, chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Clermont Lemiére, 37 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de Virginie Thurgis, son épouse, 29 ans, Ménagère. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Jules Née, Menuisier.

Incorporé au 2éme RI à Granville à compter du 16 novembre 1898, est envoyé en disponibilité le 25 septembre 1901 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux sourcils châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez long, bouche moyenne, visage ovale, taille : 160 cm.

Il se marie le 7 octobre 1908 avec Maria, Vitalie, Célestine Deshogues et s’installent sur une ferme à Saint-Denis-le-Gast. Cette dernière s’est mariée une première fois à Saint-Martin de Cenilly avec Bon Joseph Doyère et en seconde noces avec Ferdinand Lemiére.

Affecté au 80éme RIT de Saint-Lô, Il est rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son Corps le 4 août 1914. Il va connaître un début de guerre tranquille mais après l’hécatombe de la terrible bataille des frontières, son régiment est mis contribution en Artois et en Belgique, c’est la rude vie des tranchées. Lors d’une violente offensive ennemie il est tué à l’ennemi à Boesinghe (Belgique) le 5 juin 1916.

Un avis du Ministére de la Guerre est adressé à sa famille le 20 juin 1916. Il est présumé inhumé, cimetière militaire prés de la route de Fuines à Ewoerten, coté Est de la route.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 4/08/1914 au 5/06/1916, soit 22 mois. Il a 39 ans.

Un secours de 150 francs est payé à sa veuve Maria Vitalie Deshogues, prévu par la circulaire ministérielle du 17 février 1915. La lecture du J.M.O. du 80éme RIT n’est pas accessible ou bien n’existe pas ? Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune de Saint-Denis-le Gast et ne figure point sur celui de Hambye

LEVALLOIS Joseph, Jules classe 1913 Combattant de 14/18 310éme RI Mort pour la France le 04/09/1916 à Chilly-sur-Somme (Somme) Mle 586

C’est au village de la Donvillère que naît Joseph, Jules le 12 octobre 1889 Jules Pignollet, Maire, enregistre la déclaration d’Aristide, Candide, Joseph Levallois, 29 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de Marie Joséphine Godefroy, son épouse, 21 ans, Ménagère. Sont présents comme témoins Alcine Tostain, Instituteur et Auguste Michel, Garde-champêtre.

Incorporé au 25éme RI à Cherbourg à compter du 7 novembre 1911, caporal le 25 septembre 1912, envoyé en disponibilité le 23 septembre 1913.

Son signalement est : Cheveux châtains, Yeux gris, front bas, nez moyen, menton rond, visage ovale, taille : 164 cm.

Il habite Coigny, prés de Saint-Lô lorsqu’il est rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son Corps le 3 aout 1914. Il va connaître toutes les péripéties de son Régiment, la terrible bataille des frontières, la débandade sur la Marne et la retraite des troupes allemandes défaites. Le 25éme RI se positionne dans les tranchées devant Arras, en Champagne puis dans la Somme et c’est lors d’une énième offensive qu’il est tué à l’ennemi devant Chilly (Somme) le 4 septembre 1916.

Il est présumé être inhumé sur le Territoire de Chailly-Moncourt.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2/08/1914 au 4/09/1916. Il a 26 ans.

Un secours de 150 francs est payé à sa mère le 13 décembre 1916 prévu par la circulaire ministérielle du 17 février 1915.

Citation à ordre du Régiment, le 25éme RI, en date du 24 septembre 1916 : « Gradé énergique et d’un sang froid remarquable, blessé mortellement en repoussant une tentative de sortie d’un poste ennemi cerné le 4 septembre 1916 » Cela lui vaut à titre posthume la Croix de Guerre, étoile de bronze.

« Juillet et aout 1916 le 136éme RI voisin du 25éme Ri se prépare à la grande offensive de la Somme. Ils cantonnent à saint-Maur, à Crévecoeur , ils font des exercices de combat et se forment à de nouveaux matériels, entre autres des mitrailleuses…le commandement est assuré par le général Anthoine. Entre Maricourt et Chilly le Régiment relève le 256éme RI et le 281éme Ri sur un front de deux kilomètres appuyé par sa gauche au Nord du 25éme Ri et au Sud par le 105éme Ri. L’Artillerie ennemie s’acharne et fait de nombreuses victimes... »

MOREL Eugène, Marie, Laurent, Aimé classe 1914

Combattant de 14/18 Mort pour la France le 10/09/1916 à Vrely Bataille de la Somme secteur Maricourt.

C’est à Braffais, commune proche de la Haye-Pesnel, que naît Eugène le 8 juin 1894 de Victor Laurent Morel et de Louise Morel, Ils sont cultivateurs. Les Archives de Braffais ne sont pas numérisées pour l’année 1894.

Incorporé au 136éme RI de Saint-Lô à compter du 3 septembre 1915 est envoyé aux armées le 6 février 1916 sa formation de soldat étant faite.

Son signalement est : Cheveux sourcils châtains foncés, Yeux marrons, front ordinaire, nez rectiligne, bouche moyenne, visage ovale, taille : 157 cm.

Son régiment est mis à contribution en Artois et en Belgique, c’est la rude vie des tranchées. Lors d’une violente offensive ennemie il est tué à l’ennemi à Maricourt (Somme) le 10 septembre 1916.

Un avis de décès est envoyé le 16 septembre 1916 Il est inhumé au cimetière militaire de Vrely dans une fosse commune

Sa campagne contre l’Allemagne est du 3/09/1915 au 10/09/1916, soit 12 mois. Il a 22 ans.

Inscrit au tableau spécial de la Médaille Militaire J.O. du 30/01/1921: « Brave et dévoué soldat tombé glorieusement le 10 septembre 1916 au cours de l’attaque de positions allemandes devant Chilly. » Croix de guerre avec étoile d’argent, Médaille Militaire à titre posthume décret du 28 janvier 1921

Rien n’indique le lien d’Eugène Morel avec la commune de Hambye. Il y a bien un Émile Morel qui habite au village de la Tisonnière, un frère ? Un parent ? Etait-il employé à son service ? Aucune mention de Hambye n’est notée sur sa fiche matriculaire et autres documents. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Subligny, de Braffais et de Hambye

Le général commandant la division adresse un message de remerciements à ses troupes : “... dédaigneux de l'ennemi, insouciants de ses projectiles, sûrs de leur valeur personnelle, animés de la volonté de vaincre, officiers, sous-officiers, caporaux et soldats ont enlevé de haute lutte, gaiement, à la Française, les positions ennemies fortement organisées, inscrivant ainsi une nouvelle page brillante à l'historique de leurs régiments.”

MPLF 1917

 

BENOIST René le 29 juillet à Ouiches (Aisne) 7éme RIC Ne figure pas gravé MPLF à Hambye mais MPLF à Villebaudon

BREGEAULT Jules 23 avril au Mont-Cornillet (Marne) 41éme RI

DOLLEY Léon le 21 février à Hambye suite maladie 36éme RI

DUPLENNE Eugène le 1er Mars à Rennes également MPLF à Montsurvent

GALMEL Ludovic le 27 avril à Louvercy (Marne) Chemin des Dames 20éme RI Ne figure pas gravé MPLF à Hambye mais MPLF à Villebaudon

GARDIN Albéric le 28 avril à Prosnes (Marne) 80éme RIT

LEFRANC Joseph le 14 juillet à Cerny (Chemin des Dames ) 5éme RI

LECLERC Albert le 19 avril à Berry-sur-Bac ltures (Aisne) 267éme RI MPLF Champrépus

LETONDEUR Georges le 3 août à Hambye Non reconnu Mort pour la France mais son nom est bien gravé MPLF sur le monument aux morts de Hambye.

NIOBEY Jean le 16 avril à Vallée Foulon ( Chemin des Dames)

PIRON Lucien le 9 novembre Bois des Cauriéres Verdun 225éme RI

THOMINE Albert le 30 avril au Bois de la Grille Mont-Cornillet 2éme RI

Ils sont 12 poilus natifs de Hambye Morts Pour La France au cours de l’année 1917

 

BENOIST Maurice, René classe 1915 Combattant 14/18 Matricule 134 Mort Pour La France à Oulches La vallée-Foulon (Aisne) le 29/07/1917 7éme RIC

Devant Charles Guénon Deslongchamps Maire de la commune de Hambye et en présence de François Robine Instituteur et d’Auguste Michel Garde-champêtre, Louis, Édouard Benoist, 34ans, déclare la naissance de Maurice, René, au village de la Rairie, le 10 avril 1895, né de lui et de Marie, Aimée Moricet 34 ans, ils sont cultivateurs.

Ajourné en1914 et 1915 pour faiblesse et classé dans la 1ere partie de la liste en 1916, Il est Domestique dans une ferme de Villebaudon lorsqu’il arrive au Corps le 1er RIC le 1er septembre 1916 pour sa formation de soldat. Lors de son incorporation ses deux parents sont décédés, il est orphelin.

Son signalement est : Cheveux blonds, yeux marron, front vertical, nez rectiligne, visage ovale taille 175 cm rectifiée à 178 cm.

Aux Armées, il est muté au 6éme RIC le 17 février 1917, puis au 7éme RIC le 22 juillet 1917. A Oulches (Aisne) Il est évacué le 29 juillet et déclaré avoir été tué à l’ennemi le 1er août 1917, selon avis du 11 septembre 1917. Son décès est fixé le 29 juillet 1917 par jugement déclaratif du Tribunal de Saint-Lô et transcrit à la mairie de Villebaudon le 9 décembre 1921.

Lors de l’offensive française, ce 29 juillet 1917, sur l’Aisne il disparaît. Il est inhumé à Pontavert(Aisne), Nécropole Nationale de Pontavert tombe individuelle 5126.

Dans cette affaire qui fut menée avec la dernière énergie et qui permit de gagner seulement une partie du terrain perdu par nos prédécesseurs (les 25 et 26 juillet), nos pertes furent très sévères pour les trois bataillons engagés ce 29 juillet: 491 tués, blessés et disparus. JMO du 7éme RIC

Sa guerre contre l’Allemagne est de 11 mois, du 1 septembre 1916 au 2 août 1917 Il a 22 ans.

BREGEAULT Jules, Georges classe 1915 Combattant 14/18 Mle 134 M.P.L.F. Mont-Cornillet, Ambulance de Bouy (Marne) le 23/04/1917 41éme RI

Devant Charles Guénon Deslongchamps Maire de la commune de Hambye et en présence de François Robine Instituteur et d’Auguste Michel Garde-champêtre, Albéric, Auguste Bregeault, 35ans, déclare la naissance de Jules, Georges au village de la Foulerie, le 6 septembre 1895, né de lui et de Célestine, Marie, Joséphine Laubel 24 ans, ils sont cultivateurs.

Incorporé au 70éme RI à compter du 28 décembre 1914, passe au 41éme RI le 25 juin 1915

Son signalement est :Cheveux châtains, yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, visage ovale, taille 163 cm.

Malade il est hospitalisé du 23 mars au 20 avril 1915 pour rougeole et oreillons. Il fera un séjour à l’Hôpital de Chaumont du 16 septembre au 23 octobre 1915 pour une Gastroentérite et à nouveau hospitalisé du 28 novembre au 22 décembre 1915 pour une hernie inguinale double. Avec le 41éme RI il sera de tous les combats en 1916 et 1917.

Il est blessé grièvement au Mont Cornillet par éclats d’obus à la cuisse le 23 avril, évacué sur l’hôpital de Bouy, il meurt des suites de ses blessures le 24 avril 1917, « tué à l’ennemi ».

Les pertes enregistrées sur le JMO du 41éle RI sont le 23 avril : 74 tués, 216 blessés, 136 disparus. Le 24 avril : 9 tués, 22 blessés, 1 disparu. Voilà une idée de la bataille pour les Monts : Mont-Haut, Mont-Cornillet.

Le colonel CHEDEVILLE, commandant le régiment rédigea cette phrase amère : « Le tir de destruction a été mal réglé ou pas du tout ». Les soldais quant à eux ne pouvaient protester que dans leurs lettres : « Le moral est bien bas dans notre régiment en ce moment. Les pertes sont graves le succès incertain ». – « Nous sommes arrivés dans un bien mauvais endroit. C'est un enfer bien pire que Verdun ». « Ici. le 17 avril 1917, au trente-troisième mois d'une guerre impitoyable, des milliers de soldats français sont tombés pour la reprise des Monts de Champagne. Eux aussi. Ils aimaient la vie. Ils ont souffert et ils sont morts dans l'espoir que leur sacrifice assurerait la paix entre les hommes. Passant n’oublie pas ! ».

