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Portraits de nos Poilus de 14/18 et Hambye 1940/1944

Portrait des combattants de 14/18 de mon village 50450 Hambye. Evénements à la libération et pendant l'occupation allemande à Hambye, Saint-Denis-le-Gast, Gavray.

Les frères GOUTIERE Georges et Jules Combattants de 14/18

GOUTIERE Georges classe 1914 Combattant de 14/18

5ème Régiment d’Infanterie Falaise, matricule 734

Il naquit à la Baleine le 15 février 1894, son père Albert, Hyacinthe, Jules est Meunier et sa mère Célina, Augustine Castel est ménagère.

Il est étudiant, il réussit son baccalauréat

Il est Meunier en 1925

Sa fiche matriculaire précise qu’il fait 1 mètre 66, qu’il a les cheveux châtains, les yeux jaunâtres, le front vertical, le nez rectiligne.

D’abord ajourné pour faiblesse il est classé dans la session d’octobre 1914. Il est incorporé au 5ème Régiment d’Infanterie à Falaise le 17 décembre 1914.

il part aux Armées le 16 mai 1915

Il passe au 6éme Régiment de Tirailleurs le 16 mai 1919, il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 17 août 1919.

En 1939 classé dans l’affectation spéciale comme Meunier, il ne répond pas à la convocation en 1940 il est condamné à un an de prison comme insoumis, puis peine suspendue en avril 1940.

Avait été condamné en 1924 pour avoir chassé sur les terres de son voisin sans autorisation, il en fut amnistié en 1927.

Sa campagne contre l’Allemagne est du 19 décembre 1914 au 16 aout 1919 soit 56 mois.

Il est maire de la Baleine de 1934 à 1942.

En 2014 sont petit-neveu découvre dans le grenier du moulin de Saint-Denis le-Gast une valise avec les 15 carnets de guerre de Georges Goutiére. Une publication devrait se faire et des conférences sont données. Son frère Jules était infirmier brancardier pendant la Grande Guerre.

Aux Unelles, à Coutances, le conférencier Marc-Alphonse Forget évoquera, samedi 11 février 2017, les carnets de guerre d’un soldat d’ici. Ceux de Georges Goutière, originaire de Saint-Denis-le-Gast et engagé dans les tranchées de 1914-1918.  

 Nous avons eu communication d'un véritable trésor documentaire : quinze carnets remplis au jour le jour par un poilu de la Manche, Georges Goutière, entre janvier 1915 et août 1919. Ces carnets ont, pour partie, été rédigés dans la boue des tranchées au crayon ou à la plume », explique Marc-Alphonse Forget.

Georges Goutière, fils d'un meunier de Saint-Denis-le-Gast, avait fait ses études secondaires jusqu'en première à l'Institut de Saint-Lô, à Agneaux. Il aurait voulu être pharmacien. Il est incorporé, en décembre 1914, au bataillon d'instruction du 5e régiment d'infanterie à Falaise. Presque dès son incorporation, chaque jour, avec un don d'observation exceptionnel et une précision remarquable, il note les événements, son ressenti et celui de ses camarades.

« Ce témoignage d'une richesse prodigieuse nous fait vivre la Grande Guerre dans l'intimité des poilus et cela, sans aucune censure. » Une authenticité absolue dans ces témoignages, même s'il faut tenir compte de la subjectivité personnelle de Georges Goutière. Authenticité d'autant plus grande, qu'ils ne seront pas retravaillés, réarrangés comme ce fut parfois le cas. « Outre les horreurs du front, la mort le courtisera à plusieurs moments. On y découvre la vie quotidienne dans et hors les tranchées. »

Angoisse et ennui

La vie dans la boue, d'une façon générale des conditions d'hygiène déplorables, le manque d'information. On voit la place prise par les rumeurs pour pallier ce défaut d'information. On constate également que les soldats ne sont pas dupes du bourrage de crâne. On voit comment les poilus considèrent de façon très nuancée l'ennemi : « Un mélange de haine, de patriotisme et d'empathie par rapport aux soldats de base, qui sont dans la même misère.» Dans ses carnets, on trouve également des témoignages sur les contacts avec les prisonniers, Georges Goutière « se débrouillait bien en allemand ». Les façons dont on occupe le temps libre, dont on essaie de tuer l'ennui : l'artisanat des tranchées, la lecture, les jeux de cartes, la boisson. On y trouve aussi des exemples de contacts avec les populations civiles. Souvent chaleureux, ces échanges sont parfois plus rugueux, même sordides avec des commerçants qui profitent de la situation de rareté des produits pour pratiquer des prix prohibitifs. « On voit aussi comment la guerre est vécue par le poilu. Non pas comme une succession de batailles, mais comme une succession d'attentes marquées par l'incertitude, l'angoisse et l'ennui. »Samedi 11 février, à 15 h, aux Unelles, à Coutances, salle Barbey-d'Aurevilly, conférence de Marc-Alphonse Forget, sur les carnets du poilu Georges Goutière, de Saint-Denis-le-Gast, rédigés entre 1915 et 1919. Organisée par le Cercle de conférences de Coutances.

Organisée par le Cercle de conférences de Coutances.


 

GOUTIERE Jules, Alfred, Georges classe 1917 Combattant de 14/18 mle 1066

C’est à Saint-Denis le Gast que voit le jour Jules le 04 juin 1897 son père Albert, Hyacinthe Goutiére est Meunier et sa mère Célina, Augustine Castel est ménagère .

Incorporé au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale à Cherbourg le 10 janvier 1916. Il y reçoit sa formation au combat.

Il est envoyé sur le front et passe au Régiment d’Infanterie du Maroc le 9 novembre 1916. Il va faire tout le reste de sa guerre. …Il sera envoyé en congé illimité de démobilisation le 27 septembre 1919.

Sa fiche signalétique reprend : Cheveux châtains, yeux marrons, front vertical, visage ovale, nez rectiligne, taille 161 cm.

Devant Verdun sur la Cote de Poivre il sera évacué pour pieds gelés sur L’Ambulance 12/20 de Louvemont du 8 novembre au 15 décembre 1916. Il reprend sa place dans les tranchées.

Il est infirmier sa conduite au front est exemplaire :

« Cité à l’Ordre de la Brigade N° 95 du 28 octobre 1917. «  Brancardier très actif et très dévoué qui pendant les journées du 2 au 3 octobre 1917 s’est assuré avec une parfaite abnégation l’évacuation de blessés dans des circonstances les plus critiques. »

Cité à l’Ordre du Régiment N° 191 du 18 juillet 1918. «  A vaillamment assuré un très pénible service d’évacuation des blessés nécessitant une grande énergie sous des bombardements violents et fournissant, jour et nuit,une somme de travail considérable dans des conditions très difficiles. »

Cité à l’Ordre de la Brigade N° 188 du 26 septembre 1918. «  A donné l’exemple du plus beau dévouement en assurant le service particulièrement pénible des évacuations des blessés à travers des zones dangereuses. Dénué de tous moyens de transports il a suppléé à cette insuffisance en se dépensant sans compter. »

Croix de Guerre avec étoile de bronze. Il recevra la carte de combattant le 29 juillet 1929 et sera titulaire de la Médaille Militaire par décret du 30 mai 1935, J.O. du 24 avril 1935 page 141.

Sa campagne contre l’Allemagne retenue est du 10 janvier 1916 au 27 septembre 1919.En 1939 il sera rappelé et rapidement démobilisé, il retrouve son foyer le 7 septembre 1939.

Mariè en 1922 il s’installe à Lessay comme marchand de grains, « Blatier ».

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