Il est inhumé à Souain-Perthes-lès-Hurlus (51 Marne) Nécropole Nationale de la Crouée, tombe individuelle 3681.

Sa guerre contre l’Allemagne est de 28 mois du 28 décembre 1914 au 24 avril 1917. Il a 21 ans Un secours de 150 francs est alloué le 17/07/1917 au père du militaire Monsieur Albéric Bregeault.

DOLLEY Léonclasse1910 Combattant de 14/18 Matricule 761 M.P.L.F. le 21 juin 1917 36éme RI à Coeuvres (Aisne)

Le 2 octobre 1890 naît au village de la Buhotterie Léon, Joseph Louis Dolley, son père Édouard Auguste Clermont a 49 ans sa mère Augustine, Adélaïde Lemare a 36 ans, ils sont cultivateurs.

Il vit chez ses parents à la Buhotterie, comme Cultivateur, lorsqu’il rejoint son corps d’incorporation, le 36éme Ri de Caen, à la mobilisation générale le 3 août 1914. Il va passer plus de 30 mois sur le front, il participe à tous les engagements du 36éme RI : 1914 Le châtelet, la Marne, Montmirail, Château de Brimont, les Cavaliers de Courcy. 1915 : Aisne, l’Artois, Neuville-Saint-Vaast… 1916 : La Somme, bataille de Verdun (avril), Woëvre, tranchée de Calonne, les Eparges… 1917 : Les Eparges, puis Lorraine secteur de Lunéville, Aisne (juin à août)….

Une partie du 36éme RI et du 129éme Ri, cantonné à Coeuvres, se mutine et décide de monter sur Paris, le 30 mai…Le train est stoppé à Villers-Cotterêts, les mutins furent ramenés à Soissons et les meneurs supposés mis en prison et jugés…

C’est à Coeuvres où il se trouve en repos que Léon tombe gravement malade, une broncho pneumonie grippale, Il part en permission convalescent, mais il n’est pas guéri. A Hambye la fièvre grippale revient, il en meurt le 21 juin 1917. Il est inhumé « au rang » dans le cimetière communal, il a 26 ans.

Sa tombe devrait être visible aujourd’hui, à vérifier.

Un secours de 150 francs prévu par la circulaire ministérielle du 13 février 1915 a été payé à la mère le 25 septembre 1917. Le père est décédé entre temps. Sa sœur aînée Marguerite née le 13 avril 1882 se marie le 3 novembre 1908 à Pierre François Legoupil (né le 10/08/1878 et décédé à Percy le 30/09/1914), elle meurt à Percy le 5 mai 1966.

DUPLENNE Eugène, Victor, Émile classe 1901 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 1/03/1917 à Rennes.

Fils de Jean Baptiste Gilles Duplenne 33ans Cultivateur et de Pauline Blanche Blaizot 28 ans, Ménagère naît au village de la Lozière à Montsurvent le 23 février 1881. Il est Boulanger, il part faire son service militaire à Rennes à la 10émé Section des commis et des ouvriers de l’administration le 16 novembre 1902. Il est nommé caporal le 28 septembre 1904 et envoyé en disponibilité le 23 septembre 1905. Il vient de faire trois ans de service.

Rappelé à la mobilisation générale, il rejoint son corps le 3 /08/1914, la 10éme section d’Administration à Rennes et il va y passer toute sa guerre. Il est muté dans l’Armée Territoriale le 7 juin 1915, père de quatre enfants vivants. Il décède le 1 mars 1917 à l’hôpital complémentaire n°30 à Rennes pour une broncho pneumonie avec néphrite et délirium tremens.

Son décès est transcrit sur les registres de la mairie de Hambye le 1 mars 1917. Pas de secours de 150 francs accordé à la veuve, pas de mention comme Mort pour la France enregistrée. Sa veuve avec ses quatre enfants a-t-elle obtenu l’allocation de veuve de guerre ? Certainement !

Il est bien listé comme MPLF au Ministére de la Guerre voir « Mémoire des hommes ». Son nom est porté sur le monument aux morts de Montsurvent. Il est également gravé sur le monument aux morts de Hambye Nous ignorons le lieu de sa sépulture : Rennes ? Hambye ? Montsurvent ?

Il s’est marié à saint Nicolas de Coutances le 24 février 1903 avec Élisa, Marie Lecaplain. Il avait 36 ans ce 1er mars 1917

GALMEL  Ludovic, Emmanuel classe 1917  

Combattant 14/18  Matricule 207 Mort Pour La France à Louvercy (Marne) le 27/04/1917  20éme RI

C’est au village de la Riverie que naît Ludovic le 11 juin 1897 Devant Charles Guénon Deslongchamps Maire de la commune de Hambye et en présence de François Robine Instituteur et d’Auguste Michel Garde-champêtre, Achille, Auguste Galmel, 34ans, Cultivateur déclare la naissance de Ludovic, au village de la Riverie, né de lui et d’Ernestine, Léontine Esnée 24 ans, Ménagère.

Il est Cultivateur, il travaille avec ses parents installés à Villebaudon, lorsqu’il  est incorporé au 70 »me RI le 10 janvier 1916 pour sa formation de soldat.

Son signalement est : Cheveux châtains, yeux marron, front moyen, nez rectiligne sinueux, visage ovale, taille 157 cm.

Aux Armées, il est muté au 20éme RI le 26 mars 1917 il retrouve son Régiment à Louvercy (Marne). Il est tué par une explosion d’une grenade le 27 avril 1917. C’est lors de la bataille du Chemin des Dames qu’il trouve la mort, il se préparait au combat et une grenade explosa à ses pieds.

Il est inhumé au cimetière de Louvercy, Châlons-sur-Marne, tombe n°106, le 27 avril 1917. Puis il sera exhumé et rejoint la Nécropole Nationale de Suippes « La ferme de Suippes » tombe individuelle n°2139

Sa guerre contre l’Allemagne est de 11 mois, du 1o janvier 1916 au 26 avril 1917

Il a 19 ans.

GARDIN Albéric, François classe 1894

Combattant de 14/18    80éme RIT Mort pour la France le 28/04/1917 à Prônes  (Marne)  matricule 142 Saint-Lô

C’est au village des Buis que naît Albéric le 12 décembre 1874 de Jules, Édouard Gardin, Cultivateur, 27 ans et de Rosalie, Françoise Fericocq 27 ans, occupée au ménage.

Il est Domestique lorsqu’il est incorporé avec la classe 1894 au 2éme RI de Granville à compter du 16 novembre 1895, il est envoyé en disponibilité le 17 septembre 1898.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux gris, front ordinaire, nez moyen, menton rond, visage ovale, taille : 175 cm

Affecté dans la réserve au 80éme Régiment d’Infanterie territoriale de Saint-Lô arrive au corps le 13/08/1914 à la mobilisation générale. Il habite alors avec sa jeune femme au village les Buis.

Passe au 28éme RIT le 9 juillet 1916, il est tué à l’ennemi à Prônes le samedi 28 Avril 1917, sur le Chemin des Dames, aux Petite loges entre le bois des bouleaux et la tranchée d’Erfechit.

Un avis officiel du Ministère est envoyé le 16 mai 1917.

Marié le 16 novembre 1904 à Saint Martin de Cenilly avec Léontine, Victorine Lecordier née le 7 septembre 1878 à Saint-Martin, décédée à Ver le 31 mars 1956.

Pas de mention  de secours accordé à sa veuve. Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de Champagne, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale  de Prônes (Marne) où se trouvent rassemblés les corps de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France.

Il n’a pas été exhumé de Prosnes à Hambye. Nous pouvons lire aux archives Municipales de Hambye sa transcription de décès du 28 septembre 1917: « Petites Loges (Marne), acte de décès de Gardin Albéric, François, soldat à la 7éme compagnie du 28éme RIT, né à Hambye le 12/12/1874 et y domicilié est Mort Pour La France prés du Mont Cornillet, commune de Prosnes (Marne) le 28 avril 1917 à 22 heures par suite de blessures reçues sur le champ de bataille. ..Conformément à l’article 77 du Code Civil, nous nous sommes transportés auprès de la personne décédée et assurés de la réalité du décès. Dressé par nous : Arthur THIRIAUX, officier de détails au 28éme RIT, officier de l’Etat-Civil, sur la déclaration de Pichereau René, sergent-major au 28éméRIT et Charles Onésime, sergent, témoins qui ont signé avec moi après lecture. »     Suivent les signatures des susnommés.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 13 août 1914 au 28 avril 1917, soit 32 mois.

GOSSE Oscar classe 1916 Combattant de 14/18    133éme RI Mle 1090 Lille Mort pour la France le 2/04/1917 à Loivre  (Marne)   

Il est Français né à Lille 11 janvier 1894 de père Belge et d’une mère lilloise. La déclaration de naissance est faite en mairie de Lille à 10 heures du matin par Louis Oscar Gosse, Frappeur, agé de 25 ans né en Belgique à Tournai. Il présente un enfant de sexe masculin né en son domicile , de lui et de Clémence Briffaut, son épouse âgée de 27 ans., domiciliés au 221 rue du Faubourg de Tournai. En 1914 les gens du Nord fuient l’invasion allemande, c’est ainsi que la famille Gosse se retrouve en Normandie  réfugiée à Hambye (Manche)

De la classe 1914, il est mobilisé avec la classe 1916  le 8 avril 1915 au 150émeRI. Il est détaché comme spécialiste, Rectifieur de métaux, à Fives-Lille  Givors (Rhône). Il rentre au dépôt le 24 juin 1916. Il passe au 133éme RI casernement Belley (Ain) le 26 septembre 1916,il rejoint son régiment à Bouchavesnes.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, menton rond, visage ovale, taille : 156 cm

Il est tué à l’ennemi région de Reims au combat de Loivre (Marne) le 20 Avril 1917, sur le Chemin des Dames. Un avis officiel du Ministère est envoyé le 14 mai 1917.

Un acte de décès est transcrit à Hambye le 17 octobre 1917 Pas trace d’un lieu d’inhumation, il fait partie de cette terre et chair éparpillées sur le champ de bataille de Champagne, ses ossements sont dans la Nécropole Nationale  de Prosnes (Marne) où se trouvent rassemblés les corps de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 9 avril 1915 au 30 avril 1917, soit 24 mois.
Cité à l’ordre du 133éme RI le 17 mai 1917: « Soldat très courageux  a été mortellement blessé atteint d’un éclat d’obus étant en sentinelle avancée »
Sa mère demande que lui soit expédié un état signalétique de son fils le 22 juin 1922

JOURDAN Charles, Émile, Désiré classe 1917

Soldat de 14/18 Mle 831 Cherbourg Mort pour la France le 7/06/1917 à Pargny Chemin des Dames

C’est à Tourlaville que naît Charles le 30 avril 1897. Incorporé au 119éme RI de Lisieux à compter du 10 janvier 1916 est envoyé aux armées sa formation de soldat étant faite.

Son signalement est : Cheveux sourcils châtains foncés, Yeux marrons, front ordinaire, nez rectiligne, bouche moyenne, visage ovale, taille : 165 cm.

Passe au 28éme RI le 11/11/1916 son régiment est mis à contribution en Artois et dans la Somme, puis c’est le Chemin des Dames (Aisne) en 1917. Lors de la grande offensive de Nivelle il est tué à l’ennemi le 7 juin 1917 dans le secteur de Pargny. Un avis de décès est envoyé le 30 juin 1917. Nous ignorons le lieu d’inhumation, sans doute une Nécropole Nationale de l’Aisne rassemblant les ossements de milliers de soldats inconnus Morts Pour La France.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 10/01/1916 au 7/06/1917, soit 18 mois. Il a 20 ans.

Rien n’indique le lien Charles Jourdan avec la commune de Hambye. Il y a bien des Jourdan mais point de Charles MPLF. Il y a Charles Jourdan du village de Soiverie avant 1914 mais est-il né à Hambye ? Pas de trace : Aucune mention de Hambye n’est notée sur sa fiche matriculaire et autres documents. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Hambye sans aucune référence et document.

LECLERC   Albert, Maurice classe 1899  

Combattant 14/18  Matricule 1079  M.P.L.F. à Berry-au-Bac (Aisne) le 19/04/1917  267éme RI  19éme Cie

C’est au village de la Claverie que voit le jour Albert le 18 novembre 1879. Devant Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née, Menuisier, Jean  Baptiste Leclerc, Cultivateur, 36 ans, déclare la naissance d’Albert né de lui et de son épouse Olympe, Marie Lecanuet, 29 ans, Ménagère.

Il est Cultivateur à Champrepus lorsqu’il est appelé à faire son service militaire, est reconnu inapte pour faiblesse en 1900 et 1901. Ses deux parents sont décédés

En 1914 il est rappelé, nous avons besoin d’hommes, et la commission de réforme de Granville le classe dans le service armé, il est affecté au 79éme RI.

Son signalement est : Cheveux châtains, yeux gris, front ordinaire, menton rond, visage ovale taille 154 cm.

Aux Armées, il est muté au 15éme RI le 14/04/1915, puis au 150éme RI le 8 mai 1915, et enfin passe au 267éme RI le 20 juillet 1916. Évacué pour typhoïde le 27 juin 1915, rejoint le dépôt le 5 septembre1915.

Au cours d’attaques violentes il est tué à l’ennemi dans le secteur du Choléra prés de Berryau-Bar (Aisne) le 19 avril 1917, Le Chemin des Dames.

Un avis du ministère de la guerre est envoyé à Hambye le 30/05/1917. Acte de décès est transcrit à la mairie de Champrepus le 3 mars 1918. Il a 38 ans. Il n’y a pas de secours alloué à sa famille.

Sa guerre contre l’Allemagne est de 32 mois, du 12 août 1914 au 30 avril 1917. C’est donc sur le Chemin des Dames que trouve la mort Albert Leclerc.  

Ce 19 avril nous lisons JMO du 267éme RI : « Journée sans changement : 8 tués et 30 blessés ». Les 16 et 17 avril, lors de nos attaques nous lisons : « Nos pertes sont très élevées : Officiers : 5 tués, 20 blessés ; Hommes de troupe : 87 tués, 488 blessés, 91 disparus ».
 L’attaque d’infanterie est lancée les 16 et 17 avril, par un temps glacial, sur un front de près de 40 km : c’est partout un échec sanglant, sur le Chemin des Dames comme dans la plaine champenoise voisine ; l’infanterie française est hachée par les mitrailleuses allemandes. Après une relance de l’offensive le 5 mai, le constat du fiasco est définitif le 8. Le 15 mai, Nivelle est remplacé par Pétain à la tête de l’armée française.

Joseph Lefranc, classe 1913, 5éme RI  Mort pour la France le 14 juillet 1917

C’est à Cerny en Laonnois (Aisne), sur le Chemin des Dames qu’il disparaît. « Un million d’hommes sur quarante kilomètres de front ! Avec çà, la guerre va rapidement prendre fin…Mais les Allemands sont prévenus…On se gèle le cul  et les mitrailleuses nous tuent ! » (Tardi) C’est une boucherie !  Voilà le « Chemin des Dames » !

L’offensive se poursuit du 16 avril au 24 octobre 1917. Tout l’été, c’est la « bataille des observatoires », Allemands et Français organisent des opérations pour contrôler les points hauts tels « l’arbre de Cerny »  où se trouve le PC Liège du Commandant Martin. Ce 14 juillet, après une courte préparation terrifiante faite surtout de torpilles de gros calibres, les Allemands parviennent sur le saillant de « l’arbre de Cerny », font prisonniers le commandant... Une contre attaque est immédiatement engagée, le point d’appui est repris, le commandant Martin est libre et ses gardiens sont faits prisonniers. Ce fut un assaut d’une grande violence, « d’élans insensés face aux obus et aux balles, face à ces éclats de feu et de métal qui éparpillent terres et chairs, comme si le sol voulait s’enivrer de sang et de vies, de sang et de morts… (Michel Lacombe)    C’est dans cette effroyable boucherie que disparaît Joseph Lefranc et ses 237 camarades du 5éme RI disparus ce 14 juillet 1917. Total des pertes pendant la réoccupation de la zone de «  l’Arbre de Cerny » : Tués : 73.   Blessés : 181.  Disparus 237. Malades évacués : 25. Joseph est sur le front depuis le 3 août 1914 c’est son 36éme mois.

A Verdun il est cité à l’ordre du régiment n°167, recevra-t-il  la croix de guerre ou la médaille militaire à titre posthume ? : « Soldat de la 8éme compagnie d’une rare énergie et d’un grand dévouement dans la nuit du 1er au 2 juin 1916 devant Douaumont a accompagné son officier dans une mission périlleuse au cours de laquelle il a été blessé pour la quatrième fois. »

Il est ouvrier agricole lors de son incorporation au 36ème RI de Caen le 27 septembre 1913, son père, Arsène, est décédé le 12 avril 1894. A la déclaration de la guerre son régiment se positionne en Belgique il va vivre l’affrontement terrible avec l’Allemand lors de la « bataille des frontières », beaucoup d’hommes disparaissent, sont tués ou prisonniers. La retraite s’engage jusqu’à la Marne et le 36éme RI s’installe dans les tranchées en Artois et en Champagne, il est en septembre 1915 devant Arras. 
Il passe au 5éme RI le 20 septembre 1915. Il naît le 6 juin 1893 au village d’Hôtel Yvée, son père, Arsène, Victor Lefranc a 37 ans, Cultivateur et sa mère, Olympe, Désirée, Victorine Blin, a 39 ans.  Cette ferme de l’Hôtel Yvée a été exploitée pendant plus de 40 ans par André et Hélène Née.

Sur le champ de bataille il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements sont rassemblés dans la Nécropole Nationale de Cerny, ils sont  2386 soldats dans une fosse commune. En 1919, à Cerny en Laonnois, il est effectué un regroupement des combattants tombés dans les environs et exhumés des cimetières provisoires. Ils sont 5150 soldats dans cette Nécropole dont 2764 dans des tombes individuelles.

Avec le 5éme RI il va vivre l’enfer de Verdun, devant Douaumont et Vaux en Avril et Mai 1916. Puis Woëvre Vaux les Palameix de Juin à Novembre et de nouveau Verdun en décembre secteur de Bezonvaux et Tavannes. Nous lisons le JMO du 5éme Ri fin avril, les trois bataillons du régiment sont positionnés dans le secteur de Tavannes et Bevaux ; Ils assistent à un duel d’artillerie avec bombardement continu jours et nuits plus intense à certains moments de la journée. Bilan des pertes 598 hommes mis hors combat  Tués 3 officiers 128 soldats ; blessés 6 Officiers, 435 soldats et disparus 26 soldats.


Le 1er et 2 juin le tir d’artillerie ennemie continue avec la même densité toute la nuit. Après une brève accalmie il reprend à l’aube avec une violence inouïe. C’est un véritable déluge de feu, des projectiles de tous calibres, dans la partie du front où se trouve le  5éme RI entre le fort de Vaux et la ferme Thiaumont. Ce bombardement d’enfer transforme la position en un chaos informe, met hors de service une partie des pièces de mitrailleuses et enseveli un grand nombre de défenseurs.
A 2 heures du matin une violente offensive allemande se déclenche, la résistance est énergique et opiniâtre mais fléchit à droite dans les bois de la Caillette. Le 3éme et 1er bataillon sont tournés, ils résistent héroïquement au prix de lourdes pertes mais sont impuissants devant la masse ennemie qui progresse vers le Signal de Caillette. L’appui des mitrailleuses de la 3éme compagnie met fin à l’attaque ennemie et l’affrontement va durer toute la journée. Le Régiment tient toujours le point d’appui de la ferme Thiaumont et se protège dans les tranchées proches… Il relie les autres éléments de la Division, une compagnie du 119éme Ri et un bataillon du 75éme Ri arrivé en renfort. Le bilan de cette journée est très lourd, 1054 hommes sont mis hors combat : Tués 15, Blessés 71, Disparus 968 dont 31 officiers, 74 sous-officiers, 107 caporaux et 756 soldats. Joseph Lefranc a vécu cette terrible journée, il est blessé et même cité pour acte de bravoure « devant Douaumont a accompagné son officier dans une mission périlleuse au cours de laquelle il a été blessé pour la quatrième fois. » 

LETONDEUR Georges, Émile classe 1909  Combattant 14/18  Matricule 1416  « Non Mort Pour La France » à Hambye le 3/08/1917  41éme RI 

Il naît à Percy, le bourg,  le 10 novembre 1889 Devant Jules Dufour, Maire de la commune de Percy et en présence de Albert Ledoublet, 28 ans, Menuisier et de louis Bennehard, 29 ans, Marchand de nouveautés, Louis, Victor Letondeur, 30ans, Boulanger déclare la naissance Georges, Émile  né de lui et de Marie, Alexandrine Lehodey 27 ans, occupée au ménage.

Il est Domestique à Percy lorsqu’il s’engage pour 3 ans à la mairie de Granville le 21/10/1907. Il est envoyé en Afrique du Nord au 1er RIC le 4/12/1907. Il est réformé le 9/12/1907 par la commission de réforme de Blida pour « Astigmatisme hypermétropie ». Il est renvoyé dans ses foyers et RDC (Rayé des Contrôles).

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, yeux gris, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale taille 169 cm.
Il se marie à Guiberville avec Albertine Berthe Julienne en décembre 1914 et le couple s’installe à Hambye

A la mobilisation générale il est rappelé pour le service armé (décret du 9 septembre 1914), il passe plusieurs commissions de réforme, il séjourne en caserne au 106éme RI à Vitré puis au 41éme RI à Rennes. Il sera définitivement réformé le 7 avril 1917 par la commission spéciale de Rennes pour tuberculose pulmonaire.

Il retrouve son foyer à Hambye et meurt le 3/08/1917 « maladie contractée en service et aggravée, bronchite bacillaire ». Un secours de 150 francs est accordé à son épouse, son nom  est inscrit sur le Monument aux morts de la commune alors que sa fiche matriculaire reprend : « Non Mort Pour La France ».

Pour obtenir la pension de veuve de guerre, sa veuve s’est « battue » pour que son époux soit reconnu MPLF, bien qu’il ne se soit pas rendu sur le front pour combattre, il est resté en caserne tout le temps. Il est inhumé dans le cimetière de Hambye « au rang ». Campagne contre l’Allemagne du 21 février 1915 au 7 avril 1917. Il a 28 ans.

Jean Niobey classe 1915 Combattant de 14/18  matricule 1379. Mort Pour La France  le 16 avril 1917.

Incorporé le 11 avril 1915 au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale à Cherbourg, il reçoit sa formation de soldat. Il passe au 6éme RIC le 30 avril 1916 puis au 33éme RIC le 24 octobre de la même année.

Avec son régiment il se positionne sur le Chemin des Dames et c’est lors de l’offensive française du 16 avril 1917 qu’il est « tué à l’ennemi » à la Vallée Foulon, secteur de Craonnelle. Un avis du Ministère de la Guerre, bureau des renseignements aux familles, est expédié à Hambye le 17 mai 1917. Avis 8801 du 28/05/1917 ? Il est Clairon, il a 20 ans. Aucune mention d’une citation sur sa fiche matriculaire . Une photo est fixée sur la pierre tombale de son père avec écrit autour : « Médaille Militaire, Croix de Guerre ». Très certainement de tels titres honorifiques étaient attribués d’office à tout soldat tué au combat, Mort Pour La France.

Sur le champ de bataille il fait partie de cette terre et chair éparpillées, ses ossements sont rassemblés dans une Nécropole Nationale du « Chemin des Dames » …Laquelle ? La transcription de son décès est enregistrée à Hambye le 17 décembre 1917

Dans le périmètre du « Chemin des Dames », horrible champ de bataille, ils sont plus de 100000 soldats Morts Pour La France.

Jean Niobey naît au village les Monts le 20 mai 1896 dans une famille de cultivateurs propriétaires, son père Clovis, Hippolyte Niobey a 27 ans et sa mère Angèle, Marie, Ernestine Mariette n’a que 20 ans. La déclaration de naissance est enregistrée en Mairie le 22 mai en présence de Gustave Niobey oncle de l’enfant et d’Hyacinthe Quesnel Docteur en médecine. Devant le nom des parents la mention de Monsieur et de Madame est reprise. C’est donc orphelin de père que Jean part à la guerre. Sa campagne contre l’Allemagne sera de 24 mois du 12 avril 1915 au 16 avril 1917.

Son signalement est : « Cheveux châtains, yeux bleus clair, front vertical, nez rectiligne, visage ovale, taille 165 cm. » 

Niobey est une Grande Famille estimée et respectée. Son grand-père, Pierre Alphonse Niobey,  médecin du Choléra, épidémie de 1847 et de 1854, Chevalier de la Légion d’Honneur revint à Hambye sur ses terres en 1864. Il fut maire de Hambye pendant 24 ans (1864 à 1888).
 Le chanoine Eugène Niobey  professeur, historien et poète est le jeune de ses fils, né en 1872.
Son frère, Clovis Hippolyte épouse mademoiselle Angèle Mariette (des Mariette de la Pagerie) et meurt en pleine jeunesse aux  Monts le 27 mars 1902, il a 33 ans et il est père de cinq enfants. Son fils Lucien, agé de 2 mois, est inhumé avec lui, la même année.
 

PIRON Lucien Jules, Ernest classe 1917 Combattant 14/18 Matricule 1099 M.P.L.F. au Bois des Cauriéres, Verdun, (Meuse) le 9/11/1917 225éme RI

Devant Charles Guénon Deslongchamps Maire de la commune de Hambye et en présence de François Robine Instituteur et d’Auguste Michel Garde-champêtre, Jules, Paul Piron, Charpentier, 38 ans, déclare la naissance de Lucien, au village de la Bocquetière, le 31 août 1897, né de lui et de son épouse Victorine Dolley 34 ans, Ménagère.

Il est Étudiant lorsqu’il est incorporé au 2éme RI de Granville à compter 10 janvier 1916. Il est Caporal le 15/09/1916, Sergent le 15/10/ 1916.

Son signalement est : Cheveux châtains, yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, visage ovale taille 170 cm

Aux Armées, il est muté au 47éme RI le 27/10/1916, au 225éme Ri le 27 juillet 1917.Blessé grièvement devant Fleury au Bois des Cauriéres dans la tranchée des Gaulois, Verdun, le 9 /11/1917 : « Fracture du crâne par balle ». Il décède le 16 novembre 1917 à l’Ambulance 9/2 suite à blessures de guerre, à la ferme de Maujouy, commune de Senoncourt (Meuse).

Un avis ministériel est expédié le 29 novembre 1917.Un avis de décès est transcrit à Hambye le 19 novembre 1919. Il a 20 ans.

Citation à l’ordre du 225éme RI n°284 du 21 novembre 1917 : « Le 9 novembre 1917 a été blessé en contre attaquant brillamment entraînant ses hommes par son énergie.» Sur le JMO du 225éme RI son nom est bien mentionné parmi les blessés de la journée du 9 novembre 1917 « Sergent Piron de la 13éme compagnie. »

Nous lisons dans le JMO du 225émé RI page 41: « La 13éme compagnie dans un mouvement irrésistible chassait l’ennemi de la Crête. Sous le poids du nombre d’assaillants, celle-ci céda un instant le terrain reconquis mais par une nouvelle contre-attaque le reprenait aussitôt et s’accrochait au-delà de la crête qu’elle ne lâchait plus.»

C’est dans cette contre-attaque qu’il fut blessé à mort. Dans cet affrontement le sergent Lucien Piron est gravement blessé, et nombreux sont ses camarades tués ou disparus. Pour cette seule journée au Bois des Cauriéres, devant Verdun, les pertes du 225éme RI s’élèvent à : 51 tués, 89 blessés et 129 disparus.

Nous ne connaissons pas le lieu d’inhumation, nous supposons qu’il se trouve à la Nécropole Nationale de Senoncourt-les –Maujouy (Meuse). Étonnant si mort à l’ambulance nous devrions connaître le lieu exact de l’endroit où il a été inhumé.

Il n’y a pas de secours alloué à sa famille. Sa guerre contre l’Allemagne est de 23 mois, du 10 janvier 1916 au 9 novembre 1917.

THOMINE Albert, Joseph, Louis classe 1903

Combattant 14/18 Matricule 150M.P.L.F. au Bois de la Grille (Marne) le 30/04/1917 2éme RI

C’est au village de la Chaussée que voit le jour le 2 juin 1883 Albert. Devant Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née, Menuisier, Louis, François, Prosper Thomine, Sabotier, 39 ans, déclare la naissance d’Albert né de lui et de son épouse Marie Perrard 31 ans, Ménagère. Ses grands-parents paternels étaient louis et LENOIR Victoire, Aimée.

Il est Cultivateur chez ses parents lorsqu’il est incorporé au 2éme RI de Granville à compter 1 novembre 1904, il est envoyé en disponibilité le 12 juillet 1907.

Son signalement est : Cheveux châtains clairs, yeux gris bleus, front bas, nez relevé, menton rond, visage ovale taille 168 cm./1914.

A la mobilisation générale il rejoint son corps d’affectation le 2éme Ri, à Granville le 12/08/1914. Aux Armées, il est muté au 70éme RI le 22/09/1914, puis au71éme RI et enfin retrouve le 2éme RI le 30 juin 1915.

Évacué pour blessures le 11/08/1916 rejoint, à peine guéri le front le 5 septembre 1916. Pour un tel patriotisme est cité à l’ordre du 2éme RI le 25 janvier 1917: «Blessé au cours de la campagne a rejoint le front sitôt guéri de ses deux blessures. » çà lui vaut de recevoir la Croix de guerre avec palme de bronze.

Au cours d’une contre-offensive est blessé grièvement au Bois de la Grille le 30/04/1917, tué à l’ennemi. Il fallait reconquérir le Mont Cornillet proche.

Un avis ministériel est envoyé à sa famille à Hambye le 22 mai 1917. Il a 34 ans. Précédemment inhumé dans la « Tranchée de Granville », il est transféré au cimetière militaire de la Source à Wez, proche de Reims (Marne) le 30/07/1920, par les soins du service de l’Etat-Civil secteur de Reims, tombe individuelle A9 P.V. 3738 du 12/08/1920. Il serait en fait transféré à la Nécropole Nationale de Sillery (Marne) tombe individuelle 3500.

Il n’y a pas de secours alloué à sa famille. Sa guerre contre l’Allemagne est de 32 mois, du 12 août 1914 au 30 avril 1917. C’est donc sur le Chemin des Dames que trouve la mort Albert Thomine ce 30 avril, jour de l’attaque malheureuse et catastrophique de Nivelle. Pourtant, ces pertes étaient proportionnellement moins fortes que celles des autres offensives. Celle-là, exécutée sur un front de 30 kilomètres, entraîna la mise hors de combat de 108.000 hommes

MPLF 1918

 

ALLAIN Maurice 17 juillet à Le Moncet 47éme RI

BONAMY Louis 27 avril à Mazéres-Barran (Gers) Hôpital 47éme RI

DOLLEY Fernand le 19 octobre à Chalon-sur-Marne (Ambulance) 64éme RI

-DUPREY Alcine le 27 août à Secteur de Lassigny (Oise) 404éme RI

MPLF PERCY

ERNAULT Joseph 11 mars à Courtecon (Aisne) 236éme RI

FRANÇOIS Joseph le 30 mars à Hargicourt (Aisne) 294éme RI

-GARDIN Louis le 8 juin à Crepy-en-Valois (Oise) Ambulance 136éme RI MPLF RONCEY

-GRAVEY Léon le 15/10/1918 à

LANDON Antoine le 7 décembre 1918 à Matzenheim ( Basse Alsace) Ambulance 9/11 202 RI , natif de Collonges la Rouge (Corrèze)

-LEBECHEREL le 14 septembre à Mont de Laffaux (Aisne) 165éme RI MPLF Saint-Sauveur Landelin

-LE DORMEUR Ernest le 27 mai à Fismes (Marne) 10éme section d’Infirmiers

Ne figure pas sur le monument de Hambye, MPLF Percy et le Chefresne

LEHODEY Émile le 29 novembre à Wake-Walus (Allemagne) PG à Thiaumont 2émeRI

LEMARECHAL Georges le 9 juin à Elincourt(plateau st-Claude Oise) 9ème Cuir

LENGRONNE Joseph le 25 avril à Locre Dranouk (Belgique) Disparu 413éme RI Figure sur le monument de Hambye depuis le 11 novembre 2018.

NICOLLE Zacharie le 21 novembre à Bayreuth(Allemagne) 21 RAC

PAPILLON Odécime le 16 juillet à Chichey (Marne) Ambulance 47éme RI

-QUINETTE Jules le 4 octobre à Cuperly (Marne) 19éme RI Figure sur le monument aux morts de Lingreville

-LEMAZURIER Victor le 28 juin 1920 à BOZANTI (Syrie)

-COUPARD Émile le 25 octobre 1918 à Sakerlevo (Grèce) 343éme RAC La transcription est bien enregistrée à Hambye le 19/12/1920 , son nom est bien gravé sur le monument aux morts de CUVES, domicile de ses parents.

16 poilus natifs de Hambye + 1 natif de Collonges (Corrèze) + 1 natif de Cresnays ( Coupard) soit 18 Morts Pour La France au cours de l’année 1918. A ajouter en 1920 à BOZANTI non gravé sur notre Monument Victor Lemazurier.

Ils ne sont que 11 poilus MPLF gravés sur le monument aux morts de Hambye.

Maurice Allain, classe 1916, Combattant de 14/8 Mort Pour La France le 17 juillet 1918 devant Reims 4éme bataille de Champagne.

Il est boulanger, depuis la mort de son père, il tient la boulangerie avec son frère et sa mère.

Incorporé au 25éme RIC à Cherbourg, il reçoit sa formation militaire, il est caporal le 17 mars 1917, puis sergent le 22 octobre 1917.

Au front il passe au 47éme RI. Il se révèle un combattant courageux et intrépide : Citation à l’ordre du Régiment n° 630 du 16 mai 1917 : « Excellent gradé, plein de courage et de sang-froid a brillamment enlevé son escouade le 5 mai 1917 à l’assaut d’un fortin ennemi » Citation à l’ordre de la Division n°625 du 7 décembre 1917 (47éme RI) : « A pris part comme volontaire dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1917 à un audacieux coup de main. Après avoir travaillé avec un de ses hommes pendant deux heures et demies pour pratiquer une brèche à la tête d’un groupe de 8 hommes sur un petit poste ennemi dont l’un des occupants a été tué et l’autre fait prisonnier. »

Lors de la quatrième bataille de Champagne, sous un bombardement soutenu, le sergent Allain est tué à l’ennemi le 17 juillet 1918, il a 22 ans.

Un avis officiel des services du Ministère de la Guerre est adressé à Hambye le 19 août 1918. Un secours de 200 francs est accordé à Madame veuve Allain, née Bellamy, mère du jeune soldat le 4 février 1919. Toute sa vie elle porta le deuil de ce fils tué à la guerre ainsi que son mari écrasé sous sa voiture à cheval et un autre fils, Pierre qui se suicida le 26 juin 1923…sa fiancée avait rompu les fiançailles. La photo de chacun d’eux était sur le manteau de cheminée et elle disait à ma grand-mère en les montrant:« Tu vois les photos de mes trois tués ! »

Maria Bellamy, 16 ans, se marie le 30 novembre 1893 avec Aimable Allain, 26 ans. Elle aura 3 enfants, Maurice né le 24 juin1896, Pierre né le 6 juillet 1897 et le dernier Aimable né en 1912.

La quatrième bataille de Champagne (Extrait du JMO du 47éme RI) Le 14 juillet 1918, à minuit, alors que se déclenche sur le front une canonnade inouïe et que les arrières sont violemment battus. Le 1er bataillon est établi sur la deuxième position, vers Comblizy, le 2éme bataillon dans les bois au nord de "maison blanche" …A l'aube le 2éme bataillon se place à droite du 1er bataillon, le 3éme bataillon vient en réserve à "Maison Blanche", le régiment est sous un violent bombardement. En fin de journée, l'ennemi atteint nos lignes. Le 16 à l'aube la préparation d'artillerie s'accentue. Vers 8 heures, l'ennemi attaque et il continue ses tentatives jusqu'à 3 heures, le 17, où un groupe d'une trentaine d’Allemands parvenu jusqu'au corps à corps est anéanti, perdant 3 mitrailleuses.

L’acte de décès transcrit à Hambye est dressé par l’intendant militaire du 47éme RI Wuiot Albert, Croix de guerre, sur la déclaration de l’adjoint du Commandant de la 1ére Compagnie, le sous-lieutenant Balzard Marcel, 24 ans, Croix de guerre, et de l’aspirant Fosset Henri, 20 ans, décoré aussi de la Croix de guerre. Ce document montre l’attachement de ses chefs au sergent Allain et combien il était estimé. Ils se battaient comme des « LIONS », ils savaient se battre en 1918.

BONAMY Louis, Henri, classe 1918 combattant de 14/18 M. P. L. F. le 27/04/1918 à l’Hôpital Temporaire Mazéres Barran (Gers) Matricule 695 Saint-Lô

Il naît à Hambye le 13 novembre 1898 d’Eduardo, Joachin Bonamy et d’Angelina, Augustine Picot ils sont cultivateurs.

Il est ouvrier agricole à Hambye lorsqu’il est incorporé au 47éme RI de Saint-Malo le 2 mai 1917 il rejoint au front son régiment après une rapide formation au combat.

Son signalement: Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 161 cm.

L’hiver est rigoureux, il souffre des conditions spartiates dans les tranchées il est évacué malade le 27 avril 1918 pour une sévère pneumonie. Il est hospitalisé à l’Hôpital Mazéres Barran (Gers) du 27 avril 1918 au 4 juin 1918. Il décède le 4 juin 1918 pour tuberculose pulmonaire ouverte. Il avait 20 ans Un avis officiel du Ministère de la guerre est envoyé à la famille le 28 juin 1918. Il sera déclaré Mort Pour La France, suite à maladie en service Il est inhumé au carré militaire de la ville de Mazéres, nous le supposons.

Un secours de 150 francs en application de la circulaire du 15 février 1915 est payé à sa mère le 28 décembre 1918. Sa campagne contre l’Allemagne est du 2/05/1917 au 4/06/1918 soit 13 mois aux Armées et au front 9 mois.

Il sera passé par le Chemin des Dames, Verdun… avant d’être évacué dans le Gers en avril 1918.

DOLLEY Fernand, Eugène classe 1918 Combattant de 14/18 M.P.L.F le 19 /10/1918 Ambulance de Chalon –sur-Marne

Fernand est le jeune frère de Jules, tué en Artois le 17 septembre 1914. Il naît au village de la Foulerie le 22 août 1898 ses parents sont cultivateurs Hyacinthe Honoré son père a 35ans et sa mère Marie Caroline Lehaut a 29 ans.

Il fait son service militaire au 47éme Régiment d’Infanterie à Saint-Malo à compter du 2 mai 1917. Il passe au 64éme RI le 9 juin 1918, çà fait un an qu’il se trouve sur le front. Il décède le 21 octobre 1918 d’une grippe contractée en service à l’Ambulance de campagne n°54 à Chalons-sur- Marne.

Un avis du Ministère de la guerre est adressé à Hambye le 6 novembre 1918. (Grippe espagnole) Il aura fait campagne contre L’Allemagne du 2 mai 1917 au 19 octobre 1918, soit 16 mois, il vient d’avoir 20 ans. Le 64éme RI se bat glorieusement ce premier semestre 1918 après ces combats il ne comprend plus qu’une centaine d’hommes. Il se reconstitue en juin avec de nombreux effectifs dont Fernand et se positionne en Champagne.

DUPREY Alcine, Auguste classe 1914 Combattant de 14/18 Mle 410 M.P.L.F. le 27/08/1918 Secteur de Lassigny 404éme RI

Alcine naît au village de la Nôtière le 16 septembre 1894 ses parents sont cultivateurs Édouard, Auguste son père a 29ans et sa mère Marie Angelina Benoist a 24 ans.

D’abord ajourné pour faiblesse il est incorporé au 104éme Ri, casernement Le Mans, le 18 décembre 1914. Il passe au 404éme RI le 13 mars 1915, 1er Classe le 1/02/1916, Caporal le 2/04/1916 il va vivre sur le front plus de 45 mois.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front moyen, nez rectiligne et sinueux, taille 159cm.

Il est tué à l’ennemi le 27/08/1918 dans le secteur de Lassigny. Un avis officiel E.P. 22771du Ministère de la guerre est adressé à Hambye le 7 septembre 1918. Inhumé Nécropole Nationale VIGNEMONT (Oise) tombe individuelle E 158.

Il aura fait campagne contre L’Allemagne du 18/12/1914 au 27 août 1918. Soit 45 mois, il va avoir 24 ans et quatre années d’enfer sur les champs de bataille de la Marne à la Picardie.

Il est titulaire de la Croix de guerre avec étoile de bronze obtenue au feu. Cité à l’ordre du 404éme Ri n°14 du 17/07/1918, « gradé modèle d’entrain et de bravoure s’est particulièrement distingué au cours de l’attaque du 9 juillet … avec sang froid et détermination a permis la capture de 2 officiers et de 20 soldats. » Cité à l’Ordre de l’Infanterie divisionnaire (Brigade) ordre n°50 du 31/08/1918 « a énergiquement contre attaqué un groupe ennemi qui s’était emparé d’un de nos points d’appui par sa bravoure a contribué à le chasser de nos positions.et a regagner la totalité du terrain perdu » Médaille Militaire, Croix de guerre étoile de bronze.

Le 10 août, à 4h20 du matin, Après l’invasion allemande de 1918, les troupes françaises prennent le dessus et c’est le début de la Victoire… Le corps d’armée Français du général Nudant attaque; à 7 heures, c’est le corps d’armée Français du général Fonclare qui le prolonge à droite. Les Allemands essaient de résister; ils sont bousculés. Dès 9 heures, les régiments de Nudant (154e , 155e , 287e régiments d’infanterie de la 165e division; 24e , 28e , 119e régiments d’infanterie de la 6e division; 404e , 36e , 11e groupe de chasseurs de la 121e division) sont dans la région de Ressons-sur-Matz; et ceux de Fonclare ( 230e et 299e régiments d’infanterie de la 74e division; 6 e , 12e , 411e régiments d’infanterie de la 123e division; 283e , 288e , 369e régiments d’infanterie de la 67e division) dépassent la région de Vendelicourt.

ERNAULT Joseph, Pierre, Aimable classe 1917 Combattant de 14/18 Mort pour la France le 11 mars 1918 à Courtecon (Aisne)

C’est à Notre dame de Cenilly au lieu dit « Village Ernault » que nait Joseph le 26 novembre 1897. Son père Pierre Victor a 41 ans et sa mère Maria, Justine Faucher 38 ans, Ils sont cultivateurs.

En 1915 l’armée a besoin de soldats, la classe 1917 est appelée, Joseph est ajourné pour faiblesse et est classé dans la première partie de la liste de l’année 1916. Domestique et orphelin de son père il est incorporé au 24éme RI le 1er septembre 1916 et après un temps de formation est envoyé aux armées, du 24éme RI passe au 236éme Ri le 13 octobre 1917.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux châtains, Yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, visage ovale, taille : 158 cm.

Tué à l’ennemi le 11 mars 1918 à 4h30 par éclatement d’obus dans le secteur de Courtecon. 

Il est cité à l’ordre N° 419 du 35éme Corps d’armée du 3 avril 1918 : « Bon et brave soldat ayant donné en maintes circonstances le plus bel exemple de sang froid et de courage est tombé mortellement atteint au cours d’une opération. »

Nous lisons dans le J.M.O. du 236éme : « Dans la nuit du 10 au 11 mars, un détachement de la 15éme compagnie, sous le commandement du lieutenant Cauvin, exécute un coup de main sur le « Décanville » parallèle à l’Ailette au Nord, à l’est et à L’Ouest de la route de Pancy Courtecon. Le coup de main exécuté sous un feu violent de l’artillerie ennemie trouve la ligne du « Décanville » inoccupée par l’ennemi »

C’est lors de cette opération que le jeune soldat, Joseph Ernault, est blessé mortellement par des éclats d’obus. Il est ramené à l’arrière et inhumé dans le cimetière de Courtecon (Voir la transcription du décès du 30 décembre 1918 dans les registres de Hambye).

Le 16 janvier 1922 ont été inhumés les restes du soldat Ernault mort au champ d’honneur (La Croix de la Manche du 29 janvier 1922). Joseph fait partie des trois soldats M.P.L.F. dont les corps ont été ramenés dans le cimetière de Hambye, le 17 janvier 1922 le soldat Regnault et le soldat Beaufils.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 1/09/1916 au 11/03/1918. Nous pouvons observer aujourd’hui sa tombe, proche du monument aux morts, d’une croix de fonte formée de la hampe et du drapeau, d’un fusil en transversal, deux poignards à la base, rameau de chêne et de laurier. Dans les plis du drapeau : « Mort Pour La France »

FRANÇOIS Joseph, René classe 1916 Combattant 14/18 Mort Pour La France à Hargicourt (Aisne) le 30 mars 1918 Mle 1346

Devant Charles Guénon Deslongchamps Maire de la commune de Hambye et en présence de François Robine Instituteur et d’Auguste Michel Garde-champêtre, Auguste Bien-aimé François déclare la naissance de Joseph René, au village de la Chausse-Dorrière, le 21 juillet 1896, né de lui et de Zulmée, Désirée Hurel 42 ans, ils sont cultivateurs.

Ajourné en 1915 pour faiblesse et classé dans la 1ere partie de la liste en 1916, il arrive au Corps le 24éme RI à Bernay le 1er septembre 1916 pour sa formation de soldat. Lors de son incorporation il est orphelin de son père et habite à la Chausse-Dorrière, il fait valoir la terre avec sa mère et ses sœurs.

Il est muté au 294éme RI de Bar-le-Duc le 9 juin 1917. Lors de l’offensive allemande sur l’Aisne le 21 mars 1918 il disparaît. La circulaire officieuse BRZ 109722 déclare sa disparition le 30 mars 1918 à Hargicourt (Aisne). Il est inhumé au cimetière militaire d’Hargicourt dans une tombe collective.

Ce 21 mars l'assaut allemand débute par un tir de barrage de 4 600 pièces d'artillerie, suivi d'une attaque de sept divisions sur un front de 15 km. Les Allemands s'emparent immédiatement du Chemin des Dames et avancent sur l'Aisne, prenant plusieurs ponts intacts. En fin de journée, les Allemands se sont avancés d'une quinzaine de kilomètres. L'Aisne est franchie ainsi que la Vesle dans la nuit.

Sa guerre contre l’Allemagne est de 18 mois, il meurt à 21 ans. Le Tribunal de Coutances confirme par jugement son décès le 30 mars 1918 et l’acte est transcrit à la mairie de Hambye le 22 mars 1922.

Il n’est pas enregistré l’aide de 150 Francs. Sa sœur Louise Augustine née le 23 janvier 1890 se marie le 9 avril 1924 à Victor, Eugène, joseph Lebéhot, né en mars 1887 à Hambye. Elle décède le 12 avril 1984. Victor, Eugène s’était marié à son retour de la guerre le 12 /08/1919 à Maria, Joséphine, Eugénie Godreuil née le 15 octobre 1889 à Hambye décédée en couches certainement en 1920 (à voir). Elle est née au village du Pavillon, sa mère Marie Joséphine Picot a 20 ans, son père Athanase Magloire Godreuil a 40 ans.

Une seconde sœur née le 4 mars 1895 Adrienne, Louise, épouse Georges, Émile Quesnel le 21 février 1934, elle décède à Hambye le 10 mars 1985 à 90 ans. Au village de l’Église tout le monde connaissait Adrienne.

Sauf erreur, il n’y a pas à Hambye de descendants « François », du moins de cette lignée.

GARDIN Louis, Eugène classe 1903 Combattant de 14/18 matricule 199 Mort pour la France le 8 juin 1918 des suites de blessures reçues à son poste de combat en forêt de Retz, il décède à l’Ambulance de Crepy en-Valois (Oise)

C’est au village de la Donvillère que naît Louis le 20 septembre 1883. Son père Victor, Antoine a 37 ans et sa mère Marie, Désirée Levilly a 39 ans, Ils sont cultivateurs. D’abord ajourné en 1904 et 1905 pour faiblesse il est admis en 1906 dans les services Auxiliaires. En 1914 l’armée a besoin de soldats, il est classé dans le service armé par la commission spéciale de Réforme de Saint-Lô le 12 septembre. Affecté au 136éme RI pour sa formation de soldat, il rejoint son Régiment aux Armées le 6 mars 1915.

Son signalement enregistré sur sa fiche matriculaire est : Cheveux et sourcils blonds, Yeux gris foncé, front étroit, nez petit, bouche petite, menton rond, visage ovale, taille : 157 cm.

Condamné une première fois le 20 juin 1916 par le conseil de guerre de la 20éme Division d’Infanterie à 30 jours de prison pour « Ivresse manifeste et publique ».Une seconde fois le 28 septembre 1916 par le conseil de guerre permanent de la 20éme D.I. à 2 mois de prison pour « Ivresse publique » Blessé le 9 juin 1915 à Roclincourt : « Plaie en séton au bras gauche par éclat d’obus ». Il séjourne à l’hôpital de Rochefort du 13 juin au 3 août . Soigné et guéri il rejoint ses camarades sur le front.

Blessé mortellement le 8 juin 1918 au combat de la foret de Retz « Plaie pénétrante hypocondre par éclat d’obus ». Il meurt à l’Ambulance de Crepy-en-Valois (Oise) . Aucune information disponible sur le lieu de son inhumation, quelle Nécropole ? Il est cité à l’ordre du Régiment : « Bon et brave soldat ayant donné en maintes circonstances le plus bel exemple de sang froid et de courage est mort des suites de ses blessures reçues à son poste de combat. » Il reçoit à titre posthume « la croix de guerre avec étoile d’argent ». Il est inscrit au tableau spécial de la médaille militaire J.O du 4 janvier 1921.

Un avis officiel de décès du Ministère de la guerre est expédié le 21 juin1918 et un secours de 150 francs ,prévu par la circulaire ministérielle du 17 juin 1915 est payé à sa veuve le 3/08/1918 qui habite à Trelly ou Guéhébert. Marié à Guéhébert le 20 septembre 1917 avec Adelina, Albéric Morin née le 30/04/1887. Laquelle, veuve , épouse en 1919 un Lefranc à Roncey.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 21/09/1914 au 8/06/1918 soit 43 mois de présence au front.

Son nom n’est pas mentionné sur le monument aux morts de Hambye. Son nom est bien gravé sur le monument aux morts de Roncey

LANDON Antoine classe 1900 Combattant 14/18 Mle. 156

M.P.L.F. à Matzenheim (Basse Alsace) le 7/12/1918 202émeRI

C’est à Collonges-la-Rouge en Corrèze que voit le jour Antoine le 14 avril 1880. Fils de François Landon et de Marie Cueille. ( Voir registre d'Etat-Civil de la commune de Collonges-la-Rouge)

Il est déclaré bon pour le service et incorporé au 108éme Régiment d’Infanterie de Brive à compter du 15 janvier 1901. Il est Caporal le le 1er octobre 1902 ...Un certificat de bonne conduite lui est accordé à sa libération le 1 octobre 1903.

Affecté dans la réserve au 136éme Ri de Saint-Lô le 8 janvier 1910, il travaille et vit à Hambye au village de Mesnil-Gonfroy. Fait-il partie de ces Auvergnats qui construisent la voie ferrée « le Tacot » Hambye/Percy/Granville ?

Son signalement est : Cheveux et sourcils noirs, yeux châtains, front large, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale taille 167 cm.

A la mobilisation générale il rejoint le 136éme RI le 3/08/1914 et par sur le front le 28/08/1914. Il est blessé et évacué le 3 septembre 1914 : « blessé par éclat d’obus plaie en séton de l’articulation de l’épaule droite » . Il rentre au dépôt à Saint-Lô le 12 octobre 1914 jusqu’au 6 septembre 1915. Renvoyé sur le front il passe au 202éme RI le 10 juin 1916. En 1918 il est en Alsace, malade, il est hospitalisé à l’Ambulance 9/11 secteur SP105.

Il meurt le 7 décembre 1918 à Matzenheim ( Basse Alsace) Un avis du ministère de la guerre est envoyé à Collonges le 20 décembre 1918.

L’avis de transcription de décès est expédié à Hambye le 20 septembre 1919, dernier domicile de Antoine Landon. Il a 38 ans.

Sa campagne contre l’Allemagne est de 52 mois, du 3/08/1914 au 7 décembre 1918. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye ne figure pas sur la plaque fixée dans l’église de Collonges-la-Rouge

LEBECHEREL Émile, Albert classe 1918 Combattant 14/18 Mle. 645 M.P.L.F. à Laffaux (Aisne) le 14/09/1918 165éme R.I.

C’est bien à Hambye que voit le jour Émile le 7 avril 1898. Ses parents sont Victor, Jules Lebecherel et Angelina, Delphine, Augustine Savary. ( Les archives de l’année 1898 de Hambye ne sont pas accessibles sur le net).

En 1917 , il est mobilisé, il a 18 ans et il est orphelin de ses deux parents comme le précise sa fiche matriculaire.

Son signalement est: Cheveux châtains, yeux marrons, front vertical, nez rectiligne, menton rond, visage ovale, taille 163 cm.

D’abord incorporé au 25éme Ri le 2 mai 1917, il passe aux armées au 165éme RI le 19 avril 1918. Il va se trouver avec le 165éme Ri dans une contre-offensive sur la crête du Mont de Laffaux , sa compagnie avance en terrain découvert sous un barrage violent d’artillerie et de mitrailleuses, les pertes de la troupe sont dénombrées : 65 tués, 279 blessés, 15 intoxiqués, 48 disparus pour la seule journée du 14 septembre. Naturellement il est fait mention du nom des officiers seulement mais pas un nom de poilus, ces derniers étaient considérés « de la chair à canon »…

Le 165éme RI enlève une position fortement tenue à laquelle l’ennemi attachait une importance considérable et qu’il a défendue avec opiniâtreté avec des moyens puissants en artillerie et en armes automatiques, l’avance moyenne réalisée est de 2400 mètres (JMO du 165éme RI).

C’est ainsi qu’ il est tué à l’ennemi ce jour-là, le 14/09 /1918.

Un avis du ministère de la guerre est expédié le 7 octobre 1918 et la transcription de décès est envoyée à Saint-Sauveur Lendelin le 1 décembre 1919. Il a 19 ans.

Sa campagne contre l’Allemagne est de 16 mois, du 2 mai 1917 au 14 septembre 1918. Extrait du J.O. du 18 novembre 1920 : « Médaille militaire et croix de guerre avec étoile de bronze. Bon soldat a toujours eu une belle attitude au feu , a été tué a son poste de combat à Laffaux le 14 septembre 1918. »

Son nom est bien gravé sur le monument aux morts de Saint-Sauveur-Lendelin

LEDORMEUR Ernest, Joseph classe 1904 Combattant 14/18 Mle. 1101 M.P.L.F. à Fismes (Marne) le 27/05/1918 10éme Section Infirmiers militaires

C’est au village de la Pagerie que voit le jour Ernest le 20 juin 1884. Devant Pierre Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire et en présence de Gustave Saugrain Instituteur et Jules Née, Menuisier, Jean François Ledormeur, Journalier, 26 ans, déclare la naissance d’Ernest né de lui et de son épouse Alexandrine, Florence Lesaulnier, 29 ans, Ménagère.

Il est instituteur à Petite-Synthe, canton de Dunkerque, lorsqu’il est appelé à faire son service militaire. Ajourné en 1905, en 1906 pour faiblesse et exempté en 1907 pour faiblesse générale. Il est déclaré bon pour le service auxiliaire par le conseil de révision du 14 décembre 1914, le front a besoin d’hommes.

Affecté d’abord pour l’instruction au 70éme Ri de Vitré le 14 décembre 1914, il passe à la 10éme section des infirmiers miliaires à Rennes le 19/08/1915. Maintenu dans le service auxiliaire le 18/09/1915 par la commission spéciale de Granville, il est envoyé sur le front.

Son signalement est : Cheveux châtains foncés, yeux gris foncé, front moyen, menton rond, visage ovale taille 172 cm.

Aux Armées, il va se trouver en Champagne dans les ambulances arrières et également dans les postes de secours des tranchées, c’est ainsi qu’à Fismes il est tué à l’ennemi le 27/08/1918. Un avis du ministère de la guerre est envoyé à Saint-Clément le 30/08/1918, un jugement déclaratif du Tribunal de Mortain est transcrit, le 2 mai 1920, dans les registres de l’Etat-Civil de la Commune saint-Clément où il résidait avec sa jeune femme. Le site de Mémoire des hommes ne donne pas le lieu de sépulture, nous supposons que son corps fait partie de cette terre et chair éparpillées ou dans une Nécropole de Champagne rassemblant les ossements de milliers soldats disparus. Il a 34 ans. Un secours de 150 francs est alloué à sa veuve Marie, Françoise, Louise Joséphine Pinot. Ils se sont mariés le 24 juillet 1909. Elle est née à Montebourg le 15 mars 1886, son père est Gendarme à cheval, il est natif de Pontorson. Elle se remarie à Beaugency le 18 mars 1932 avec Pierre Frescal, elle meurt à Brehal en 1960.

Sa campagne contre l’Allemagne est de 40 mois, du 14 décembre 1914 au 30 avril 1918. La bataille pour Fismes et Fismette est une bataille de la Première Guerre mondiale qui a lieu du 3 août au 1er septembre 1918 et s'inscrit à la fin de la seconde bataille de l'Ourcq et de la campagne Aisne-Marne

LEHODEY Émile, Désiré, Prudent classe 1907 Mort pour la France le 29/11/1918 Prisonnier de guerre Matricule 937 Saint-Lô

C’est au village de la Davière que naît Émile le 17 juillet 1887. Pierre, Alphonse Niobey, Chevalier de la Légion d’Honneur, Maire, enregistre la déclaration de Désiré, François, Lehodey, 36 ans, Cultivateur, lequel présente un enfant né de lui et de son épouse Marie, Victoire Delaunay, 31 ans, occupée au ménage. Sont présents comme témoins Gustave Saugrain, Instituteur et Auguste Michel garde-champêtre.

Incorporé au 2éme RI de Granville le 8 octobre 1908 il part en disponibilité le 20 septembre 1910 avec un certificat de bonne conduite.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains foncés, Yeux roux foncé, front ordinaire, nez moyen, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille : 172 cm.

Affecté au 2éme RI de Granville, il arrive au corps à la mobilisation générale le 3 août 1914, il est muté au 2éme bataillon de chasseurs à pied à Langres le 3 juillet 1915. Il est fait prisonnier le 23 juin 1915 à Thiaumont, il est interné à Wakes.Walus ? Il est gravement malade à l’armistice, atteint de la fièvre typhoïde, il meurt le 29 novembre 1918. Rayé des contrôles le 30 novembre 1918 avec la mention « Mort pour la France » Son corps est inhumé à Sarrebourg (Moselle) Nécropole Nationale des prisonniers de guerre 14/18, tombe individuelle 7917.

Joffre donnera des instructions pour contrôler les prisonniers à leur retour d’Allemagne , connaître les circonstances de leur captivité, sont-ils des déserteurs ?

LENGRONNE Joseph, Albert classe 1917 Combattant de 14/18 Mle 791 M.P.L.F. le 25 avril 1918 Bataille de Hospice de Locre (Belgique) 413éme RI campagne du 10 janvier 1916 au 25 avril 1918 soit 27 mois de tranchées.

Non mentionné sur le monument aux morts de Hambye ni sur celui de de Tourville-sur-Sienne. Joseph naît au village de la Nouvellerie le 1er janvier 1897 ses parents sont Journaliers Albert, Cénéric, son père, a 29ans et sa mère Joséphine, Augustine Noblet ,ménagère, a 22 ans. La déclaration est faite en mairie le jour même devant Charles Guenon Deslongchamps, Maire, assisté de François Robine, Instituteur et de Auguste Michel, Garde-Champêtre. Le 10 janvier 1916 , lorsqu’il est appelé à la Guerre , ses parents sont tous deux décédés, il a 19 ans, c’est donc un orphelin qui arrive à Cherbourg au 25éme RI. Il reçoit sa formation de soldat et part aux Armées rejoindre le 312éme RI puis passe au 413éme Ri le 21 janvier 1917.

Son signalement est : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front vertical, nez rectiligne, visage ovale, taille 163cm.

Il est signalé « Disparu » à la date du 25 avril 1918 comme l’indique le JMO du 413éme RI . Le rédacteur du journal de marche et des opérations a pris le soin de lister tous les noms des tués, blessés, disparus le 25 avril 1918 dans la bataille de Locre Danoutre en Belgique soit plus de 1500 Hommes dont 744 Disparus. Il a fallu un jugement du Tribunal de Coutances le 25 avril 1922 pour rendre officiel la mort du soldat Lengronne Joseph, la transcription est faite à Tourville le 12 mai 1922. Son nom ne figure ni sur le monument aux morts de Hambye , ni de Tourville. Nous savons qu’il est bien MPLF grâce aux « Bases généalogiques de la Manche » et à « Mémoire des Hommes ». Étonnant de constater que nous savions qu’en avril 1918 à travers le JMO du 413 RI que le soldat Joseph Lengronne était signalé «Disparu » ! Il a fallu un jugement du tribunal de Coutances du 25 avril 1922. Il y a bien un avis ministérielle expédié le 11 juin 1918 signalant le soldat Lengronne Joseph disparu au combat de Danoutre (Belgique). Mais qui a lu cet avis ?

Étonnant pour que ni Hambye, ni Tourville ne lui rendre un hommage par son inscription comme Mort Pour La France sur le monument aux morts de leur commune.

Depuis le 11 novembre 2018 son nom figure bien sur le monument aux morts de Hambye.

« Le 25 avril 1918, Après-midi, Tard dans la soirée, l'ennemi a également attaqué les positions françaises au nord-est de Bailleul. Il a été repoussé. Ce matin, de bonne heure, l'ennemi a renouvelé ses attaques dans ce secteur et contre les positions anglaises plus à l'est, après un intense bombardement. Le combat continue dans cette région sur un large front. L'artillerie ennemie a été active pendant la nuit dans le secteur de Festubert et de Robecq. Soir : Les positions tenues par les troupes françaises et britanniques, depuis le nord de Bailleul jusqu'à l'est de Wytschaete, ont été, toute le journée, violemment attaquées. Des combats très vifs ont eu lieu sur tout le front, principalement aux environs de Danoutre, Kemmel et Vierstraat. Après des alternatives diverses, les troupes alliées ont été contraintes de se replier des positions tenues ce matin. Le combat continue. »

N.B. Son père Albert, Cénéric LENGRONNE, décède,au village de la Nouvellerie à Hambye le 23 mars 1897, il a 29 ans. Sa mère née Noblet Joséphine, Augustine décède le 4 mars 1897 , deux mois après la naissance de son fils Joseph né le 1er janvier 1897, au village de la Nouvellerie à Hambye. De quelle maladie meurent ces jeunes ? A cette époque la Tuberculose faisait du ravage, est-ce- ce terrible fléau qui cause la mort de sa sœur Aurélie, Marie Noblet, habitant également le village de la Nouvellerie ? Celle-ci décède le 5 juin 1896, à l’âge de 26 ans , elle est née à Bourey le 30 mai 1872 de feu Isidore Marie Noblet et de feue Olympe, Alexandrine Franquet.

 

Lemaréchal Georges Albéric classe 1912 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 9 juin 1918 à Elincourt ( Oise) Georges, Albéric 9éme Cuir est tué à l’ennemi le 9 juin 1918 à Elincourt (Oise)

C’est au village de la Pierre le 25 janvier 1892 qu’il voit le jour, sa mère Victorine a 21 ans et son père Albéric a 29 ans il est cultivateur. Incorporé à la 1 ère compagnie de Cavaliers de Remonte le 1er octobre 1913, Il va faire campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 9 juin 1918 soit 46 mois de présence sur le théâtre des opérations.

C’est au Plateau de saint Claude (Oise) qu’il est mortellement blessé le 9 juin 1918 au cours de la grande offensive allemande sur Compiègne et sur Paris.

NICOLLE Zacharie, Anatole classe 1904 Combattant de 14/18 Mort Pour La France le 21 novembre 1918 à Bayreuth 7éme RAC Mle 501

C’est au village de l’abbaye que voit le jour Zacharie le 15 mars 1884. Son père Emmanuel, Aimable Nicolle a 36 ans est Domestique et sa mère Honorine, Augustine Lefranc a 36 ans est occupée au ménage, tous les deux travaillent dans la même ferme. La déclaration est enregistrée en mairie le 16 mars devant Pierre Alphonse Niobey maire assisté de Gustave Saugrain et de Jules Née.

Il part faire son service militaire à Rennes au 7éme Régiment d’Artillerie à compter du 10 octobre 1905. Il est canonnier conducteur le 5 novembre 1906 et mis en disponibilité le 28 septembre 1907. Il passe dans la réserve au Régiment D’Artillerie Coloniale de Cherbourg le 1 avril 1914.

Sa fiche signalétique reprend : Cheveux châtains, yeux roux, front ordinaire, nez busqué, bouche moyenne, visage plein, taille 167 cm.

Il se marie le 10 octobre 1911 avec Angèle, Maria, Victoria Hamard née à Saint-Martin de Cenilly le 9 janvier 1887. Ils se sont installés à Sourdeval-les-Bois le 15/12/1911.

Rappelé à la mobilisation générale il rejoint son corps le 3/08/1914 et part aux Armées le 7/08/1914. Son régiment s’engage dans la bataille des frontières dans les Ardennes belges. Le 22 août l’infanterie est bousculée, décimée…les trois quarts des hommes sont massacrés. L’Artillerie est normalement protégée par l’Infanterie mais le choc est tel que les canonniers n’ont pas le temps de faire demi -tour. Zacharie est fait prisonnier à Rossignol avec chevaux et canons. Interné à Bayreuth il va y rester jusqu'au 21 novembre 1918, date à laquelle il meurt des suites d’une maladie en captivité, une pneumonie aggravée... Un avis officiel est expédié le 9 mars 1919. Il est inhumé à Sarrebourg (Moselle) Nécropole Nationale des Prisonniers de Guerre tombe individuelle 6850. Il avait 34 ans.

Mort Pour La France, il est inscrit sur le monument aux morts de Sourdeval et de Hambye.

Sa campagne contre l’Allemagne retenue est du 3/08/1914 au 21/11/1918. Angèle Hamard, veuve, se marie le 25 avril 1921 en seconde noces avec Joseph Auguste Grente né à Hambye le 22 Février 1888. Angèle, née à Saint-Martin de Cenilly est enfant naturel de Adélaïde Hamard, 37 ans, résidant à saint Martin de Cenilly et domiciliée à Hambye. C’est son frère Auguste, 46 ans, Domestique domicilié à Saint-Martin de Cenilly qui déclare en Mairie la naissance d’Angèle ce 9 janvier 1887. Cette dernière décède à Granville le 11 janvier 1968, elle a 79 ans .Joseph Auguste Grente mobilisé en 1914 sera fait prisonnier à Rossignol et interné en Allemagne à Ohrdruff il sera libéré le 19 décembre 1918 via Rennes.

PAPILLON Odécime, Arsène, Bon classe 1911

Combattant de 14/18 Mle 709 47éme RI M.P.L.F. le 16/07/1918 à Chichey (Marne)

Il naît au village du Champs du Douit à Dangy le 19 juin 1891 d’Arsène, Charles Papillon 26ans, Cultivateur né à Beaucoudray et domicilié à Dangy et d’Eugénie, Marie Bernard, 20 ans, née à Saint-Martin de Bonfossé et domiciliée à Dangy.

Il réside à Hambye, il est Cultivateur chez ses parents au village de la Faverie, lorsqu’il part faire son service militaire, il est incorporé au 2éme RI en garnison à Granville le 9 octobre 1912.

Son signalement est : Cheveux blonds, yeux bleus, nez busqué, bouche moyenne, menton rond, visage plein, taille 168 cm.

Le 2 août 1914 son régiment débarque en Belgique à la rencontre de l’ennemi. Les premiers engagements se font à Namur, ils sont tellement violents que les pertes sont sévères et la retraite des troupes est ordonnée. Il poursuit la guerre au 47éme RI le 3 avril 1915, Caporal le 23/07/1915, Sergent le 7/01/1916 et avec le 47éme RI il est de tous les combats jusqu’au 16 juillet 1918. « L’Artillerie allemande bombarde nos positions, plusieurs tentatives de contre-attaque sont repoussées avec des pertes …à 3 heures du matin une dernière tentative ennemie d’une trentaine d’hommes arrive à nos réseaux de fil de fer, elle y est complètement anéantie … … Trois mitrailleuses légères sont récupérées et immédiatement mises en batterie ».

C’est dans ce violent affrontement que le sergent Papillon est grièvement blessé. Évacué, il meurt à l’ambulance 206 du camp de Chichey (Marne). Les pertes de ce jour-là sont de : 14 tués, 64 blessés. Il avait 27 ans.

Un avis de décès « Mort Pour La France » est adressé le 29 juillet 1918.Il est inhumé à Fère-Champenoise Nécropole Nationale de « Fère Champenoise » tombe individuelle 783.Sa campagne est du 2/08/1914 au 16/071918 soit 48 mois aux armées. Son nom est gravé sur le monument aux morts de Hambye. Il est titulaire au feu de la Croix de Guerre et de la Médaille Militaire étoile d’argent.

Cité à l’ordre de la 20éme Division n°826 du 22 août 1918 : « Sous-officier de section de mitrailleuses d’une bravoure éprouvée… à la tête de sa section au moment où l’ennemi ayant déclenché un violent tir d’artillerie, il se portait en avant pour observer si une attaque ne se produisait pas.

Cité à l’ordre du Régiment n°782 du 7 janvier 1918 47éme RI sous officier calme et énergique au front depuis le début de la campagne n’a cessé de donner l’exemple de la bravoure modeste et de la ténacité dans les circonstances les plus difficiles.

Cité o l’ordre de la Division n°761 du 19 juin 1918 sous officier énergique et courageux s’est maintenu jusqu’à la dernière limite tirant sans arrêt et affligeant aux Allemands des pertes sensibles s’est replié sur ordre en combattant retardant considérablement la progression de l’ennemi.

QUINETTE Jules, Alfred, Édouard classe 1912

Matricule 584 19éme RI Mort Pour la France le 4/10/1918 à Cuperly (Marne). Enfant naturel de Clémentine Désirée Quinette, 25 ans, Domestique, Jules voit le jour le 18 novembre 1892 à Hambye, au domicile d’Édouard Lefranc au village aux Francs.

Il réside à Hambye où il est Domestique de ferme. Il est incorporé au 36éme RI à Caen le 9 octobre 1913 et le 2 août va se trouver dans les premiers à la frontière belge. L’armée française subit un sérieux revers et c’est la débandade jusqu’à la Marne.

Sur sa fiche matriculaire nous lisons son signalement : Taille 1 mètre 78, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez rectiligne, visage rond.

Il tombe malade il va séjourner successivement dans les Hôpitaux de Saint-Brieuc et du Val André. Il est classé dans le service auxiliaire par la commission spéciale de Caen le 28 novembre 1915. Passe le 1 février 1916 au 74éme RI Passe le 31 mai 1916 au 62éme RI Passe au 13 avril 1917 au 19éme Ri Le JMO du 19éme RI est inaccessible nous savons seulement que ce Régiment se trouve en Champagne de septembre à novembre 1918, il participe à la défaite de l’Allemand. Les monts autour de Reims sont reconquis, de nombreux soldats allemands sont prisonniers, des canons, des armes diverses sont emparées ….La victoire est proche. Lors d’une contre attaque ennemie le Caporal Jules Quinette est grièvement blessé et évacué sur l’ambulance 3/65 de Cuperly où il décède le 4 octobre 1918 des suites de ses blessures reçues sur le champ de bataille.

Un avis de décès est adressé le 21 octobre 1918 et transcrit à Lingreville.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 2/08/ 1914 au 7/10/ 1918 soit 50 mois sur le front. Cité à l’ordre du régiment Médaille Militaire, Croix de guerre avec palme.

Un secours de 150 francs suivant la circulaire ministérielle de février 1915 est accordé à sa veuve. Il s’est marié à Lingreville le 8 décembre 1917 avec Eugénie Léontine Lemoine née à Coutances le 27 décembre 1887 (à vérifier). Il est inhumé à la Nécropole Nationale « Mont-Frenet » La Cheppe (Marne) tombe individuelle n°549.

Son nom est sur le monument aux morts de Lingreville.

LEMAZURIER Victor, Ernest classe 1919 Combattant de 14/18 Mle 1315

M.P.L.F.le 28 juin 1920 à Bozanti ( Syrie-Cilisie) 412 éme RI Non reconnu Mort Pour La France dans le fichier national, mais dûment mentionné sur l’ acte de transcription de décès.

Victor naît à Octeville, proche de Cherbourg où ses parents sont installés , le 16 janvier 1899. Son père est Jardinier, sa mère Couturière. (Acte N° 11)

Signalement : Cheveux et sourcils châtains, Yeux bleus, front vertical, visage ovale, taille 154 cm. Niveau d’instruction : 2. C’est un jeune homme petit, il est Domestique à Hambye.

Son père est décédé lorsqu’il est appelé au 70 éme Ri, casernement Vitré, le 17 avril 1918.

Sur le front il passe au 26éme RI le 21 novembre 1918.

Le 15 février 1919 il arrive au 103 éme Ri puis est muté au 412 éme RI en partance pour l’Armée d’Orient. Le Régiment y séjournera du 19 mars 1919 à fin 1920 où il perdra 1200 hommes en particulier à Bizanti en mai 1920.

Dans cet affrontement avec les Turcs il est déclaré Disparu le 28 mai 1920 selon avis n° 5721 du 21 décembre 1920.

Son décès sera fixé au 28 juin 1920 suivant jugement rendu par le Tribunal Civil de Coutances le 29 mars 1922.

Une transcription de décès est enregistrée le 22 avril 1922 à d'Etat-Civil de la commune de Hambye avec la mention :

Mort Pour La France à Bizanti Cilicie le 28 mai 1920.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 17 avril 1918 au 23 octobre 1919 et en Orient du 24 octobre au 28 mai 1920.


 

Malgré l’avis de Mort Pour La France, Victor Lemazurier n’est pas inscrit sur le monument aux morts de Hambye.

Il fait partie de ces nombreux Poilus morts au Levant, en Pologne, au Maroc non reconnus, il en est de même de tous les Poilus morts des suites de leur graves blessures, de retour à la vie civile.

Victor Lemazurier est le deuxième enfant de Alphonsine, sœur de Ernest Esnouf et cousine germaine de Clovis notre grand-père. Victor est donc cousin germain 2éme degré avec notre mère.

Ci-après quelques éléments du récit de la bataille de Bizanti (Syrie- Cilicie)

Le Commandant Mesnil est une des grandes figures de la Campagne de Cilicie. Isolé avec sa garnison dans le Taurus, à Belemedik puis à Bozanti, assiégé par les forces kemalistes, il a soutenu le siège jusqu'à l'épuisement des vivres et des munitions.
Capturé avec sa femme et ses troupes alors qu'il tentait de rejoindre les forces françaises stationnées dans la plaine côtière, il a été un infatigable négociateur auprès des geôliers du camp pour obtenir la possibilité de voir ses hommes, particulièrement les malades et blessés, pour défendre ceux qui étaient victimes de l'arbitraire des gardes, pour obtenir des améliorations de toutes sortes.

 

Encerclé dès le début de Mars 1920 par de forts contingents ennemis, a résisté pendant plus de deux mois à toutes les attaques menées contre BOZANTI et les a repoussées en leur infligeant de fortes pertes (plus de 700 hommes d'après le propre aveu des Turcs).
Ne pouvant plus être secouru et ayant épuisé la presque totalité de ses munitions et vivres, a tenté le 27 Mai 1920, en livrant de durs combats, à rompre les lignes d'investissement, mais n'a pu réussir et est resté aux mains de l'ennemi après avoir tiré tout ce qui lui restait de cartouches.

BOZANTI, point stratégique important dominant la route et la voie ferrée sur les vallées qui relient l’Anatolie à la Cilicie.
Mission dure entre toutes, car il fallait s’isoler à 80 kilomètres du gros des forces françaises, dans une région battue par l’ennemi. Mais le bataillon avait reçu la trempe du Chef. Trois compagnies étaient faites de jeunes soldats, dont beaucoup de volontaires, des classes 18 et 19, la quatrième de tirailleurs.

 

Le soir même, à la nuit tombante, une grande clameur montait soudain des trous de Bozanti, courant dans la vallée : « Vive la France…Vive la France ! » Les clairons sonnaient l’assaut. Le bataillon MESNIL, chef en tête, rassemblé sur un seul point, se jetait furieusement sur la ligne turque, et après deux heures d’un dur combat féroce, avec des alternatives de revers et de succès, la brisait et passait… Les vaillants laissaient sur le terrain 60 tués et 198 blessés. Mais les Turcs, gênés dans la poursuite, les perdaient dans la nuit.
Retraite terrible. Des guides arméniens mènent la marche. Les jeunes soldats, minés par les privations, par les fatigues et par les fièvres, gravissent avec peine les pentes de la montagne. Le Commandant parcourt les rangs. – Allons, mes petits, vous êtes au bout du calvaire… Le vieux que je suis tient encore ; c’est donc que vous pouvez tenir aussi…Allons, allons, suivez moi.
En 48 heures, la colonne parcourt 50 kilomètres. Mercines n’est plus qu’à 30. On ne laisse pas un traînard. Les plus solides se relaient pour porter les blessés. Farouche, la volonté du Chef plane sur la troupe et l’enlève. L’espoir commence à venir…
Mais voilà que le 28 au matin, vers 6 heures, comme le bataillon s’engage dans un ravin, un coup de fusil éclate derrière. Signal tragique. L’embuscade est tendue là. Une rafale de balles descend des rochers et des taillis qui dominent la colonne. Deux cents hommes tombent. La minute est poignante.
- En avant ! a crié le commandant. En avant ! mes petits…de tout votre cœur, en avant !
En avant ! Pourquoi ? Parce que le chef cerné, qui ne peut plus ni reculer, ni s’arrêter, sait que, tant qu’à mourir, il faut mourir en marchant, mourir en chargeant. Les restes du bataillon MESNIL suivent le chef héroïque : En avant ! En avant !..

Et la chance sourit cette fois. Les Turcs sont rejetés à la baïonnette. Encore, la route est libre. Mais il fait grand jour et la vallée s’emplit d’ennemis. Alors, on cherche salut vers les hauteurs…
Vers 4 heures du soir, le bataillon Mesnil s’est réfugié sur un piton, à 3.300 mètres d’altitude. Les hommes sont dans la neige jusqu’au genoux. Beaucoup sont tombés sur la route, épuisés. On a entendu leurs cris :
- Adieu mon Commandant !
- Adieu les copains ! Bonne chance, vous !
- Vive la France !
- Vive le 412ème ! Vive le Commandant !

 

Le 26 mai 1920, après la dernière visite de l’avion qui venait d’apporter l’ordre de repli, nous étions, les blessés couchés (car il y en avait d’autres, debout, qui continuaient la défense), dans le sous-sol de la gare de Bozanti. C’était le seul bâtiment en pierre qu’il y eût dans le village, et les Turcs avaient depuis quelques temps des canons, ils bombardaient. Nous ne savions pas encore ce qu’avait communiqué l’avion. Le soir, une note portée par un agent de liaison fit savoir au Major (le docteur GALLAN) qui devait fournir un état des blessés transportables à dos de mulet ou de cheval ! Nous comprîmes ! L’angoisse nous envahit, et l’aumônier (le Père NIORTHE) vint nous voir. Il venait d’ailleurs chaque jour, et même plusieurs fois par jour (le reste du temps, il était aux emplacements de combat, aux C.R.). Il vint donc nous voir et nous expliqua…ce que nous avions deviné. L’attente commença, les préparatifs de toutes sortes s’effectuaient, activement, et nous étions là, couchés, meurtris, ne pouvant bouger, fiévreux, anxieux, et le bataillon allait partir. Passerait-il ? Qu’allaient devenir les camarades, le commandant, les amis vrais et éprouvés, notre vie de cette époque ? Nous avions peur. Et nous ? Qu’allaient faire de nous les Turcs ? La nuit tombait, le silence, le froid nous étreignirent. Les plaintes des blessés qui souffraient se firent plus vives dans le silence angoissant. Soudain, du bruit, des voix ….

Évoquant la même période, mais en d'autres lieux, voici ce qu'écrit le petit-fils d’Émile D. (classe 18, 412ème RI, fait prisonnier à Kelebek près de Bozanti, le 6 avril 1920 ):

Il refusait ( il était plutôt rendu incapable par la souffrance que lui causaient ces souvenirs) de parler de cette période, nous savions seulement que sur plus de 800 soldats de son régiment, ils n'étaient revenus qu'une soixantaine, les autres étant morts au combat, égorgés, morts de mauvais traitements et de privations et de maladie, qui durèrent d'avril 1920 à novembre 1921... Quasiment chaque jour mourrait (aient) un ou plusieurs camarades.

Les chiffres exacts des morts et des blessés sont encore actuellement difficiles à évaluer et on ne sait pas qui étaient les 800 soldats dont parlait Émile D.. Le chiffre de 800 correspond à peu près à la garnison de Bozanti, dont la moitié des soldats a été tuée le 28 mai 1920. Et il y a eu de nombreux morts avant ou après!...
D'autres ont souligné la violence des combats, particulièrement ceux de Bozanti. Cependant, pour Élie, le grand traumatisme, c'était Marache!

 

Je n’ai aucune information sur le parcours de Victor Lemazurier si ce n’est sa disparition le 28 mai 1920, aussi je reprends la fiche de Albert BRICHET ci-dessous, car situation identique avec une différence Victor Lemazurier est non gravé sur le monument aux Morts de Hambye.

 

BRICHET Albert René : Né à la Chapelle-Morthemer le 14 septembre 1899.

* Dernier domicile : Sèvres au moment de son incorporation en avril 1918.

Régiment au moment de sa disparition : 412e Régiment d’Infanterie.

Disparu le 28 mai 1920 à Bozanti (aujourd’hui,cette ville porte le nom de Pozanti. Elle est située en Cilicie, Turquie).

Son décès fut officiellement entériné, suite au jugement rendu le 6 juillet 1922 par le Tribunal de Poitiers. Transcrit le 29 juillet 1922 sur l’état-civil de Sèvres avec l‘annotation « Mort pour la France ». Date du décès fixée à la date de la disparition, le 28 mai 1920.

Pas de tombe ? Inscrit sur le Monument aux Morts de Sèvres-Anxaumont ; inscrit par erreur pour l’année 1919.

Pourquoi la Cilicie en 1920 ? Petite explication en guise de réponse :

Au cours de la première guerre mondiale, l’empire ottoman se trouvait au côté des empires allemand et austro-hongrois.

Le Traité de Sèvres (commune aujourd’hui des Hauts-de-Seine, 92) officialisé le 10 août 1920 consacra la défaite et le démembrement de l’empire ottoman. Certaines régions de cet ancien empire se retrouvèrent sous occupation alliée. Les nationalistes turcs, partisans de Mustafa Kemal refusèrent ce Traité et se rebellèrent contre les occupants. En particulier, ils assiégèrent la garnison française de Bozanti. Les Français affamés tentèrent une sortie au cours de la nuit du 28 mai 1920. Mais l’ennemi avait prévu cette éventualité. Les kémalistes attaquèrent les troupes françaises dans un défilé. Les fantassins français chargèrent en vain à la baïonnette. À la fin des combats, le terrain était jonché de morts. Aucun soldat français ne réussit à traverser les lignes turques.

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